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 (seolsa) blessed with a curse.

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Ilang Sansa
Les squelettes de son placard
❝set them on fire !
Ilang Sansa
tel un warrior j'ai débarqué le : 08/12/2013
tema la secla, j'ai tant de messages : 379
et j'ai déjà la blinde de k₩ : 4252 alors j'suis célèbre à ma façon: :
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Azi tu veux un rp ? je suis : plus que dispo.
et l'actuelle je la dois à : avatar : ivy/chanus. signa : petulia.
en rp j'suis le sosie de : lee chae rin (CL, 2NE1).
On me connait en tant que : neir (nom de scène).
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 18 ans.
Mais j'en ai déjà vécu des choses : fiche de présentation
mes journées sont bien remplies : étudiante, mais à mi-temps seulement, voir moins : membre du groupe dmc, et entre les heures passées en studio et celles passées sur scène il faut souvent gagner du temps sur autre chose, sans compter qu'elle se produit très régulièrement en tant que dj ; que voulez-vous, voilà où mène l'amour des platines.
avis aux stalkeurs : www. l'amoureuse. (seolchan)
www. l'apprentie voleuse. (event)
www. la diva. (anya)
www. l'aguicheuse. (yi feng)
www. la mafieuse. (keiko)

(+) hyodae & la future tranche d'ananas & saehwan. checke ma to do list : ☑️ résister aux tentations des pilules multicolores ☐ trouver le temps de passer toute une journée allongée à ne rien faire ☐ bosser plus sérieusement sur ces putain de paroles qui ne ressemblent à rien pour le moment ☐ manger. un repas par jour est un minimum, à ce qu'il parait ☑️ dire à jun que je l'aime jusqu'à ce qu'il menace de me tuer ☐ élargir le cercle social (il semblerait malheureusement que je fasse toujours aussi peur.)
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Message Sujet: (seolsa) blessed with a curse.    (seolsa) blessed with a curse.  Empty Sam 21 Déc - 11:31



blessed with a curse
TAKE BACK EVERY WORD I'VE SAID, EVER SAID TO YOU, BECAUSE EVERYTHING I TOUCH TURNS TO STONE.WRAP YOUR ARMS AROUND ME, AND LEAVE ME, I CAN'T HOLD ON.
Lutter. Contre les autres, d'abord. Eux qui ont l'air si heureux lorsque je vais si mal, eux qui ne semblent pas prendre conscience du vide qui s’agrandit sous nos pieds d'heure en heure. Sur qu'ils peuvent vivre en toute tranquillité, tous sans exception, chaque élève de cette foutue classe. Il leur suffit de penser que s'il arrive quelque chose de mal j'en prendrais l'entière responsabilité ; je suis leur tyran, mais je suis aussi leur assurance vie. Si le malheur vient toquer à la porte de cette satanée salle, ils savent bien qui aura pour mission de ramener l'ordre, et ils savent pardessus tout que cette personne porte le nom de Sansa. Jusqu'ici, j'ai toujours été celle qui montrait le plus grand nombre de parties sombres, la vicieuse, la tortionnaire. Alors ils ne font plus attention à la douleur qui risque de tomber sur leurs petites vies misérables pour la simple et bonne raison qu'il est communément admis, ici, que je fais attention à leur place, que j'y suis plus sujette qu'eux et qu'enfin, oui enfin, ils sont les plus doués pour se masquer la vérité et dormir sans aucun trouble. En échange de mes insomnies répétitives, en contrepartie de mes pulsions suicidaires, j'ai la permission, que dis-je, le droit divin de choisir mes victimes et de les faire souffrir comme bon me semble, une par une ou dans un esprit collectif, de façon brutale ou de manière plus insidieuse, presque cachée, ou encore en leur faisant croire qu'elles sont heureuses d'être réduites en esclavage à mon service. Han Seol Chan. Nouvel élu. Dans la série des âmes résistantes, j'ai demandé la toute première. Le seul élève de cette classe à me tenir tête quoi qu'il arrive. Le genre à me narguer sournoisement d'un sale sourire, à ne pas se laisser abattre, ne même pas poser un seul genou à terre. Le genre qui me donne de terribles envies meurtrières et une obstination incompréhensible qui me dicte de briser Seol Chan, quoiqu'il doive m'en coûter par la suite.

Il est déjà assis là, sur sa chaise habituelle, dans le fond. Et à côté lui l'habituelle place vide, puisque j'ai veillé personnellement à ce qu'elle le reste. Plus personne n'ose s'y mettre depuis que j'ai donné l'ordre de la laisser vacante, à part moi-même, quand l'envie me prend d'être plus sournoise que d'habitude et de lui donner le maigre espoir d'une quelconque amélioration. Ce que je compte précisément faire aujourd'hui, d'autant plus qu'il nous reste plusieurs minutes avant que le cours suivant ne commence ; parfaites conditions, parfaite situation pour lui torturer l'esprit en toute facilité. « Seol Chaaan. » Léger accent agaçant sur la dernière syllabe qui se veut traînante à souhait et presque séductrice. Un peu plus et je remplaçais son nom par chériiii, ce genre de 'chéri' carnivore prononcé par les filles dont la principale source d'orgasmes se trouve dans les billets – billets que ma proie n'a malheureusement pas, ce qui lui ôte encore un atout et le laisse encore plus démuni dans ce monde de brutes, ce même monde qui se trouve précisément à mes pieds. Toutefois l'idée d'évoquer sa pauvreté ce matin me déplaît ; mes sources ne sont pas aussi sûres qu'en ce qui concerne l'autre sujet que je m'apprête à aborder avec jubilation. « Comment va ta mère ? » Sourire carnassier, haussement de sourcil faussement interrogateur et véritablement dérangeant – j'ai déjà la réponse à ma question.

Immédiatement mon attitude attire un petit groupe qui se rassemble autour de nous avec empressement, et ce pour mon plus grand plaisir. Je prends le temps de m'asseoir sur la table de mon actuel souffre douleur, jetant au passage toutes ses affaires au sol et étendant mes jambes dénudées sous ses yeux dans le seul but de faire durer le plaisir, de voir la panique se diffuser sur son visage un infime instant – panique réprimée à une vitesse folle par un esprit de toute évidence malade de l'auto-control et qui ne s'autorise jamais une minuscule faille. Voilà l'une des choses qui me plaît le plus chez lui : la certitude que quoique je fasse, il va mourir sans faire aucun bruit. « Sa mère ? Qu'est-ce qu'il se passe avec sa mère ? » Et voilà la première parole qui sort du lot, celle qui surpasse toutes les autres en volume mais qui ne fait que répéter le même contenu, la même question. Des murmures, partout des murmures. L'assurance que tous sont pendus à mes lèvres me donne l'audace suffisante pour continuer. Alors même que je meurs d'envie de me jeter à ses pieds et de le supplier de me pardonner, je continue à remuer le couteau dans la plaie. Alors que mon cœur oppressé se contracte plus qu'à la normale, je lance l'affront suivant : « Seol Chan, ah, qui aura l'immense privilège de leur révéler la vérité, toi... ou moi ? » Ma main glisse sur son visage, caresse sa mâchoire et file se perdre dans ses cheveux qui s'enroulent autour de mes doigts, contact odieux dont la douceur est remplacée par une impression de déjà-vu malsain et sous lequel il cherche maladroitement à se rétracter.
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Han Seol Chan
Les squelettes de son placard
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Han Seol Chan
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Lutter. Contre soi, d'abord. Toujours réprimer, ne rien laisser passer. Sinon la mort. Alors je subis les regards, les  haineux, les indifférents, les désolés. Ils ne veulent pas tous jouer la carte de l'ignorance, mais ils ont peur. Leur reine gouverne en tyran et sa Gestapo n'est jamais loin pour rappeler aux plus téméraires qu'ils ne sont plus personne au moment de leur entrée dans la classe. Alors quand on leur dit simplement « Han Seol Chan », ils comprennent le message et se taisent. Le climat de terreur qu'elle a réussi à installer uniquement grâce au pouvoir de son argent est à la fois absolument fascinant et pathétique. Intimidation moyenâgeuse, torture mentale de bas-étage. Mademoiselle pense être reine, elle n'est rien de plus qu'une usurpatrice, une parvenue, qui cache sa faiblesse pathologique derrière ses montagnes de billets verts. Elle les tient tous par les couilles pour l'instant, persuadée qu'ils la laisseront sur son piédestal imaginaire, mais elle n'aura jamais leur fidélité, pas plus que la mienne. Elle semble persuadée de son emprise sur moi. Ne plus me parler, me regarder uniquement pour me mettre mal à l'aise, laisser la place à côté de la mienne vide. C'est mignon. Tant d'efforts, tant d'imagination, pourquoi ? Aucune raison. Elle m'a juste trouvé drôle. C'est souvent comme ça. Tout va bien, et un matin ça bascule, bienvenue en Enfer. Et maintenant elle attend que je craque, que je rampe à ses pieds, que je lui demande pardon et que je lui fasse allégeance. Plutôt crever. Je refuse de faire partie de cette masse asservie et lobotomisée pendue à ses lèvres au moindre souffle. Sûr qu'ils ne savent même plus penser sans qu'on le leur demande.

Je jette un regard circulaire à la salle. Tout est comme d'habitude. Seul au fond, je suis bien, définitivement. Elle m'aura au moins apporté ça. La table vide à côté de la mienne ne me perturbe pas. Il en faut plus pour me toucher, dommage. Personne ne s'occupe de moi. On dirait une classe ordinaire, de loin. Tout le monde rassemblé par petits groupes, toujours identiques, toujours au même endroit. On a parqué le troupeau. Je dois être le petit mouton noir de la classe. Bien. Je profite de la solitude  pour comater, triste conséquence des heures de sommeil en moins. Mes yeux peinent à rester ouverts, et je le déplore. Sansa s'approche, démarche trop féline et sourire trop carnassier. « Seol Chaaan. » Je ne prends même pas la peine de la regarder, ni de lui répondre. Ne pas rentrer dans son jeu, jamais. Qu'elle s'approche, qu'elle parle, qu'elle rie, qu'elle fasse ce qu'elle veut, ça ne me concerne pas. Ça fait longtemps que je suis parfaitement hermétique à tout ce qui tente de me blesser. Merci, je me débrouille bien tout seul. Je ne réagis pas plus quand elle s'installe sur la table et fais voler mes affaires. Elle dévoile ostensiblement ses jambes. Je la plaint, si elle n'a que ça pour essayer d'attirer mon attention. Ne pas lui faire honneur : regarder par la fenêtre, l'ignorer. Je prie pour que les cours reprennent vite, je n'ai clairement pas envie de me battre de quelque manière. « Comment va ta mère ? » Je défaille une demie-seconde. Pas ça. N'importe quoi, mais pas ça. J'ai dû pâlir à vue d’œil. Je me ressaisis et lève enfin les yeux vers elle. Les autres sont déjà en train de se rassembler autour de nous, trop curieux de connaître la suite des événements. Les murmures montent, toujours la même question. Ils savent parfaitement ce qu'il va être dit, des rumeurs ont déjà tourné. Mais là, c'est la promesse de vérité vraie, d'un fait irréfutable. Ils adorent ça.

« Seol Chan, ah, qui aura l'immense privilège de leur révéler la vérité, toi... ou moi ? » Je soupire, air ennuyé en prime. Ne rien montrer, encore. Faire comme si tout allait bien. Tout va bien. Tout va bien. Tout va bien. Sa main dans mes cheveux me donne envie de vomir, et son regard de lui crever les yeux. Sa tentative de douceur est risible. Je lui prend la main et la retire de moi. Je ne la lâche pas pour autant, je garde son poignet. Je la tire vers moi, au plus proche de mon visage, au point de sentir son souffle. « Je t'en prie, je ne voudrais pas te retirer le plaisir de parler d'une mère, à défaut de pouvoir parler de la tienne. » Pas un mot plus haut que l'autre, c'est la règle. Je la lâche et me lève, m'incruste entre deux autres élèves. Je sens mon cœur exploser dans ma poitrine. Je sais pertinemment que je signe ma perte. La blesser, mais à quel prix ? Je suis certain de l'avoir vu vaciller. Mais c'est trop tard pour faire marche-arrière. Dans moins de deux minutes, les regards vont encore changer. Ils seront interrogateurs, puis méprisants. Demain, je retrouverai peut-être les deux fameux mots, ceux qui déclencheraient des guerres, gravés au compas sur ma table. J'ai vraiment envie de vomir. « Dépêche-toi, les cours vont reprendre. Ce serait dommage de faire durer le suspens, regarde tous ces yeux émerveillés, ils sont posés sur toi. Ils veulent les mots de leur sainte-régente, prends tes responsabilités. » Je lui lance le regard vide habituel, et une ébauche de sourire. La chute semble inévitable, et la seule victoire possible, c'est de donner l'impression que je me suis jeté seul, que je n'ai pas attendu d'être poussé dans le dos.  
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Ilang Sansa
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dead and gone
OH, I'VE BEEN TRAVELING ON THIS ROAD TOO LONG (TOO LONG), JUST TRYING TO FIND MY WAY BACK HOME (BACK HOME). THE OLD ME IS DEAD AND GONE, DEAD AND GONE.
Ses tentatives pour m'ignorer sont risibles : regarder par la fenêtre ne lui permet pas de s'échapper par celle-ci mais uniquement de rester à sa place en pensant à un ailleurs doux qui n'existe plus pour lui depuis que je suis entrée dans sa vie. En tout cas, elles le sont tout autant que celles dont il fait preuve pour me repousser : ma main qu'il dégage vivement ne fait que me donner envie de la ramener de nouveau dans ses cheveux. S'ensuit alors un fait incompréhensible : il le fait presque de lui même, me ramenant plus près de lui. Le pauvre petit doit de toute évidence être grandement chamboulé, puisque ses actes n'ont plus aucune cohérence. Un peu plus et il me ferait presque de la peine. Presque. « Je t'en prie, je ne voudrais pas te retirer le plaisir de parler d'une mère, à défaut de pouvoir parler de la tienne. » Coup dur, je manque soudainement d'air. Toujours la même rengaine, toujours cet argument idiot auquel les gens font appel : ce n'est qu'une pauvre fille, regarde, même sa mère l'a laissée. J'ouvre la bouche comme un poisson hors de l'eau, mal à l'aise, décontenancée dans ce monde qui prend peu à peu les couleurs de Seol Chan et qui perd les miennes. Parce que c'est lui ou moi, moi ou lui, mais l'un des deux doit claquer dans tous les cas. Sourire de circonstance pour cacher la douleur, me voilà en train de reprendre mon air lubrique pour lui déclarer ma présente observation : « Je ne te pensais pas suffisamment faible pour avoir recours à ce genre de procédé. On ne t'a jamais appris qu'attaquer les gens sur leurs douleurs internes était bas ? Moi c'est différent, j'ai un statut particulier et tous les droits. » Il se lève, l'air à la fois déterminé et désespéré : je le sens comme près à signer son arrêt de mort, comme si le point de sauter du haut de l'immeuble. Oh, allez. Ce n'est qu'une toute petite annonce, trois fois rien. Et de plus, il s'agit là de la preuve irréfutable de ma supériorité : le voilà presque résigné, c'est à dire presque prêt à se soumettre, et ce uniquement parce que je l'y ai implicitement poussé.

Il a l'air vraiment mal et pendant un instant l'envie de le prendre dans mes bras gonfle dans ma poitrine. Mais je recale bien vite mon élan de gentillesse, trop conscience de la manière dont il pourrait par la suite en jouer. Il a déjà fait appel aux faibles connaissances qu'il détient sur mes faiblesses, comment lui en montrer d'autres en espérant qu'il ne les utilise pas à mauvais escient ? Ce serait trop demander de lui, de toute évidence. « Dépêche-toi, les cours vont reprendre. Ce serait dommage de faire durer le suspens, regarde tous ces yeux émerveillés, ils sont posés sur toi. Ils veulent les mots de leur sainte-régente, prends tes responsabilités. » Ah, voilà donc la stratégie de dernière minute, celle que l'on sort lorsque l'on se retrouve poussé dans ses derniers retranchements, à bout, le dos collé au mur. Je suis un monstre, je suis un véritable monstre de le faire ça. Mais ce n'est pas nouveau, tout le monde le sait. Et jusqu'à preuve du contraire, il est toujours mieux d'être un monstre que d'être une victime, n'est-ce pas ? Une pauvre victime réduite à brader sa honte tout autant que sa fierté. « Ne t'en fais pas pour les cours chéri, toi et moi nous n'allons pas y assister. » Faire durer l'épreuve, faire monter la tension. Que cette heure dure indéfiniment, qu'elle ne s'arrête jamais ; je veux le voir souffrir. Le contempler à ma place, là où j'étais quelques années en arrière, analyser ses réactions. Ces affreux souvenirs devraient me permettre de rester dans le droit chemin et de devenir une mère Teresa version moderne, soucieuse du bien-être des autres, mais ils ont malheureusement l'effet inverse. Cette haine ne s'apaisera jamais, cette soif de vengeance ne tarira jamais. Karmacoma. Je veux que le sang coule, et je veux qu'il ne s'agisse pas du mien.

Lentement, ma main glisse sur son torse et descend jusqu'à sa ceinture. Lentement, je me glisse derrière de cette habituelle démarche féline et chuchote à son oreille ce que tout le monde dans la salle peut toutefois entendre, silence oblige : « Tu devrais leur dire, Seol Chan. Maintenant. » Lentement, ma main est remontée sur sa gorge, comme prête à la serrer. Je serais parfaitement heureuse s'il se mettait à trembler. « Au point où tu en es... tu peux bien faire ça. » Tous les yeux sont rivés sur lui ; c'est qu'ils doivent l'impression de vivre l'un des meilleurs moment de leur vie, un événement de grande ampleur, quelque chose d’excitant et de dangereux à la fois ; peut-être même que certains vont jusqu'à s'imaginer que je pourrais tuer Seol Chan, maintenant. « Un... » Mais je suis plus fourbe que ça : je préfère le pousser au suicide. « Deux... » Lui faire subir les contacts indésirés et la pression affolante, sans compter cette angoisse qui tord le ventre à ne plus pouvoir crier. « Trois ! » Lui faire subir ce que j'ai subi avant lui, jusqu'au point de non-retour. « C'est ton jour de chance, je vais t'accorder une faveur : tu ne leur diras qu'en fin de journée. Mesure ton avantage : tu auras tout le temps de pleurer une fois rentré chez toi, enfermé dans ta salle de bain, ou alors peut-être que tu trouveras enfin un coin sympa en chemin pour mettre fin à tes jours. Tu sais bien, le genre chaleureux, en somme tout ce que tu n'as jamais connu. » Et voici que se fait entendre un léger rire, moitié nerveux, moitié satisfait. La foule a eu un avant-goût splendide, je me suis correctement donnée en spectacle, et...

... Et je suis sur le point de craquer. Oppressée, dégoûtée. Au moins aussi repoussée par ma personne que Seol Chan ne l'est. Les maigres contacts que je nous impose sont un supplice, pour lui comme pour moi. Il est temps de quitter la salle, mais il faut trouver une sortie en beauté, histoire de marquer un dernier coup dans les esprits. « On devrait continuer cette discussion ailleurs, tu ne crois pas ? » Voix langoureuse, front collé au sien, nos lèvres presque accrochées et mes mains autour de sa taille, j'ai l'impression de pousser la perversité au plus haut point. Laissez-moi mourir ici, pitié. Je ne veux pas le détruire plus que ça. Je veux qu'on se tire dans le couloir, et plus loin encore dans la foulée, à l'autre bout du pays dans un souffle, pour qu'à genoux je puisse m'excuser.
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Han Seol Chan
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J'ai envie de rire. De ce rire jaune et amer. Elle me défie sur la bassesse des mots, son domaine de prédilection. Sansa se victimise comme les gens de pouvoir seuls savent le faire. Son statut, ses droits, du vent. Elle rêve de ses privilèges, ceux qui confèrent l'ultime sensation de contrôle sur la terre entière. Complexe d'infériorité, sûrement. Mais pas par rapport à moi, par rapport au monde entier. Elle ressemble à ces victimes de l'humanité, broyées dès l'enfance. D'une certaine manière, elle me fait de la peine. En être réduite à la tyrannie pour avoir le droit à l'existence. J'espère que je lui apporte ce qu'elle veut, au moins, histoire de ne pas morfler pour de la merde. Un peu plus, et j'aurais envie d'hurler « stop », une pause, un arrêt brutal du temps ; on calme le jeu et on arrête de ressembler à ces abrutis de mioches dans les écoles primaires, tous juste bons à chercher des poux sur la tête du voisin pour ne pas avoir à s'occuper de la leur. Mais nous ne sommes pas des enfants, et nous ne jouons pas. Elle prend certainement la « situation » beaucoup plus au sérieux que nous tous réunis, c'est admirable. Elle s'oublie totalement dans sa position acquise de leader. « Ne t'en fais pas pour les cours chéri, toi et moi nous n'allons pas y assister. » Parfait. Le surnom qu'elle me donne me fait légèrement tiquer, plus que le reste de la phrase elle-même. Notre absence, ou juste la mienne, était évidente. Je n'ai nullement l'intention de la suivre où que ce soit, de lui parler, ou ce genre de choses, je me sens juste mal, et les cours ne sont plus la priorité. J'ai besoin de respirer un autre air, loin de leurs yeux grands ouverts, loin de son aura malsaine et vulgaire. Il faut que je sorte.

Sansa a d'autres projets. Sa main sur moi ; c'est indécent. Pourtant je ne l'ôte pas. Le contact physique n'est pas quelqu'un chose d'effrayant ou de scandaleux, comme sont en train de le penser les moutons autour de nous. Dans notre cas, c'est une menace. « Tu devrais leur dire, Seol Chan. Maintenant. » Les mots se joignent aux gestes. Bien sûr que je devrais. Je devrais même lui demander pardon, m'agenouiller à ses pieds et lui jurer obéissance, selon la logique actuelle. Qu'elle le dise elle-même, je n'ai ni l'intention de le faire, ni celle de l'empêcher. Je suis Seol Chan, celui qui s'en fout, celui pour qui rien ne changera parce que rien n'a jamais changé auparavant. Alors qu'elle détruise, qu'elle massacre, qu'elle fasse tout brûler : je m'en fous. Le malheur qu'elle m'impose ne remplira pas mon âme. C'est chasse gardée, vide intersidéral, néant. Les émotions se perdent sitôt apparues. Demain il n'y aura plus de colère, de gêne mêlée à la crainte, rien. En attendant, sa main sur ma gorge. Elle ne fait pas pression, elle est simplement posée. Elle veut faire peur, c'est presque réussi. Devant moi les élèves font les yeux ronds, aux aguets, prêts à s'exciter au moindre mouvement violent de la part de l'un de nous deux. « Au point où tu en es... tu peux bien faire ça. » Je suis la seule cible des regards. Au point où j'en suis. Quel point ? Celui de non-retour ? Il n'existe pas. Alors non, je ne peux pas. Même si je le voulais, ce serait impossible. Parce que « fils de pute » ne fait pas du plus bel effet, qu'importe l'endroit où on se trouve. On s'attend à quelque chose de grave, une maladie, un décès, et « fils de pute ». C'est décevant pour tout le monde. Elle démarre un décompte. Mignon. Un ; elle tente, elle se rassure, je ne dirai rien. Deux ; Toujours pas, le temps passe au ralenti, ou c'est elle qui m'en donne l'impression. Je ne dirai rien. Trois ; « je ne dirai rien ». Juste un souffle, un truc à peine audible. Et rien ne suit. Pas un rire, pas même un murmure. Elle préfère me relancer sur mes potentiels projets -inexistants- de suicide et autres joyeusetés. Elle sait appuyer où ça fait mal. « Tu sais bien, le genre chaleureux, en somme tout ce que tu n'as jamais connu. » Prière pour qu'elle soit satisfaite d'elle-même avant de se rendre compte de ce qu'elle dit. Définitivement, elle sait quoi dire. Moi pas. Surtout que je ne veux pas parler, pas devant eux. Je ne suis pas comme elle, je ne jouis pas en humiliant les autres.

Ses bras autour de ma taille, son front contre le mien, ses lèvres trop proches, je ne sais pas qui en pâtit le plus. Elle, sans doute. Elle parade comme une lionne alors que je reste de glace. Pas un mouvement, pas un mot. Même quand elle me demande si la conversation doit se poursuivre ailleurs, je ne réagis pas tout de suite. La vérité, c'est que je ne sais absolument pas quoi faire. Il y a un certain équilibre, une certaine tranquillité, et elle fout tout en l'air. La colère se ravive en même temps que les pensées logiques. Je la force à me lâcher et la pousse légèrement vers le couloir. Les larbins nous suivent instinctivement. Si la reine s'en va, ils sont perdus. Dans le couloir je claque la porte derrière nous et « allez vous faire foutre ». Je continue de la pousser jusqu'à une salle déserte. Pas la peine de fermer la porte, personne ne passe pendant les cours. La logique s'est barrée en courant sans véritable raison. Je n'ai rien à lui dire. Mais je suis là, en face d'elle, parce que je l'ai visiblement voulu. Elle a réussi à me faire sortir de ma torpeur permanente. Je crame. Je crame. Je crame. Le fait même de la regarder me rend dingue. Plus questions de lui trouver des excuses : elle n'en a aucune. Sansa est une petite conne, une victime de sa propre démesure, une sorte de sadique maladive en mal de reconnaissance.  « Tu trouves ça drôle, en fait ? Je veux dire, sérieusement, ça te fait marrer ? Essayer de foutre les gens en l'air, quelle passion, c'est ce que tu dis quand tu te présentes devant les caméras ? » Incapable de regarder ailleurs, j'aimerais la voir ce décomposer, se réduire en cendre sous mes yeux, la voir disparaître. Adieu. « T'arriveras à rien avec moi. Parce que t'es rien ; ce que tu dis, ce que tu fais, ça changera rien pour personne. Tu leur apportes de la distraction, à tes larbins, ils te jetteront quand ils seront lassés de te voir. T'es rien de plus qu'une image, un fantasme, y a rien derrière, absolument rien. T'existes pas plus que les autres. Neir, rien. J'admets au moins que t'as bien choisi ton nom. » Ça ne changera rien, je le sais déjà. Elle n'en aura que plus envie de m'attaquer. Tant pis. Je ne me sens pas plus apaisé, pas plus calme, les envies de meurtre sont toujours là. Qu'elle crève. Putain, qu'elle crève.


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Ilang Sansa
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Ilang Sansa
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et j'ai déjà la blinde de k₩ : 4252 alors j'suis célèbre à ma façon: :
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Azi tu veux un rp ? je suis : plus que dispo.
et l'actuelle je la dois à : avatar : ivy/chanus. signa : petulia.
en rp j'suis le sosie de : lee chae rin (CL, 2NE1).
On me connait en tant que : neir (nom de scène).
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 18 ans.
Mais j'en ai déjà vécu des choses : fiche de présentation
mes journées sont bien remplies : étudiante, mais à mi-temps seulement, voir moins : membre du groupe dmc, et entre les heures passées en studio et celles passées sur scène il faut souvent gagner du temps sur autre chose, sans compter qu'elle se produit très régulièrement en tant que dj ; que voulez-vous, voilà où mène l'amour des platines.
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www. l'aguicheuse. (yi feng)
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(+) hyodae & la future tranche d'ananas & saehwan. checke ma to do list : ☑️ résister aux tentations des pilules multicolores ☐ trouver le temps de passer toute une journée allongée à ne rien faire ☐ bosser plus sérieusement sur ces putain de paroles qui ne ressemblent à rien pour le moment ☐ manger. un repas par jour est un minimum, à ce qu'il parait ☑️ dire à jun que je l'aime jusqu'à ce qu'il menace de me tuer ☐ élargir le cercle social (il semblerait malheureusement que je fasse toujours aussi peur.)
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fighting for nothing
I'VE GOT MY WORDS, I HOPE THEY HURT YOU, I HOPE THEY SCAR YOU. I HOPE THEY HEAL YOU. I HOPE THEY CUT YOU OPEN, MAKE YOU SEE YOU'VE BEEN WARRING FOR ALL THE WRONG REASONS, MAKE YOU SEE YOU'RE WORTH NOTHING... ARE YOU FIGHTING FOR NOTHING ?
Est-ce qu'il le sait ? Qu'il se bat pour rien ? Que je vais gagner quoi qu'il arrive ? Que quoi qu'il advienne de lui dans l'avenir, il ne sera jamais rien ? Est-ce qu'il sait que la vie ne sourit pas, jamais, qu'elle reste triste pour toujours, qu'elle a les mains vides et tachées de sang, que pour lui c'est terminé, que pour moi c'est terminé, que pour nous c'est terminé avant même d'avoir seulement commencé ? Probablement pas. S'il avait tous ces éléments dans la tête, s'il avait compris le peu que j'ai compris, alors il ne trouverait pas mes actes anormaux et il ne penserait pas que mes paroles sont malsaines. Parce qu'alors il agirait comme moi et il saurait, oui, il saurait que c'est tout ce qu'il reste maintenant. Cette salle est desséchée au même titre que le monde entier. Il n'y a rien de plus dehors qu'ici. Rien de plus que deux idiots que se crachent dessus, encore et encore, se battre jusqu'à l'épuisement puis recommencer au réveil, se battre, se battre, se battre... pour rien. « Je ne dirai rien. » Ce qui est pratique avec Seol Chan, c'est justement qu'il ne dit jamais rien. Est-ce que j'ai déjà mis en avant sa capacité extraordinaire à tout encaisser ? Oui, il n'y a pas à dire, ce type est vraiment la victime parfaite ; je ne pouvais pas rêver mieux et peu importe où j'irai chercher, je ne trouverai jamais quelqu'un de plus doué pour se laisser piétiner. Dans un sens, Seol Chan est précieux. Vital à mon faux bonheur. Nécessaire à mon presque équilibre. Et je suis d'ailleurs bien tentée de lui faire une jolie déclaration d'amour, tout de suite, lui dire à quel point il doit continuer à murmurer je ne dirai rien avec cet air déterminé qui ne le mènera nul part, lui dire que c'est absolument parfait parce qu'il se voile le visage lui-même, il pense qu'il triomphe alors qu'il perd, il pense qu'il me tient tête alors qu'il se coule, il pense que moins il en dit moins je suis satisfaite alors qu'il s'agit précisément du contraire, il se descend en solo, je n'ai plus rien à faire à part regarder sa minable auto-destruction, plus rien à faire à part pleurer sur la mienne aussi, et notre sort pitoyable me fait parfois mal au cœur, souvent, dès que la nuit tombe et que la foule est partie, dès que l'incertitude revient et que je pense à mon insignifiante existence, cette idée qu'un jour peut-être, et bientôt si la malchance me sourit, je ne serais plus personne et je n'aurais plus aucune scène, plus de studio et plus de nuits blanches passées à travailler, oui souvent j'ai mal au cœur, et je sais qu'il souffre autant que moi, je sais qu'à l'intérieur de lui petit à petit tout est en train de mourir, qu'il ne respire plus non plus, parce que c'est la vérité, et c'est la réalité, plus personne ne parvient à respirer dans ce bas-monde, même pas moi, revendiquée comme la pire des pires, la meilleure des meilleures, celle qui sort toujours son épingle du jeu et qui survit quoi qu'on lui fasse, même moi je tressaille face aux yeux de Seol Chan, même mon blindage serait à terre s'il se mettait à pleurer, même mon visage froid prendrait des couleurs s'il se mettait à hurler, et il ne sait pas, non il ne sait pas qu'il est mon unique faiblesse et que c'est bel et bien pour ça qu'il doit mal finir, là, maintenant, c'est pour ça que je ne dois plus le voir ; j'ai la haine et si je m'écoutais j'irais me cacher dans ses bras pour lui demander de l'aide.

« Allez vous faire foutre. » C'est lui qui dit ça et pendant un temps je suis infoutue de comprendre quoi que ce soit, où on est et pourquoi on y est, où sont les autres et pourquoi on est seuls, tous les deux, à se regarder dans les yeux comme si c'était la première fois depuis toujours. J'entends à peine la porte qui se claque, puis une autre qu'il ouvre, je sens à peine le mur juste derrière mon dos, sur lequel je m'appuie par habitude comme si nous étions au beau milieu d'un shooting, jambes croisées et air décontracté pour cacher l'habituelle guerre intérieure. Je l'ai suivi sans m'opposer, sans faire d'histoires, sans un mot ni rien d'autre, et je sais ce que signifie cette salle déserte : il faut aiguiser ses armes, la bataille va redoubler d'ardeur et c'est au tour de Seol Chan de lancer l'offensive pour cette fois. « Tu trouves ça drôle, en fait ? Je veux dire, sérieusement, ça te fait marrer ? Essayer de foutre les gens en l'air, quelle passion, c'est ce que tu dis quand tu te présentes devant les caméras ? » Mon sourire cache mon envie de l'insulter, de lui dire qu'il n'est qu'un connard d'oser attaquer ce côté-là de ma personnalité, parce que j'ai une passion, une vraie, et il le sait tout aussi bien que tout le monde, je serais même tentée de dire qu'il le sait mieux que tout le monde : je vois ses vidéos sur internet et je sais bien qu'il danse sur certaines de mes chansons, avec cette lueur dans le regard qui démontre bien à quel point il crève d'envie de me réduire en miette. Il entend ma voix, il comprend mes paroles, il les chantonne tandis qu'elles s'inscrivent dans son crâne, et pourtant il ose m'en parler de cette manière. « Seol Chan, s'il te plait. Tu sais bien que ça n'a rien d'une passion, tu sais bien que ça ne concerne que toi. Je veux dire... bien sur, il m'arrive de dériver avec d'autres personnes, mais ce n'est qu'une petite vengeance, quelque chose d'anodin, je les pousse à pleurer un peu et après tout va bien. Mais pour toi, c'est différent. Pour toi, ça risque bien d'être sans fin. Tu me fais de l'effet, tu vois bien. » De l'effet oui, c'est le cas de le dire ; mais lequel exactement, je crois qu'aucun de nous deux ne pourrait le dire au juste. Dans tous les cas je continue ma route sans être perturbée le moins du monde : même désinvolture, même mépris pour tous ceux qui m'ont détestée et tuée à petit feu avant de me lancer leurs sourires hypocrites dès que les caméras ont capté mon visage dans leurs objectifs, même ton posé et sans sentiment apparent. « T'arriveras à rien avec moi. » Décidément, c'est qu'il est sacrément coriace, le petit. « Oh, t'as pas bientôt terminé avec ça ? » Air blasé de circonstance, je m'apprête à tourner les talons et à le planter là, comme un con, au beau milieu de la salle déserte. Mais c'était sans compter sur son sens de la repartie qui c'était tant fait attendre.

Le voilà alors qui se met à parler de moi, ou plutôt de ce qu'il pense de moi. Ça commence sans faire trop dégâts, répétition de ce que j'entends depuis que je suis gamine, phrase mâchée et recrachée que mon père lui-même a déjà tant utilisée : « Parce que t'es rien ; ce que tu dis, ce que tu fais, ça changera rien pour personne. » Toujours est-il que même des années plus tard, ça fait toujours aussi mal. Les journaux, les émissions télés et les compliments incessants des gens du milieu sur le talent dont je suis capable de faire preuve à un si jeune âge étaient parvenus à éloigner toutes ses réflexions de façon momentanée ; je continuais à y penser, mais à plus faible mesure, et voilà que Seol Chan revient avec, prêt à me les remettre en tête comme jamais : « Tu leur apportes de la distraction, à tes larbins, ils te jetteront quand ils seront lassés de te voir. T'es rien de plus qu'une image, un fantasme, y a rien derrière, absolument rien. T'existes pas plus que les autres. » Malgré moi ma respiration se coupe en entendant que je ne suis qu'une distraction, ce dont j'ai toujours eu peur ; j'ai mis dans mon début de carrière tout ce que j'avais, corps et âme, sans aucune limité, j'étais et je suis toujours prête à me noyer pour des projecteurs, capable de me damner pour de la chaleur étouffante ; et voilà qu’apparaît cette bonne vieille image, et je suis bien incapable de nier ce qu'il dit : j'ai voulu être une autre, j'ai souhaité disparaître et être remplacée, j'ai voulu être morte tant en pouvant vivre quelques minutes par jour, ces minutes bénies baignées de musique ; certains parlent d'un changement ou d'une renaissante, Seol Chan se contente de balancer qu'il n'y a rien derrière, plus rien, que là où j'étais ne subsiste qu'un vide, qu'après l'enveloppe que j'ai moi-même créée il ne reste plus qu'un paysage désolé, et je suis seulement capable de le supplier :« Arrête, s'il te plait arrête, stop. » Déjà lancé sur la phrase suivante, il n'a pas le temps de réagir à ma supplication et embraye sur ce qu'il pouvait dire de pire. « Neir, rien. J'admets au moins que t'as bien choisi ton nom. » Personne, jusqu'ici, n'avait eu la présence d'esprit de remettre les lettres à l'endroit. C'est pourtant simple, et c'est justement pour cette raison qu'on ne l'a jamais fait. Mes textes sont élaborés, mon personnage est complexe, la simplicité à été bannie et j'ai toujours été la seule à connaître la signification de Neir. La surprise est trop lourde, le coup fait trop mal ; mes jambes fléchissent et je me rattrape à la table de gauche, comme je peux, tombée de moitié dans un fracas de chaise effondrée.

Un temps pour reprendre mes esprits, toujours penchée sur cette même table, les cheveux sur le visage et le cerveau qui tourne à plein régime, prêt à trouver de nouvelles choses pour lui faire payer. Sauf qu'il y a de l'eau sur mes joues et que je retrouve plus cette insolence qui m'a toujours tant collé à la peau. « T'as raison, va. T'as gagné tu vois. Il t'aura pas fallu grand chose. Juste que tu te décides à ouvrir ta grande gueule. Enfin. T'en auras mis du temps. Tu te sens mieux maintenant ? T'es soulagé au moins ? Parce que moi, je l'étais pas. Chaque fois que je t'ai fais du mal, je l'étais pas. Mais t'approche pas trop de moi, Seol Chan, et prends pas trop pitié. Parce que tu sais que demain je vais recommencer. Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse d'autre ? C'est plus fort que moi, j'ai aucun contrôle, rien. Me demande pas d'explication, j'en ai aucune à te donner. Et j'ai même pas idée de pourquoi je te dis tout ça. Ça rime pas à grand chose. Je voudrais juste te demander d'être patient. D'ici un an les gens seront peut-être lassés et tu pourras me piétiner en bonne et due forme ; ou alors Jun, Santana et moi on se sera plantés dans notre porsche qui coûte un bras et qui n'aura même pas été foutue de nous protéger et tu pourras venir à mon enterrement, tu verras, y'aura personne, vraiment personne, y'a jamais personne pour pleurer de toute façon, à part moi qui suis trop conne pour devenir l'insensible que je montre chaque fois que je me pointe devant toi. » Pause, le temps de respirer ; respiration difficile, hachée, trempée de larmes et encombrée de sanglots. Mes mains, plaquées sur mon visage, ne suffisent plus à me cacher. C'est le craquage du siècle les amis, venez tous regarder en masse, et retranscrivez ça à la télé, c'est la nouveauté de l'été, le nouveau buzz de l'internet, où sont les caméras quand il y a des images à saisir ? « Merde, putain, je divague, je délire complet. » C'est le cas de le dire, je cherche à retrouver une contenance mais impossible, toutes mes qualités se sont barrées. Je redresse la chaise, me laisse glisser pour m'asseoir, étend mes jambes comme au début de la journée ; cette fois-ci rien d'aguicheur, elles semblent plus pales et maigres que bien formées et musclées, mais je suppose pourtant que ma vision est la seule à avoir changé. « Je réclame une trêve. » Juste pour aujourd'hui, pour la fin de la journée, et on repartira en guerre demain, c'est promis juré.


Dernière édition par Ilang Sansa le Jeu 2 Jan - 9:10, édité 1 fois
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en rp j'suis le sosie de : lee tae min
On me connait en tant que : seol (& crevette, paraseol, mais ça, c'est pas très officiel)
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 18y.o
Mais j'en ai déjà vécu des choses : fiche de présentation
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Home sweet hole.
BECAUSE I'M STARING AT THE DEVIL AND THE TRUTH OF IT IS, HE'S A LOT MORE FAMILIAR THAN I'D CARE TO ADMIT. IF ONLY I COULD FOCUS, MAYBE IF I COULD SEE. IF I DIDN'T KNOW ANY BETTER, I WOULD SAY HE LOOKS JUST LIKE ME.
Perdu, la salle autour de moi est un labyrinthe, Sansa la sortie qui ne se rapproche jamais. Je peux marcher, courir, je sème en route les éléments les plus importants. Chaque nouvelle donnée vient contredire les autres et tout remettre à zéro. Ma tête va exploser. Les tentatives pour rester extérieur à tout ça, pour assister à la destruction comme un spectateur, foirent les unes après les autres, sans me laisser le temps de me préparer. Et je me prends tout dans la gueule. La colère, le dégoût, la haine, la tristesse aussi. Aucun mouvement extérieur, implosion du système nerveux. Ne reste plus qu'à se battre. Encore et toujours. On passe notre vie sur un champ de bataille, jusqu'à ne devenir que ruine et terre désolée. Je refuse. La vie est une chienne, une enfoirée permanente. On se bat contre elle, je me bats contre elle, et même si elle gagne pour l'instant, je n'ai aucune raison de me laisser enfoncer, de me plier à ses volontés. Ce n'est pas Sansa qui précipitera la chute. Elle a déjà sombré, elle. Elle est au fin fond de l'insanité, parce que c'était l'idée la plus réjouissante, la plus évidente, celle qui s'impose à tout le monde après être arrivé au pied d'un mur. Ça n'a pas à être réjouissant, personne n'a dit que ça devait l'être et personne ne l'affirmera jamais. La vie n'est pas réjouissante. Alors tu t'accroches ou tu meurs. Et je ne suis pas le cadavre de cette pièce. En un sens, je devrais la remercier. D'être là, de me montrer ce que je ne suis pas et ce que je ne serais jamais. Je préfère être celui qui se tient comme il peut et encaisse tout. Ne pas lutter comme les autres, ce n'est pas pour autant abandonner. C'est le juste milieu, l'angle-mort, l'invisible, ce qui me convient le mieux. Est-ce-qu'elle sait qu'elle flingue tout ? Est-ce-que ça lui fait plaisir ? Est-ce-que ça la rassure sur elle-même ? Les réponses ne changeront rien à la situation. Les faits resteront les mêmes, quoi qu'il se passe. « Seol Chan, s'il te plait. Tu sais bien que ça n'a rien d'une passion, tu sais bien que ça ne concerne que toi. Je veux dire... bien sur, il m'arrive de dériver avec d'autres personnes, mais ce n'est qu'une petite vengeance, quelque chose d'anodin, je les pousse à pleurer un peu et après tout va bien. Mais pour toi, c'est différent. Pour toi, ça risque bien d'être sans fin. Tu me fais de l'effet, tu vois bien. » Gagné. Les mot ne me satisfont pas plus que le reste, et le bordel reste identique. La sortie s'est encore éloignée. Elle me laisse au moins la sensation d'être différent. Quelle différence ? Seulement celle qu'elle veut bien me donner, comme si elle choisissait vraiment. Une nouvelle question s'ajoute aux autres. Pourquoi moi ? Et je sais qu'elle restera sans réponse. Simplement parce que je ne ferai absolument rien pour savoir. L'importance qu'elle tient à me donner ne sera pas réciproque. Je me voile la face. Et encore un truc qui tombe en miette.

Je sais que je l'ai touchée. Son attitude me donne raison. Elle est loin, la princesse, beaucoup moins impressionnante une fois tombée de son trône en or massif. Je devrais jubiler, sourire, laisser éclater une joie certaine, c'est à mon tour de la foutre à terre et la laisser se démener pour retrouver un semblant de fierté. Mais non, il n'y a rien de plus que de la peine et de la culpabilité. J'en aurais presque envie de m'excuser. Pardon, je ne le pensais pas, je suis désolé, s'il te plaît oublie tout. Trop facile. Elle ne nie rien de ce que j'avance, alors que je n'ai rien fait d'autre que des élucubrations de comptoirs. Il n'y a ni preuve ni argument, rien de plus que ça, une psychologie arbitraire et sans fondement. J'aimerais qu'elle hurle qu'elle attaque, qu'elle me montre à quel point j'ai tort. Je ne veux pas qu'elle corresponde à la définition que j'en fais. Et je sais pertinemment que ce n'est pas le cas. Mais qu'elle le dise, merde, qu'elle parle. Au lieu de me demander d'arrêter. Elle sait frapper mais pas encaisser les coups. Ses barrières sont rouillées, il n'y a rien à faire pour les détruire. « Arrête, s'il te plait arrête, stop. » Trop tard pour arrêter. Je ne l'aurais pas fait de toute façon. Elle ne l'aurait pas fait à ma place. Ça sonne comme un appel à l'aide, et j'ai l'impression de ne pas lui tendre la main. Elle s'effondre, au sens propre. Des chaises tombent en même temps qu'elle se raccroche à une table. Elle est pitoyable. Ce n'est ni de la méchanceté ni de la vengeance, c'est un constat, elle est pitoyable. A cause de moi. Je fais un pas en avant, l'instinct gueule qu'il faut la prendre par les épaules, la remettre sur pied, écarter ses cheveux de son visage et la serrer jusqu'à l'étouffement. Je me rétracte quand elle commence à parler. « T'as raison, va. T'as gagné tu vois. Il t'aura pas fallu grand chose. Juste que tu te décides à ouvrir ta grande gueule. Enfin. T'en auras mis du temps. Tu te sens mieux maintenant ? T'es soulagé au moins ? Parce que moi, je l'étais pas. Chaque fois que je t'ai fais du mal, je l'étais pas. » Tout se bouscule. Sansa devient victime, il n'y a plus aucune considération pour tout ce qu'il s'est passé avant. Comme si je pouvais être soulagé. Il n'y a aucune raison pour se sentir bien après ça. Personne ne se sent réellement joyeux, il y a juste ceux qui cachent bien le mal-être qui en découle. Elle m'en donne la preuve. « Mais t'approche pas trop de moi, Seol Chan, et prends pas trop pitié. Parce que tu sais que demain je vais recommencer. Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse d'autre ? C'est plus fort que moi, j'ai aucun contrôle, rien. Me demande pas d'explication, j'en ai aucune à te donner. Et j'ai même pas idée de pourquoi je te dis tout ça. Ça rime pas à grand chose. Je voudrais juste te demander d'être patient. » Être patient. Être patient. Ça semble facile, quand elle le dit. Vas-y Seol Chan, supporte tout ça encore quelques temps et ne dis rien, surtout, ne dis rien. Tu verras, tu seras foutu en l'air mais t'inquiète pas, c'est ok. J'aimerais lui dire que c'est trop tard, qu'elle me fait déjà pitié, de cette pitié qu'on réserve aux pauvres gens en détresse, celle dont on parle devant les actualités après des catastrophes naturelles. Oh, les pauvres, ça doit être dur pour eux, ils n'ont plus rien. Au lieu de ça, je reste encore silencieux, je fais juste un autre pas vers elle, et je la laisse s'emmêler entre ce qu'elle pense et ce qu'elle dit.

« D'ici un an les gens seront peut-être lassés et tu pourras me piétiner en bonne et due forme ; ou alors Jun, Santana et moi on se sera plantés dans notre porshe qui coûte un bras et qui n'aura même pas été foutue de nous protéger et tu pourras venir à mon enterrement, tu verras, y'aura personne, vraiment personne, y'a jamais personne pour pleurer de toute façon, à part moi qui suis trop conne pour devenir l'insensible que je montre chaque fois que je me pointe devant toi. » Je reste abasourdi. Ce n'est pas un problème de compréhension, ni d'interprétation. Mais elle est en train de me dire ça, à moi, celui à qui elle ne devrait jamais parler, de peur que je puisse m'en servir contre elle à l'avenir. « Arrête, maintenant. » Je ne veux pas en entendre plus, ça nous coûte assez comme ça. Elle doit le réaliser, elle n'en rajoute pas. Je respire comme si j'avais passé dix minutes en apnée dans un bain d'eau glacée. Je suis toujours incapable d'avancer vers elle, engourdi. Elle se laisse tomber sur une chaise. L'évidence me frappe. Elle pleure, merde. Ses cheveux la cachaient trop bien pour que je puisse m'en rendre compte. Le mec qui a dit qu'il n'y avait rien de plus beau qu'une femme en pleurs était soit aveugle, soit sadique. C'est horrible, à regarder, insoutenable. « Je réclame une trêve. » J'ai mieux à proposer qu'une trêve : arrêt pur et simple de tout ça, oubli de ce qu'il vient de se passer, ignorance commune jusqu'à ce qu'on ait plus à se revoir. Je regarde autour de nous et m'attarde sur le bureau. Les profs ont toujours des mouchoirs. Bingo, premier tiroir. « C'est facile, hein ? Un moment de faiblesse et on réclame une trêve. Même pas le temps de réaliser et elle est accordée. Ça a du bon d'être une victime, quand le supposé bourreau n'en est pas un. » Cette fois je m'approche de Sansa pour de bon, et m'assoit sur une chaise juste en face de la sienne. Je ne vais pas la réconforter, simplement essuyer ses larmes pour ne plus avoir à les regarder. C'est égoïste. « Regarde-moi. » Je ne lui laisse pas le choix, je lui redresse la tête d'une main, un mouchoir dans l'autre. Ça devient bizarre, ou alors je réalise seulement que ça l'est depuis le début. « Je ne veux pas savoir. Je n'ai pas envie de comprendre tout ce qu'il peut te passer à l'intérieur du crâne quand tu juges utile de briser les gens. Ça ne change rien pour moi, les actes sont les mêmes. Je n'ai pas besoin de tes justifications pour tenter de te trouver des excuses. Tu n'en auras jamais, tout le malheur du monde ne peut pas servir d'excuse pour ça. » Je lui essuie le visage, lentement. Je m'attarde trop mais qu'importe, le temps n'est pas une priorité.

« Paraît qu'on a tous une raison d'être malheureux. T'en as sûrement des bonnes, j'imagine. Et paraît qu'on a tous une façon de faire différente pour oublier. Mais si tu ne te sens pas mieux en faisant ça, pourquoi tu continues ? Je veux dire, à quoi on sert, moi, tous les autres que tu arrives à massacrer ? A rien. On subit parce que tu l'as décidé, et personne ne va mieux à la fin. Si tout le monde faisait comme toi, on ne ferait que s'enfoncer continuellement. C'est inutile, et particulièrement con. » Je divague, toujours de la même voix, à croire que je parle simplement de la météo ou de nos derniers cours. Aucune conscience. Les larmes ont disparu depuis longtemps mais pas question de la lâcher pour autant, je veux qu'elle me regarde, qu'elle écoute. Si on doit faire une trêve, qu'elle en profite au moins pour m'entendre me perdre comme elle s'est perdue juste avant moi. « D'ici un an, peut-être que rien aura changé. On en sera au même point, toi et moi, nulle part, à se cracher dessus comme des gosses et à se rappeler des choses dont on voudrait oublier l'existence. Ou peut-être que c'est toi qui me piétinera pour de vrai, comme tu le fais avec les autres. D'ici là j'aurai certainement abandonné l'indifférence. Ou alors ce sera à toi d'assister à mon enterrement, parce que je serai mort de fatigue, ou un truc comme ça, on est jamais à l'abri de quoi que ce soit. Et tu viendras pleurer, puisque que tu es si certaine d'être la seule à le pouvoir. » Léger sourire, qui ne se prête pas du tout à la situation. C'est nerveux, limite inconscient. Je lui rend enfin sa liberté et lâche un soupir.  Je me sens vidé. Les changements de situations, les habitudes brisées, c'est trop pour moi, je suis un esprit linéaire, il n'y a pas de places pour ce genre de choses. Je devrais partir, la laisser seule. Je suis intimement convaincu qu'elle le mérite, mais je reste là, à la regarder. Encore. Comme si elle ne pouvait pas se débrouiller toute seule. Pauvre enfant. « Tu sais, j'ai l'impression que la personne qui cherche un coin sympa pour se buter en rentrant chez elle, et à défaut s'en va pleurer dans sa salle de bain en pensant au foyer chaleureux qu'elle n'a jamais eu, c'est toi. Ce n'est qu'une impression, hein. » Inutile.
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Ilang Sansa
Les squelettes de son placard
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Ilang Sansa
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tema la secla, j'ai tant de messages : 379
et j'ai déjà la blinde de k₩ : 4252 alors j'suis célèbre à ma façon: :
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Azi tu veux un rp ? je suis : plus que dispo.
et l'actuelle je la dois à : avatar : ivy/chanus. signa : petulia.
en rp j'suis le sosie de : lee chae rin (CL, 2NE1).
On me connait en tant que : neir (nom de scène).
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 18 ans.
Mais j'en ai déjà vécu des choses : fiche de présentation
mes journées sont bien remplies : étudiante, mais à mi-temps seulement, voir moins : membre du groupe dmc, et entre les heures passées en studio et celles passées sur scène il faut souvent gagner du temps sur autre chose, sans compter qu'elle se produit très régulièrement en tant que dj ; que voulez-vous, voilà où mène l'amour des platines.
avis aux stalkeurs : www. l'amoureuse. (seolchan)
www. l'apprentie voleuse. (event)
www. la diva. (anya)
www. l'aguicheuse. (yi feng)
www. la mafieuse. (keiko)

(+) hyodae & la future tranche d'ananas & saehwan. checke ma to do list : ☑️ résister aux tentations des pilules multicolores ☐ trouver le temps de passer toute une journée allongée à ne rien faire ☐ bosser plus sérieusement sur ces putain de paroles qui ne ressemblent à rien pour le moment ☐ manger. un repas par jour est un minimum, à ce qu'il parait ☑️ dire à jun que je l'aime jusqu'à ce qu'il menace de me tuer ☐ élargir le cercle social (il semblerait malheureusement que je fasse toujours aussi peur.)
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Je suis unique
UN BONUS POUR TES BEAUX YEUX:
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breaking the habit.
MEMORIES CONSUME LIKE OPENING THE WOUND. I DON'T KNOW WHAT'S WORTH FIGHTING FOR OR WHY I HAVE TO SCREAM. I DON'T KNOW HOW I GOT THIS WAY - I KNOW IT'S NOT ALRIGHT. SO I'M BREAKING THE HABIT, I'M BREAKING THE HABIT TONIGHT.
M'abaisser à ça, le supplier d'arrêter. Ce n'est pourtant pas mon genre de me laisser abattre, ni même de demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Je me déteste déjà pour cet instant de faiblesse, alors même qu'il ne fait que débuter. J'ai l'impression que les choses vont empirer, que ma situation va encore plus se dégrader, que je vais tomber plus bas que je ne le suis déjà. Il ne fait pas bon de faire confiance aux autres, tout le monde le sait. Dans le cas le plus dégouttant, cet autre vous laisse de son plein gré, vous abandonne dans le besoin, vous laisse pleurer dans un coin pour mieux s'occuper de ses petites affaires macabres ; ça, c'est mon père. Dans le cas le plus déroutant, cet autre est contraint de partir, c'est un truc qu'on appelle paradis, ou qu'on nomme parfait enfer, et les hommes eux-mêmes ne savent plus réellement ou est la limite entre les deux ; ça, c'est le cas de ma mère. Il n'existe pas de troisième cas de figure. Aucun. Pas d'alternative. Alors je ne sais pas pourquoi je veux tant m'accrocher à l'idée que, peut-être, avec Seol Chan, les choses pourraient être différentes. De toute évidence elles ne le seront pas d'elles-mêmes ; pas de raison que nous ne soyons pas soumis aux mêmes lois que tout un chacun. Mais j'ai l'espoir qu'en forçant le tout, l'on puisse parvenir à quelque chose. Une sorte d'union pure, presque sacrée, un attachement sans fin et sans limites, l'amour, le vrai, celui qu'on voit dans les contes, celui-là même auquel on pense tous chaque fois qu'on chiale. Je me prends à en rêver, comme une enfant qui n'aurait pas encore été désabusée, je refais le monde avec des « si » à n'en plus finir. Puis je me souviens que ce n'est pas comme ça que ça marche ici, que sinon la misère et la douleur n'auraient pas gagné autant de terrain, je retrouve mon camp et je refais un pas en arrière : je redeviens l'enfant terrible que j'ai toujours été, prête à tailler Seol Chan en pièce, comprenant que nous deux nous n'irons jamais nul part, parce qu'il n'y a pas de « nous », ça n'existe pas et ça n'existera jamais, il ne voudra jamais de moi après tout ce que j'ai fait et personne ne peut le lui reprocher, non personne ne peut l'en tenir pour responsable, je suis la seule coupable ; je n'ai plus qu'à continuer comme depuis toujours, depuis notre premier jour, brimades incessantes pour cacher l'affection, rumeurs pour cacher l'amour, tous ces sentiments déréglés qui entrent en collision, alors que je n'en ai aucune envie, je voudrais tout arrêter maintenant, reprendre du début pour effacer mes putains d'erreurs, lui dire que je l'aime, putain, je l'aime à en crever, ça me bloque la gorge et m'empêche de respirer, ça me donne envie de sourire alors que je ne sais pas vraiment comment on fait, je veux lui dire que je l'aime, que je l'aime et que je l'aime, quitte à passer pour une folle et... « Arrête, maintenant. » Sa voix est sans appel, je m'arrête net, autant de parler que de penser : il a raison, ça suffit largement pour cette fois, c'est terminé de se faire du mal sans vergogne, terminé de penser à tout ce qu'il y a de plus lugubre, terminé cette philosophie de vie pourrie remplie de contradictions. Seol Chan respire difficilement, il n'a pas l'air d'être dans un meilleur état que moi. Je déteste voir ce que je lui fais, je ne le pousse jamais à sourire, chaque fois que nous sommes dans la même pièce c'est toujours pareil, il fait appel à l'indifférence pour planquer toute sa détresse, et moi je vois parfaitement clair dans son jeu, condamnée à vouloir inverser la tendance.  « C'est facile, hein ? Un moment de faiblesse et on réclame une trêve. Même pas le temps de réaliser et elle est accordée. Ça a du bon d'être une victime, quand le supposé bourreau n'en est pas un. » Il y a quelque chose de détestable dans ses paroles, quelque chose qui cherche à me montrer qu'il est une meilleure personne que moi, qu'il ne s'abaissera pas à faire ce que j'ai pu faire auparavant. Je me serais offusquée en temps normal, mais aujourd'hui il est temps de regarder la réalité en face : il a entièrement raison. Sans compter que la peur qu'il ne m'accorde pas cette trêve m'a laissée le cœur battant, à croire que c'est maintenant lui qui a du pouvoir sur moi, lui qui décide ce que l'on fait et ce que l'on ne fait pas, lui qui a toutes les cartes en main et la possibilité de décider. Ma position est si inconfortable et si inhabituelle pour moi que je me laisse faire sans trop chercher à riposter. « Regarde-moi. » Il n'a de toute manière pas de mauvaises intentions – et toutes les intentions, quelles qu'elles soient, semblent bonnes aux côtés des miennes, lorsqu'on voit comment j'ai pu m'acharner sur Seol Chan. Cette même victime est aujourd'hui en train de m'aider, à l'aide des mouchoirs qu'elle est allée chercher quelques instants plus tôt, et j'ai du mal à comprendre pourquoi. « Non. » Juste un souffle, à peine audible, et mes yeux qui restent obstinément fichés sur le sol : hors de question que j'affronte son regard, j'ai trop peur de ce que je pourrais y voir. Seol Chan a eu le malheur de prendre une chaise pour s'asseoir en face de moi et sa seule main posée sous mon menton aura suffit pour que l'attraction commence de nouveau à faire son chemin entre nous, et ce malgré la situation qui ne s'y prête pas vraiment. « Je ne veux pas savoir. Je n'ai pas envie de comprendre tout ce qu'il peut te passer à l'intérieur du crâne quand tu juges utile de briser les gens. Ça ne change rien pour moi, les actes sont les mêmes. Je n'ai pas besoin de tes justifications pour tenter de te trouver des excuses. Tu n'en auras jamais, tout le malheur du monde ne peut pas servir d'excuse pour ça. »  La dernière phrase repasse en boucle dans ma tête et m'achève un peu plus chaque fois : jamais d'excuses, jamais. A quoi est-ce que je m'attendais au juste ? Je m'ouvre à lui, il me rejette, c'est dans l'ordre des choses. C'est ce qui est prévu depuis toujours, réaction normale de sa part. Pourtant la douceur de ses gestes contraste, toujours plus lents, toujours plus doux, et je le laisse faire sans chercher à me dérober, malgré ce que mon instinct me dicte de faire : ses paroles sont dures malgré elles, qui sait quel contenu auront les suivantes ? « Paraît qu'on a tous une raison d'être malheureux. T'en as sûrement des bonnes, j'imagine. Et paraît qu'on a tous une façon de faire différente pour oublier. Mais si tu ne te sens pas mieux en faisant ça, pourquoi tu continues ? Je veux dire, à quoi on sert, moi, tous les autres que tu arrives à massacrer ? A rien. On subit parce que tu l'as décidé, et personne ne va mieux à la fin. Si tout le monde faisait comme toi, on ne ferait que s'enfoncer continuellement. C'est inutile, et particulièrement con. » Question existentielle, le fameux « pourquoi ? » auquel personne n'a jamais trouvé de réponse. Peut-être qu'un jour, on parviendra à comprendre pourquoi les humains font des choses insensées qui ne mènent à rien. Peut-être qu'on jour, surtout, on parviendra à comprendre pourquoi ils le font tout en étant parfaitement conscients des dégâts qui vont en découler. Pourquoi je continue, alors que c'est inutile et particulièrement con ? Je cherche une réponse satisfaite, quelque chose de beau à dire à Seol Chan, quelque chose qui lui montrerait que je ne me cherche pas d'excuses, que j'ai dépassé ce stade. Mais des excuses, c'est justement tout ce que j'ai. « Parce qu'on me l'a fait avant. Parce que je me disais qu'un jour j'allais inverser les rôles, et qu'aujourd'hui j'y suis parvenue. Je ne me sens pas mieux en lui faisant, mais si je m'arrête, alors j'aurais souffert pour rien. Pendant des années j'ai encaissé aussi, je sais ce que ça fait. Et toutes ces années-là, ma seule motivation était de savoir qu'un jour le monde entier aller payer, que j'allais en faire des miettes, qu'ils allaient tous baigner dans leur putain de sang. Tu dois trouver ça arbitraire, mais personne n'a rien fait pour m'aider, et ceux qui ont fermé les yeux ne sont pas mieux que les autres, alors je ne vois pas pourquoi je prendrais la peine de les épargner. Tu dois aussi trouver ça effrayant et sans réelle envergure, presque enfantin ; je comprends. Pourtant c'est ce qui m'a tenue en vie jusqu'ici, tu ne peux pas me dire de tout abandonner maintenant, comment je vais faire pour réussir à remettre les pieds ici, après ? A quoi je vais bien pouvoir me raccrocher, hein ? Si je faiblis une seule seconde, on va recommencer à me piétiner. J'aurais pas la force de le supporter une seconde fois. » Ma voix se voulait au départ aussi monotone que celle de Seol Chan l'avait été, pourtant les accents de haine sont revenue la teinter vers la fin. Je n'ai pas cette exceptionnelle force qu'il a et qui lui permet de rester détaché de tout. Je suis trop extrême, trop passionnée, trop emportée. Il me suffit d'un souvenir pour vouloir tout brûler. « D'ici un an, peut-être que rien aura changé. On en sera au même point, toi et moi, nulle part, à se cracher dessus comme des gosses et à se rappeler des choses dont on voudrait oublier l'existence. Ou peut-être que c'est toi qui me piétinera pour de vrai, comme tu le fais avec les autres. D'ici là j'aurai certainement abandonné l'indifférence. Ou alors ce sera à toi d'assister à mon enterrement, parce que je serai mort de fatigue, ou un truc comme ça, on est jamais à l'abri de quoi que ce soit. Et tu viendras pleurer, puisque que tu es si certaine d'être la seule à le pouvoir. » Je refuse tout en bloc, ses hypothèses sont encore pires que les miennes. L'imaginer mort de fatigue ne me remonte pas tellement le moral, l'imaginer mort par ma faute encore moins, et pourtant je l'ai déjà plusieurs fois envisagé. « Non, non, non ». Rejet catégorique, me voilà en train de parler sans même l'avoir prévu, voulant tout nier. Son sourire me donne envie de hurler. « Jamais, jamais. » Et toujours cette manie de répéter les mêmes mots plusieurs fois chaque fois que je suis paniquée, dans le seul but vain de me rassurer. « Tu sais, j'ai l'impression que la personne qui cherche un coin sympa pour se buter en rentrant chez elle, et à défaut s'en va pleurer dans sa salle de bain en pensant au foyer chaleureux qu'elle n'a jamais eu, c'est toi. Ce n'est qu'une impression, hein. » Voici le coup de grâce, même si ce n'était pas l'intention de Seol Chan, les phrases qui me mettent hors de moi. Je repousse sa main, que j'étais jusque là parvenue à garder, et me lève sans plus lui accorder un regard – je ne l'ai de toute manière pas regardé une seule fois dans les yeux depuis que nous sommes entrés dans cette pièce. Il a encore une fois raison, sur toute la ligne. Il sait parfaitement ce que j'ai dans la tête, il l'expose à ma vue de façon craintive – son petit « ce n'est qu'une impression » sonne comme une malheureuse tentative d'accalmie et signe la preuve de sa méfiance envers moi. A l'autre bout de la pièce j'ouvre une fenêtre, tente maladroitement de prendre l'air et de calmer mes humeurs. Une partie de moi menace de bondir sur Seol Chan, de recommencer à l'insulter, de lui faire payer son audace ; l'autre ne demande qu'à me laisser aller, pleurer encore, comme lorsque j'étais petite, toute petite. C'est la deuxième qui l'emporte finalement, parce que je me refuse à blesser Seol Chan encore une fois, pas après tous les mots que nous avons échangés. « T'as compris beaucoup de choses, mais t'as pas encore compris le plus important, pas vrai ? Tu t'es rendu compte de rien ? » Première fois qui mes yeux rencontrent les siens et mon regard est plus perçant que jamais, animé de deux flammes qui dansent et qui sont pourtant purement innocentes, juste le genre de feu qui s'allument dans les yeux de ceux qui prennent vie. Je m'approche difficilement, la distance qui nous sépare me semble interminable. Puis je prends son visage dans mes mains, et je lui dis, enfin, la voix toujours embrumée. « Je t'aime, Seol Chan. Et j'ai vraiment pas l'habitude. Mais je t'aime, je t'aime, je t'aime. » Je sais qu'il va me jeter, probablement me dire que je suis folle à lier, mais pourtant je pose mon front contre le sien, surélevée sur la pointe des pieds pour me hisser à sa taille. L'embrasser devient une obsession, mais le faire maintenant pour qu'il m'arrache à son étreinte dans la foulée me ferait trop de mal ; autant limiter les dégâts, pour une fois au moins.
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Han Seol Chan
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en rp j'suis le sosie de : lee tae min
On me connait en tant que : seol (& crevette, paraseol, mais ça, c'est pas très officiel)
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 18y.o
Mais j'en ai déjà vécu des choses : fiche de présentation
mes journées sont bien remplies : lycéen, danseur sur yt aight
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Il ne suffit que d'un geste, d'un regard, d'un mot, pour que tout devienne clair. Sansa est un livre ouvert, qui distribue tout ce qu'il a à donner sans compter. Et même si elle s'obstine à vouloir tout dissimuler derrière son maquillage, ses fringues hors de prix et ses talons vertigineux, je le vois. Je devrais m'attrister, lui dire que tout va bien maintenant, lui pardonner sur le champ, me réduire à la définition la plus simple du complexe de Stockholm. Ce n'est pas de sa faute, c'est aussi une victime, elle a ses raisons. Et moi je suis trop bon, trop con, j'avale le tout et je réprime ce que j'en pense. Certainement pas. Sa tendance à la facilité me fout la gerbe. J'ai la haine. Elle est même plus forte qu'au début, quand elle se contentait de ses gamineries futiles et sans importance, quand je restais prostré dans mon silence. J'ai la haine, et elle ne me l'enlèvera pas. Ses raisons m'énervent, me laissent dans un état que je n'aurais jamais imaginé. Je n'ai aucune réelle idée de la marche à suivre, si tentée qu'une route soit toute tracée pour la situation. Alors je me contente de la regarder se livrer, avouer ce qui devrait suffire à tout remettre en question. « Parce qu'on me l'a fait avant. Parce que je me disais qu'un jour j'allais inverser les rôles, et qu'aujourd'hui j'y suis parvenue. Je ne me sens pas mieux en lui faisant, mais si je m'arrête, alors j'aurais souffert pour rien. Pendant des années j'ai encaissé aussi, je sais ce que ça fait. Et toutes ces années-là, ma seule motivation était de savoir qu'un jour le monde entier aller payer, que j'allais en faire des miettes, qu'ils allaient tous baigner dans leur putain de sang. Tu dois trouver ça arbitraire, mais personne n'a rien fait pour m'aider, et ceux qui ont fermé les yeux ne sont pas mieux que les autres, alors je ne vois pas pourquoi je prendrais la peine de les épargner. Tu dois aussi trouver ça effrayant et sans réelle envergure, presque enfantin ; je comprends. Pourtant c'est ce qui m'a tenue en vie jusqu'ici, tu ne peux pas me dire de tout abandonner maintenant, comment je vais faire pour réussir à remettre les pieds ici, après ? A quoi je vais bien pouvoir me raccrocher, hein ? Si je faiblis une seule seconde, on va recommencer à me piétiner. J'aurais pas la force de le supporter une seconde fois. » Je devrais me réjouir d'avoir enfin le « parce que » tant attendu. Ça ne me convient pas. Ses mots, en eux-mêmes, sont parfaitement clairs. Elle souffre, donc elle fait souffrir. D'un certain point de vue c'est imparable. Mais le tout ressemble à un appel à l'aide, imaginaire sans doute, impossible à ignorer. A quoi elle peut se raccrocher ? Elle a la musique, les membres de son groupe, une classe à ses pieds, et dans le pire des cas, un compte en banque. Je ne suis pas la corde à attraper en cas de noyade, facile à tenir et incassable, je ne suis pas assez solide. « Tu t'es déjà demandé comment font ceux que tu as broyé, pour revenir après ? Ils serrent les dents, tous. Et ils ont peur, peut-être autant que toi, que quelqu'un tente à nouveau de les humilier. Y a aucun moyen d'assurer que ça n'arrivera pas, mais ils espèrent. Ils se refont malgré tout, et ils s'en sortent. S'ils le peuvent, pourquoi tu pourrais pas ? T'as tout entre les mains et t'es pas capable de le voir. » Encore l'impression de remuer le couteau dans la plaie. Je n'ai jamais été doué pour dire ce genre de choses.

Puis un changement d'atmosphère. Quelque chose se relâche entre nous deux, un truc indéfinissable et sur lequel je serais incapable de mettre un nom. « T'as compris beaucoup de choses, mais t'as pas encore compris le plus important, pas vrai ? Tu t'es rendu compte de rien ? » Me rendre compte de quoi ? Est-ce-qu'il y a autre chose à remarquer que sa détresse chronique et les larmes qui inondent encore ses joues ? A croire que je suis doué pour ça, la faire pleurer. Je réfléchis, essaye de trouver la faille, le truc manquant qui me permettrait de comprendre ce dont elle parle. Mais rien, j'ai l'impression que tout ce qui devait être dit a fini par sortir, que les comptes sont plus ou moins réglés et que la seule solution est de se barrer et de reprendre le cours normal des choses. Puis son regard. C'est la première fois qu'elle pose vraiment les yeux sur moi depuis que nous en sommes là. Et ça brûle, je veux dire, j'ai la sensation d'être transpercé. Puis sa démarche. Elle se rapproche de moi, encore chancelante, et je ne fais absolument rien. Puis ses mains sur mes joues, contact béni, que je ne pense même plus à écarter. Même la méfiance tenace s'incline avant de se barrer au plus loin. « Je t'aime, Seol Chan. Et j'ai vraiment pas l'habitude. Mais je t'aime, je t'aime, je t'aime. » Coup dur. Coup bas. Je ne sais plus. Certaines fonctions cérébrales ont dit adieu au moment même où elle a commencé à parler. Je commence à connaître Sansa, ses façons de faire, ses tendances à endormir les craintes avec une douceur inégalée pour ensuite profiter à sa guise de ses pantins limite endoctrinés par ses gestes amoureux. C'est compréhensible, résister à ça paraît humainement impossible. Son front contre le mien, son visage au plus proche. Merde, je ne sais vraiment plus. La situation devient un immense ensemble de « si », comme ceux qui refont le monde chaque fois qu'on se prend à rêver un peu. Et si elle se foutait de ma gueule. Et si elle ne se foutait pas de ma gueule. Et si au moins une fois depuis le début, les mots sortis de sa bouche hurlaient la vérité au lieu de chercher la souffrance à tout prix. Et si cette fois je me disais « ok, on verra bien ». Ok, on verra bien. Et si, un misérable moment, j'arrêtais de me poser des milliers de questions. Arrêter, tout de suite, maintenant, et briser la maigre distance qui nous sépare.

Ca ressemble à un putain de livre romantique, où le narrateur se sent obligé de faire part des détails dont tout le monde se fiche éperdument. Sauf que la seule chose que je remarque réellement, c'est que ça fait du bien. Pour de vrai. Les tensions semblent à des kilomètres de nous. L'impression de respirer enfin. Je me laisse complètement avoir par ses beaux yeux. Je le sais, mais pas question de couper court. Je veux pouvoir m'en souvenir, de ce jour, de ses lèvres contre les miennes, de ses mains sur mon visage, de son parfum. Pas pour me souvenir d'elle avec la nostalgie d'un vieil amoureux déçu, juste pour penser « c'était elle, mais elle était différente » un peu plus longtemps, avant que la guerre ne reprenne ses droits. Je me suis jeté sur la trêve mais je ne sais pas où elle va me mener. Je ne sais pas où Sansa va me mener. Nulle part sans doute. Je ne lui en veux pas moins, et qu'importe les excuses qu'elle a trouvées, la douceur, le contact. Je n'en ressors pas amoureux transi, affaibli, prêt au pardon ou qu'en sais-je encore. Je me sépare d'elle, peut-être un peu trop brutalement. « Ca ne change rien. » C'est juste une série d'éléments qui s'enchaînent, rien de plus. Ca ne change rien, et d'une certaine manière, c'est affreux. Comme si tout avait déjà brûlé. Inconsciemment, je refuse de faire plus de chemin vers elle, quelque chose ne suit pas. Toute la bonne volonté du monde ne pourrait rien pour nous. Pourtant je la garde contre moi, les bras autour de sa taille, à quelques centimètres de son visage. Et une envie dévorante de l'embrasser encore. Il ne faut pas. « Dis-moi que ça ne change rien, que tu te fous de moi. » Je veux l'entendre d'elle, en être certain. Je veux qu'elle arrête les courants de pensées contradictoires qui se bousculent de partout. « S'il te plaît. » Je ne suis même pas sûr de me convaincre tout seul. Je desserre mon étreinte dans l'espoir qu'elle s'éloigne d'elle-même. Si elle recule, on oublie ça, les questions, les confessions, tout. Si elle ne recule pas, je suis sérieusement dans la merde. L'idée de lui devoir quelque chose ne m'enchante pas. « Je t'aime. » Mais quelle connerie. Qui est l'abruti qui a inventé ça ? Et qui est celui qui a instauré cette convention du moi aussi ? Banalité faussement intime, ça, « moi aussi ». Impossible à sortir, dans mon cas. Alors il ne reste que le désolé de base, et demi-tour rapide. Non plus.
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Ilang Sansa
Les squelettes de son placard
❝set them on fire !
Ilang Sansa
tel un warrior j'ai débarqué le : 08/12/2013
tema la secla, j'ai tant de messages : 379
et j'ai déjà la blinde de k₩ : 4252 alors j'suis célèbre à ma façon: :
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Azi tu veux un rp ? je suis : plus que dispo.
et l'actuelle je la dois à : avatar : ivy/chanus. signa : petulia.
en rp j'suis le sosie de : lee chae rin (CL, 2NE1).
On me connait en tant que : neir (nom de scène).
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 18 ans.
Mais j'en ai déjà vécu des choses : fiche de présentation
mes journées sont bien remplies : étudiante, mais à mi-temps seulement, voir moins : membre du groupe dmc, et entre les heures passées en studio et celles passées sur scène il faut souvent gagner du temps sur autre chose, sans compter qu'elle se produit très régulièrement en tant que dj ; que voulez-vous, voilà où mène l'amour des platines.
avis aux stalkeurs : www. l'amoureuse. (seolchan)
www. l'apprentie voleuse. (event)
www. la diva. (anya)
www. l'aguicheuse. (yi feng)
www. la mafieuse. (keiko)

(+) hyodae & la future tranche d'ananas & saehwan. checke ma to do list : ☑️ résister aux tentations des pilules multicolores ☐ trouver le temps de passer toute une journée allongée à ne rien faire ☐ bosser plus sérieusement sur ces putain de paroles qui ne ressemblent à rien pour le moment ☐ manger. un repas par jour est un minimum, à ce qu'il parait ☑️ dire à jun que je l'aime jusqu'à ce qu'il menace de me tuer ☐ élargir le cercle social (il semblerait malheureusement que je fasse toujours aussi peur.)
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Je suis unique
UN BONUS POUR TES BEAUX YEUX:
CITATION:
JUKEBOX: THE WEEKND. devil may cry.

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i annan heim.
« MAYBE WHEN WE DIE, THE FIRST THING WE'LL SAY IS, 'I KNOW THIS FEELING. I WAS HERE BEFORE.' »
Il est la pièce manquante. Et je ne sais pas lui dire. Il est ce qui manque à mon bonheur. Et je ne le vois qu'aujourd'hui. Tout ceci est trop compliqué, cette histoire me fatigue, je suis complètement tordue. Je voudrais cesser de penser et juste dire, une bonne fois pour toutes, tout ce que j'ai dans la tête. Le dire de manière simple, sans fioritures, sans artifices, juste ouvrir la bouche et laisser les mots sortir. Une seule fois, rien qu'une minuscule fois. Mais Seolchan continue à pointer le gouffre du doigt et me m’exhorte à m'en vouloir, à culpabiliser, me dit de regarder le mal que j'ai fait. « Tu t'es déjà demandé comment font ceux que tu as broyé, pour revenir après ? Ils serrent les dents, tous. Et ils ont peur, peut-être autant que toi, que quelqu'un tente à nouveau de les humilier. Y a aucun moyen d'assurer que ça n'arrivera pas, mais ils espèrent. Ils se refont malgré tout, et ils s'en sortent. S'ils le peuvent, pourquoi tu pourrais pas ? T'as tout entre les mains et t'es pas capable de le voir. » Au fond de ses mots réside l'étrange sensation qu'il est trop tard, que le retour en arrière n'existe pas. Il voulait peut-être faire ressortir l'espoir, peut-être me dire d'arrêter de me morfondre et d'aller de l'avant, mais l'effet est tout à fait inverse et ma gorge est toujours aussi nouée. Si je pouvais me refaire, je prendrais l'occasion à pleines mains. Si je le pouvais. Mais j'ai essayé, par le passé. Et la haine revient, encore et encore, et je ne trouve aucune douceur suffisante pour l'enrayer. Jun me tient debout d'un côté. Santana me tient debout de l'autre. Et je devine qu'il manque une troisième personne, chargée de me faire sourire, de ne pas simplement m'aider à survivre mais bel et bien de me faire vivre. Seolchan. « T'as compris beaucoup de choses, mais t'as pas encore compris le plus important, pas vrai ? Tu t'es rendu compte de rien ? » Oser le dire. J'ai osé le dire. Commencer, tout du moins. La suite me semble absolument terrible, mais je n'ai plus grand chose à perdre. « Je t'aime, Seol Chan. Et j'ai vraiment pas l'habitude. Mais je t'aime, je t'aime, je t'aime. » La libération s'est sérieusement faite attendre, mais la voilà enfin. Seolchan semble tout aussi perdu que moi, chamboulé par autant d'émotions, à la différence près qu'il n'a pas cette sensation de liberté soudainement née dans la poitrine. Celle que je ressens, précisément en cet instant. Je l'ai dit, je l'ai enfin dit. J'ai fais le premier pas, plus qu'à prier pour qu'il se charge du deuxième.

Mes prières semblent être efficaces, puisque Seolchan ne me repousse pas. Mieux que ça : il se rapproche. Je n'en attendais pas tant après toutes les horreurs que j'ai pu lui faire vivre. Je n'en attendais pas tant, non... mais je l’espérais fermement, c'est indéniable. Je le voulais tellement, tellement, tellement que je ne sais plus vraiment comment agir maintenant que mon vœu se réalise. Mon esprit est rempli de mots clichés, ceux dont je me suis toujours moquée jusqu'à présent, et dans mon corps affluent des envies ridicules, comme celle de recevoir encore plus de douceur. J'ai besoin de la douleur qu'il me donne, j'ai besoin des émotions que ses lèvres me passent... un besoin vital. Son souffle devient mon oxygène et j'oublie comment respirer sans son aide, prise de panique à l'idée qu'il va falloir m'en priver d'ici peu. Toujours cette question qui revient, en prime : comment je faisais, avant ? Comment c'était possible ? Sa peau est la seule texture que mes doigts veulent sentir, mais voilà qu'il se recule brutalement, voilà la magie qui se brise, le retour de la réalité grise. Les chaises et les tables inoccupées autour de nous pleurent de solitude, le ciel par la fenêtre est d'une tristesse à hurler, le tableau vierge semble éternellement délaissé, parce que Seolchan a dit ce qu'il pouvait dire de pire. « Ça ne change rien. » Je voudrais lui hurler qu'il doit me lâcher, que si ça ne change rien ses mains n'ont plus leur place sur mes hanches, que le contact entre nous doit mourir. Qu'il détruise tout, qu'il le fasse. Il est en droit, je suppose. « Alors lâche-moi. » Ses yeux me disent que m'obéir serait l'équivalent d'un supplice. Alors qu'on ne me dise pas ensuite que je suis la plus étrange et que je recherche constamment la douleur alors que c'est lui, précisément lui qui est capable des choses les plus contradictoires. « Dis-moi que ça ne change rien, que tu te fous de moi. » Est-ce qu'il veut vraiment l'entendre ? Est-ce qu'il ne se rend pas compte qu'il me demande de tout détruire, alors que je suis enfin parvenue à construire quelque chose, aussi chancelante soit-elle ? S'il veut l'entendre, je peux le lui dire. S'il pense qu'il se sentira mieux, que partir en se répétant que ça n'avait aucune signification va l'aider, alors je suis prête à le faire. « S'il te plaît. » Il me lâche lentement, me donne la possibilité de partir. Mais j'en suis incapable, tout bonnement incapable. « Ça ne change rien, Seol Chan. Absolument rien. Je t'ai eu, sur toute la ligne. C'était une mauvaise blague, un faux espoir. Je me fous de toi depuis le début. » Aucune conviction dans ma voix, tout est entièrement faux. Mais je l'ai dit quand-même, pour lui montrer l'absurdité de la chose, lui prouver que je n'avais pas menti, pas du tout menti, même pas sur un seul mot, lorsque j'avais dit que je l'aimais. Ma bouche est de nouveau trop attirée par la sienne et je ne tiens pas, forcée de me laisser aller, pour mon plus grand plaisir. « Est-ce que ça te rend heureux, de voir que j'ai dit ce que tu voulais entendre ? » Mes mains se perdent dans ses cheveux, tracent la ligne de ses épaules, se nichent sous son tee-shirt. « Parce qu'en réalité tout est changé, Seol Chan. Toi. Moi. Nous deux. Tout est profondément changé. » Les mots sont difficiles à prononcer, vu mon souffle manquant ; et j'ai bien l'intention de perdre encore plus ma respiration, de l'embrasser jusqu'à l’asphyxie si c'est le prix qu'il me faut payer.

Des bruits, dans le couloir. La tranquillité va devoir se briser, et pourtant je ne veux pas lâcher Seol Chan. Si quelqu'un entre dans cette pièce, ma réputation va en prendre un sacré coup... et pourtant je m'en fous. Si l'un des étudiants en train de traverser ce putain de couloir se rend compte qu'il a oublié la veille quelque chose dans cette putain de salle, les rumeurs vont aller bon train... et je m'en fous. Pourtant je prends conscience que nous ne pouvons pas rester ici pour toujours, qu'il va falloir trouver un autre endroit où aller et filer. Peut-être que nous allons devoir nous séparer, et peut-être que nous allons devoir jouer les inconnus encore un temps, lorsque tout le monde aura les yeux rivés sur nous, lorsque les cours auront repris. Je suis capable de l'ignorer, j'imagine. Sur un laps de temps assez court, tout du moins. Mais une chose est sûre, le retour en arrière n'est maintenant plus possible, lui faire du mal n'est plus envisageable. « Je n'attends rien de toi. Je veux dire... je ne veux pas que tu me dises que tu m'aimes ou quoi que ce soit de ce genre, parce que je sais que ce n'est pas le cas. Ne me mens pas, ne me dis pas des choses que tu ne penses pas, et ne réponds rien si tu n'es pas capable de me dire quelque chose de bien... je ne te demande qu'une chose, c'est de me laisser t'avoir de temps en temps. T'avoir ici, dans cette salle. Te voir un peu, quelques minutes par jour. Je sais que c'est totalement dingue, et que... mais s'il te plaît, accepte. Seol Chan, s'il te plait. Je fais tout ce que tu veux en échange. » Je sais pertinemment à quel point je semble désespérée. Je reconnais que ma proposition relève dans la folie. Mais si c'est le seul compromis que nous pouvons trouver, alors je suis prête à essayer de m'en contenter.
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