I just want to hold your hand. (Min Ah ♥)

Elle était si belle... Juste là, tout près, à me tendre la main. Et alors que j'allai l'effleurer, elle disparut, d'un coup. J'avais néanmoins l'impression de toujours voir son sourire, et de sentir encore son odeur si particulière, qui semblait si attirante... Elle n'était pas loin, elle était juste là, je le sentais. Mais je ne pouvais pas l'atteindre, tout simplement. Savoir qu'elle était à portée de main, si proche... Cela me faisait enrager, car c'était comme si une phrase s'imprimait dans ma tête, et cette phrase, elle résonnait, semblait être une sorte de fatalité incontournable. "Tu ne fais plus partie de ma vie." J'entendais sa voix si douce prononcer ces paroles si dures, et je voulus hurler, pleurer crier et chanter pour la faire revenir. Mais c'était déjà trop tard. Elle avait complètement disparu.

Je me réveillai en sursaut. Ce n'était qu'un rêve... Un rêve qui rêve qui revenait de plus en plus souvent. Mais c'était fini, à présent. J'allai la revoir pour de vrai. Je pourrai la toucher, la palper, l'embrasser et pleurer, m'assurer qu'elle était bien là, près de moi et accessible. Je ne voulais plus la laisser, je m'en rendais compte maintenant que nos retrouvailles étaient toutes proches. D'habitude, lorsque j'avais des jours de repos, j'en profitais pour rester au lit jusqu'à midi, mais ce jour-là, je bondis littéralement de celui-ci, laissant ma couette délaissée, à moitié par terre. Sans attendre, je courus vers la salle de bain, arrangeant mes cheveux et mettant du parfum. Je devais être parfait... Néanmoins, je me retins alors que je pensais à mettre du maquillage. Heo, je n'allai pas être sur scène, mais avec ma petite amie... Euh pardon, mon ancienne petite amie. Je ne mis donc aucun maquillage, pas un seul coup de crayon, rien du tout. Je me demandais comment elle me voyait, à présent. Malgré la gentillesse et les compliments présents dans ses récents messages, je n'y avais pas vu une phrase me permettant de savoir si pour elle, nous étions toujours un couple. Pour ma part, je l'aimais encore et je m'en rendais parfaitement compte. Je dirais même que la séparation n'avait rendu mon amour que plus fort, et à présent j'étais impatient de retrouver ma bien-aimée, celle pour laquelle mes chansons d'amour étaient toutes dédicacées en secret.
Pour la première fois depuis longtemps, je restai planté devant mon armoire, réfléchissant à la manière dont j'allai m'habiller. J'avais mon propre style et c'était ce que je préférais, mais j'hésiterais entre quelque chose d'original et de bien à moi, ou quelque chose de simple et de plus passe-partout. Simple mais beau. Je choisis la deuxième option, enfilant un débardeur blanc accompagné d'un gilet noir, le tout avec un pantalon de la même couleur. Je n'allai pas en faire plus.

Je souris en me souvenant qu'elle m'avait qualifié de "parfait" dans nos sms. Elle était si adorable, si mignonne... C'était elle qui était parfaite, et j'avais l'impression de ne pas la mériter. Je n'avais qu'une envie, et plus je réfléchissais à notre prochaine discussion, plus je me demandais comment j'allai me comporter. Je répétais déjà intérieurement dans ma tête des phrases toutes faites, je pensais à des manières de l'approcher sans en faire trop, ne sachant pas si elle serait réceptive ou non. Et je continuais à réfléchir à cela en marchant vers le parc dans lequel était censée avoir lieu notre rencontre. Mais lorsque je la vis, toutes mes pensées, toutes mes idées, toutes mes répétitions imaginaires disparurent, s'évaporèrent de mon esprit. Il n'y avait plus qu'elle. Elle prenait toute la place. Magnifique. Resplendissante. La même, après quelques années, bien qu'elle avait grandi et semblait plus mure. Je courus vers elle, la prenant dans mes bras et la soulevant de terre, heureux de la revoir plus que tout. Je lui souris, sans dire un mot, mon regard voulait déjà tout signifier. Et je partis d'un bref éclat de rire heureux, avant de la reposer par terre et de lui murmurer sur un ton hésitant, mais où l'on pouvait entendre mon émotion :
_ Min Ah... Je... Ça fait si longtemps... Tu m'as manqué.
C'était tout ce que je trouvais à dire... J'avais envie d'aller me cogner la tête contre un mur tellement je me trouvais pas doué devant elle. Passant une main derrière ma nuque, je semblais gêné et peu à l'aise, sûrement. J'avais les joues roses et les yeux brillants, c'était certain. La regardant de haut en bas, je vis qu'elle était habillée plutôt simplement, elle aussi. Un haut blanc, une jupe bleu foncée. Mais elle était si belle, cela lui allait si bien... Relevant le regard vers son visage, je restais de longues secondes à la fixer, savourant chaque instant, chaque détail que je pouvais apercevoir. Puis mon regard de posa sur ses lèvres. Je baissai les yeux. Quel idiot... J'avais les yeux beaucoup trop baladeurs...
_ Je... Je suppose que tu as rencontré d'autres gens, pendant qu'on ne se voyait plus... murmurai-je, gêné.
Tout ça pour lui demander d'une manière détournée si elle était en couple avec quelqu'un d'autre. Si elle voulait toujours de moi. Je me sentis nul. Trop timide... J'avais juste enve de lui prendre la main et de l'aimer comme autrefois.

I just want to hold you hand.

(.) ▽ .

Te souviens-tu de la dernière fois où je t'avais vu ? La dernière fois où mon regard s'était posé sur mon visage ? L'été venait de commencer, je ne savais pas vraiment où j'allais aller à l'université. Tu me tournais autour avec un vaste sourire, n'arrêtant pas de me proposer l'université de Séoul, celle qui n'était pas loin de chez toi. Tu n'arrêtais pas, et je ne savais pas comment te dire que j'allais bientôt partir car mon objectif ne se situait pas dans ce pays. Je n'avais peur que d'une chose : te faire du mal. Tu étais tout pour moi, mon rayon de soleil, la seule personne qui me connaissait vraiment. Pourtant, j'avais décidé de tout briser. Les mains tremblantes, le cœur manquant de louper chaque battement, mes mains commencèrent à bouger doucement pour t'avouer la vérité :

« Ma mère m'a acheté un billet d'avion pour Toronto, elle connaît le proviseur de l'université, il va me faire y rentrer... Je pars demain. »

Ton visage s'était décomposé d'un seul coup, comme si je venais de te planter un coup de poignard dans le cœur. A partir de ce moment, je ne pouvais plus te regarder en face. Je sentais de plus en plus que j'allais craquer, j'allais pleurer, j'allais m'écrouler. Je voulais t'emmener avec moi, à vrai dire, si tu avais eu mon âge, tu serais parti avec moi. Notre vie aurait été parfaite. Mais tu étais plus jeune, tu avais des parents, tu avais des familles, et faire l'égoïste n'était pas une chose dans ma nature.

Si je me rappelle bien, je crois qu'on s'était rien dis, tu n'avais pas su quoi dire, je n'avais pas su quoi dire. Tu me serrais la main, mais restait ainsi me faisait plus de mal qu'autre chose. Mes fines lèvres s'étaient posées quelques secondes sur les tiennes, et j'étais parti comme une voleuse. C'était un baiser chaste, comme d'habitude, mais pourtant j'avais senti que c'était le dernier que j'allais te faire avant ma mort. Pourtant, j'avais l'impression que c'était le plus mémorable baiser de notre relation. La soirée que j'avais passé ce soir là était des plus affreuses. J'avais le plus clair de mon temps à pleurer dans les bras de mon frère, lui expliquant que si je répondais à tes messages, je ne pourrais jamais partir.

Le temps a passé depuis cette époque, et j'avais réussis à reprendre contact avec toi après trois ans, mon cœur battait la chamade quand je su que j'allais te revoir. Je n'allais pas te dire que je suivais ta carrière et que j'avais acheté tout pleins de choses sur toi, tu allais me prendre pour une folle. Néanmoins, je n'arrivais vraiment pas à m'habituer à ton maquillage, j'aimais quand tu étais naturel, et je t'en avais fais la remarque par sms. En fait, j'avais pensé que tu n'allais pas me répondre, après tout, je t'avais blessé.

Le jour, le plus beau jour de la semaine arrivait enfin, je décidais de m'habiller plutôt simplement, mettant surtout mes jambes en valeur. Je ne voulais pas trop en faire, tu m'avais toujours connu avec mon uniforme ou mes jean. Je n'étais pas la personne la plus féminine au lycée, je faisais attention à moi, mais sans plus. Je me souvenais la première fois où on s'était vu. Tu étais assis à un banc avec une bande d'amis, tu étais dans la secteur du collège. Ce jour-là, notre professeur de sport voulait nous faire courir et je n'avais pas réussis à simuler une maladie. Je m'étais tout simplement ramassé au sol devant toi. Tu m'avais aidé, et... Peut-on appeler ça un coup de foudre ? Je n'en sais rien. Je riais doucement en pensant à ce passé, j'aimais terriblement cette époque, même si s'occuper de mes petits frères et sœurs devenaient très compliqué.

J'arrivais donc dans ce parc, qu'on connaissait tellement. Mon père ne t'aimait pas, enfin, il ne m'appréciait plus autant qu'avant mais il restait un père. Je n'avais jamais compris pourquoi il te détestait à ce point. On devait donc dans le passé se retrouver tous les jours dans ce lieu quelque peu féerique à mes yeux. J'avais une heure d'avance, pourquoi avais-je tant d'avance ? Assise sur le banc vert je regardais les enfants s'amuser, ils étaient mignons. J'aimais les enfants, et ça se voyait. Un jour j'en aurais au moins trois ou quatre ! Je les comblerais d'amour ! Il étoufferait d'amour ! Un bref soupir de satisfaction s'échappait de mes lèvres quand je pensais à ce futur possible.
Au bout de quelques temps, je m'étirais et mon regard balaya le parc. J'avais terriblement peur que tu ne viennes pas. Un regard à droite, un regard à gauche... Oh mon dieu, je t’aperçus enfin. A ce moment, j'aurais pu fondre en larmes et courir dans tes bras, mais j'étais tout simplement choqué de te voir enfin. Tout ceci semblait tellement irréel. Je me relevais doucement et avant que je puisse faire un pas en avant, tu me soulevais d'un seul coup dans tes bras. Ma bouche s'entrouvrirent doucement, et un sourire se dessina sur les traits fins de mon visage. Je riais, on entendait rien, mais je riais. Même beaucoup. Tu me faisais rire, tu étais tellement adorable ! Quand je fus reposé au sol, je vis alors que tu étais maintenant bien plus grand que moi, tu faisais même plus vieux que moi. Mon dieu, j'avais l'air d'une petite dongsaeng à cette instant précis ! Je t'écoutais donc parler et ma tête hocha doucement.

Timidement, j'entrepris de te parler en langage des signes, j'espérais que tu te souvenais de cela. Tu l'avais apprise pour moi avant qu'on sorte ensemble, c'était adorable, au moins je pouvais discuter réellement et ne pas passer mon temps avec mon bloc note.

« Tu m'as manqué aussi ! Mon dieu que tu es grand ! Que tu es beau ! C'est trop bien ! Aujourd'hui on va s'amuser ok ? Genre, on va faire pleins de choses ! »

J'étais heureuse, et je rayonnais de bonheur. J'espère que tu le voyais, néanmoins, je ne vis pas ton regard sur mes lèvres, j'étais trop absorbé à te regarder dans les moindres coutures. La question que tu me posais me laisser un peu perplexe, je ne savais pas trop quoi répondre. Mes mains tremblaient un peu maintenant, et je te répondais :

« On m'a dragué quelques fois, mais je préférais me concentrer sur mes études tu vois ? J'avais beaucoup de cours et d'examens... Je n'avais pas le temps pour ce genre de choses. »

Même si un stress était un peu né en moi, je ne cessais de te sourire, je voulais que tu ressentes la joie que j'avais en moi. Ma main venait alors se lier à la tienne, mes doigts s'entremêlant aux tiens. Je ne perdais pas mes habitudes, je ne pouvais pas m'empêcher d'être ainsi avec toi. Je voulais t'emmener boire du thé, juste discuter avec toi, et peut-être aller faire des manèges et manger de la barbe à papa, je voulais juste être avec toi...[/justify]

(c) AMIANTE

La voir en face de moi, comme ça... Ça me paraissait si étrange, si irréel... Oui, j'avais clairement l'impression de rêver. Elle était toujours aussi belle, toujours souriante, toujours mignonne, adorable, magnifique. Je me disais avec regret que j'aurais bien aimé entendre sa voix... Qui devait certainement être splendide, elle aussi. Lorsque je la pris dans mes bras pour la soulever quelques secondes, je vis qu'elle riait. Oui, ça ne s'entendait peut-être pas, mais je la connaissais... Et je savais qu'elle riait, ça se voyait, ça se sentait.
J'étais heureux, si heureux de la revoir. Je ne savais pas si pour elle nous étions toujours ensembles, mais j'étais certain que de mon côté, les sentiments étaient toujours présents, encore plus forts après notre séparation. Pendant un instant, j'eu peur à l'idée de ne peut-être plus réussir à comprendre le langage des signes. Mais il n'y avait aucune raison, parce que même si jamais je ne l'avouerais, je n'avais jamais cessé d'espérer des retrouvailles, et depuis notre séparation je m'entraînais tous les soirs à parler ce langage que j'avais appris pour que Min Ah ne soit pas obligée de se promener avec de quoi écrire tout le temps.

Mais avec soulagement, je constatai que je comprenais toujours ce que mon rayon de soleil voulait me dire. Elle me complimenta, annonçant que j'étais grand et beau, ce qui me fit sourire. Elle rajouta que c'était génial, et qu'on allait profiter de cette après-midi pour faire plein de choses. Je lui répondis à l'oral :

« Tu es adorable. Toi tu es magnifique et si mignonne... Évidemment qu'on va faire plein de choses ! »

Cela se voyait, elle était heureux. Et ça ne pouvait que me rendre plus heureux, moi aussi. Elle avait les mains qui tremblaient lorsqu'elle me répondit, mais je n'y fis pas attention, me concentrant uniquement sur elle, un sourire aux lèvres. Elle annonça qu'on l'avait parfois dragué, mais qu'elle était trop occupée pour y réagir. Je lui souris. Soulagé. Mais troublé aussi. Ses études allaient-elles l'empêcher de faire attention à moi ? M'aimait-elle encore ou n'y faisait-elle juste plus attention ? Je la pris dans mes bras, l'enlaçant par la taille, désireux de cette proximité que nous n'avions pas eu pendant longtemps, trop longtemps. Je ne savais pas si je la gênais, ou si elle appréciait mon contact.

« Je... On va passer une journée géniale, c'est sûr, mais avant j'aimerais savoir... »

Je me mordis la lèvre. Comme pour la première fois, lorsque nous avions commencé à sortir ensembles... C'était la même chose. J'étais plus mature, mais c'était toujours aussi difficile à dire, étrangement. Alors que nous avions déjà eu une aventure ensemble. Je lui pris la main, lui caressant les cheveux, légèrement. Finalement, je baissai légèrement les yeux, souriant sans vraiment m'en rendre compte. J'avais envie de savoir... Juste de savoir. Pour ne pas me tromper, pour ne pas espérer inutilement.

« Est-ce que... Tu m'aimes encore ? » murmurai-je d'une voix tremblante.

Finalement, je la regardai de nouveau, lui souriant comme si nous étions amis. Comme s'il n'y avait rien. Puis, je sortis deux tickets de fête foraine, prêt à lui promettre la meilleure des journées du monde en ma compagnie. Mais avant ça, j'avais quelque chose à lui dire. Mais je n'osais pas, étrangement. Lui tenant toujours la main, je me mis alors à marcher en direction de notre destination, l'endroit où nous allions nous amuser toute l'après-midi. Je finis par m'arrêter, lâchant doucement sa main fine. Je me mis face à elle, lui souriant de mon habituel air nonchalant, comme si nous ne nous étions jamais quittés et que nous ne nous quitterions jamais.

« Parce que moi... » murmurai-je, avant de continuer ma phrase en langage des signes, « Je ne cesse pas de t'aimer. »

C'était vrai. Sincère. Et j'espérais que c'était réciproque. Mais si ça ne l'était pas, après tout, je ne pourrais que l'accepter. Et je ne voulais pas la faire souffrir. Ce fut pourquoi je finis par effacer mon sourire sûr de moi. Je ne voulais pas lui demander de choisir, ni l'obliger. Je failli rajouter que si elle ne m'aimait pas ce n'était pas grave, que l'on resterait amis. Mais j'en fus incapable, car ce serait mentir. Pour moi ce serait grave. Je ne saurais plus quoi faire.

HRP : Ah c'est court et je suis pas fière de moi désolée ;;

Ji Min Ah a écrit:: I just want to hold you hand.

(.) ▽ .
Comme une enfant, je te serrais la main fortement. J'avais toujours aimé le contact physique, et je ne pense pas que j'allais changer de ci-tôt. Je me souvenais de l'époque où on était jeunes, malgré le fait que j'étais la plus vieille, j'avais toujours eu l'habitude de me comporte comme une enfant à tes côtés. Pas une enfant totalement immature et capricieuse, loin de là, mais tout simplement le fait de rechercher de l'affection constamment. Ma mère ne m'en donnait pas à cause de son travail. Je ne la voyais jamais, je n'avais que des photos qu'elle m'envoyait. Elle souriait toujours. J'étais heureuse pour elle, j'ai toujours été heureuse pour elle, mais je ne comprenais pas comment on pouvait sourire alors qu'on est loin de ses enfants. Personnellement, quand j'en aurais, je serais vraiment une mère poule, je pense que je protégerais au delà de l'inimaginable, je pourrais même me sacrifier pour eux. C'était déjà le cas de mes petits frères, âgés de dix ans, ils étaient comme mes enfants, et j'avais constamment peur pour eux. J'avais la frayeur qu'ils leur arrivent la même chose que moi. Pour finir, l'affection de mon père avait disparu le jour où ma voix avait décidé de s'évaporer dans la nature pour l'oxydation crée par l'acide. Plus jamais il ne m'avait regardé, plus jamais un sourire paternel ne s'était tracé à l'encre rosé sur ses lèvres. Je n'avais plus rien. C'était donc par cette logique que mon corps et mon esprit cherchaient du réconfort chez les autres, c'était dans cette esprit que mon caractère si naïf était né. Tu savais comment j'étais, je faisais confiancé à tout le monde, je pardonnais avec facilité. Je me souviendrais toujours du jour où tu m'avais un peu disputé parce que je me laissais faire par des filles totalement connes de ma classe. Ah... Si tu savais que je n'avais pas changé du tout par rapport à cela.

Toujours dans des bras, je me laissais donc faire, avec une jouissance intérieure assez unique et rare. La chose qui me faisait le plus bizarre : tous les centimètres que tu avais pris. Cela peut sembler totalement débile, mais tu étais tellement grand désormais que j'avais encore plus l'impression que tu étais un garde du corps. Mes mains se posèrent sur ton torse pendant que je ne tardais pas à poser ma joue contre celui-ci. Je profitais totalement, et ça se voyait. Néanmoins, je sentais que tu voulais me dire des choses, cela se voyait, tu n'étais pas un très bon acteur. Je me séparais alors de toi, observant la moindre expression de ton visage, comme si je venais de totalement le découvrir. Les yeux plissés, j'essayais de lire en toi sans vraiment y arriver.

Ta tête se baissait, et un fin sourire se dessinait alors sur tes lèvres humides. On aurait dis que tu allais me parler comme dans un drama. C'était simple à voir : tu allais me poser une question qu'on pourrait qualifier de gênante. Je continuais alors de t'observer, le cœur battant la chamade sans réelle raison apparente. Celle-ci ne tardait pas à arriver, et mes joues prirent une couleur tellement rouge qu'on pouvait facilement me perdre dans un océan de rose. Je ne savais pas quoi répondre, en fait, tu m'avais pris totalement au dépourvu. Malgré l'énergie que j'avais, je restais tout de même très timide sur tout ce qui touchait les sentiments, l'amour, ce genre de choses quoi ! En fait, j'aurais presque voulu me cacher dans un terrier. Je n'avais pas eu le temps de répondre que tu m'avais montré deux billets de fête foraine, et que tu avais repris une marche en serrant la main. Alala, tu m'avais même pas laissé répondre, pourquoi poser une question si tu ne me regardes pas finalement ? Surtout, que tu avais l'air de tenir à cette question. Je me l'étais déjà poser, plusieurs fois au cours de mes années à Toronto. Est-ce que je l'aimais toujours ? Ma raison me disait que tout était impossible maintenant, que je t'avais quitté, que je t'avais délaissé, et que dans ces situations là, tout était fini. C'était juste ce que pourrait penser une personne censée. Le soucis, c'est que mon cœur prenait une place littéralement plus importante dans mon être que mon cerveau. Réfléchir, toujours en train de penser au pour et au contre était une bonne chose, mais il n'y avait pas que cela tout de même. De ce fait, je t'aimais, oh oui je t'aimais ! J'avais regardé les émissions où tu étais, tu n'avais pas changé, ça m'avait tellement rassuré. Mon Min Yu était resté mon Min Yu. Tu n'étais pas devenu hautain ou totalement débile juste pour divertir les adolescentes ou les amateurs de K-POP, tu étais resté le même adolescent que je connaissais.

Au bout d'un moment, tu décidais de t'arrêter pour te remettre face à moi. Wah, tu étais tellement mignon, si j'étais encore une adolescente totalement folle je t'aurais sauté au cou. Je te regardais attentivement, surtout quand je te vis avancer tes mains pour parler, enfin pour me parler. Tes mots, tes signes, le mouvement de tes mains atteignaient mon cœur comme un coup de couteau totalement poignant. Je ne savais plus quoi faire, en fait, je ne pensais pas que tu m'aimais encore. Je t'avais quitté juste pour des études, je t'avais pas donné de nouvelles, et puis tu étais célèbre désormais. Même si tu n'avais pas changé, tu avais dû connaître beaucoup de filles, de belles filles, correspondant plus à des critères esthétiques et psychologique de perfection comparé au mien. Des filles ayant sûrement une douce voix aimante, n'ayant pas peur des contacts physiques intimes. Tu en avais dû en rencontrer des centaines, et pourtant, tu m'aimais moi. Je ne savais plus où me mettre, surtout que je sentais mes yeux s'humidifier de secondes en secondes, à ce moment là, je pourrais totalement éclater en larmes devant toi. Enfin, j'en étais à deux doigts.

Mes mains tremblantes se levèrent encore une fois afin de te répondre, j'allais tout te dire, d'un seul coup, d'une seule traite, et j'espérais que tu allais apprécier. Après tout, on retient de choses dans sa tête, dans son cœur qui entraîne un sentiment de mal être, je voulais juste m'en débarrasser. Mes mains se mettaient à bouger, j'essayais de faire court même si un roman n'allait pas tarder à être conté.

« Je t'aime toujours ! C'est évident voyons ! Je ne t'ai pas quitté parce que je ne t'aimais plus, justement c'était hyper dur car c'était pendant la période où je ne voulais que toi. Mais j'ai dû partir. Et puis... Pourquoi tu m'aimes ? Enfin je suis genre banal, je parle pas, tu m'as jamais embrassé car j'ai toujours refusé, je t'ai fais du mal et tout... Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu m'aimes ? Et puis... Je voudrais tellement être avec toi, mais tu es un chanteur maintenant, je sais pas si je supporterais d'être dans l'ombre, enfin tu vois, si... Enfin voilà, je t'apporterais que des soucis totalement stupides, et puis je veux pas te faire du mal encore. Je veux juste être avec toi, mais je suis l’aînée, donc je dois avant tout te protéger et tout ! Je dois faire attention à mes décisions. Ca me va pas de penser comme ça, là je voudrais juste m'étrangler de dire ce genre de chose alors que je veux juste te sauter dans les bras et tout. »

Mes mains retombèrent instantanément, et comme je l'avais prédit, des larmes commencèrent à perler sur mes joues. Hyper sensibilité bonjour.

(c) AMIANTE

J'étais si content de la revoir. Je l'aimais toujours, oh que oui. Et je me rendais compte, qu'après notre longue séparation, cette amour n'en avait été que renforcé. À présent que je l'avais revue, je savais que je ne pourrai plus me passer d'elle de nouveau. Je ne voulais pas penser à un futur sans elle, mais plutôt en sa compagnie. Nous vieillirions ensemble, nous vivrions ensemble, nous dormirions ensemble et aurions des enfants... Je rougis légèrement en pendant à tout cela. J'avais beau être un garçon, je ne devais pas me laisser aller à ces pensées qui pouvaient être mal interprétées. J'aimais Min Ah, je m'étais toujours contenté de baisers chastes et de ses doigts entrelacés avec les miens, rien de plus. Et je continuerai à m'en contenter lorsqu'elle ne se sentira pas prête pour aller plus loin.

J'espérais que pendant ces longues années de séparation, elle a été heureuse, elle a rencontré des hommes qui ont contribué à ce bonheur, même si elle venait de m'avouer que jamais elle n'avait connu l'amour de nouveau. Je souris légèrement, la serrant dans mes bras avec tendresse. J'avais l'impression que ces années sans elle étaient à rattraper, et que tout l'amour que je pouvais lui donner ne serai jamais suffisant. Je la dépassais d'une bonne dizaine de centimètres, voire plus. Ce qui n'était pas le cas avant, alors que je faisais un peu près sa taille. Il faut dire qu'elle avait un an de plus que moi, mais à présent que j'étais vraiment devenu un homme, la différence d'âge ne comptait plus pour ces choses-là.

En réalité, c'était la première fois qu'elle me voyait adulte. Elle m'avait toujours connu adolescent, encore un petit garçon ni très musclé ni très grand, qui ne faisait pas beaucoup d'effort pour son apparence et qui participait aux sports d'équipe avec ses amis. Tout simplement. Elle posa sa joue contre mon torse, et je souris à ce contact. Je m'apprêtais à lui demander quelque chose d'important pour moi, et je ne pus m'empêcher de rougir en la voyant observer mon visage dans tous ses détails. Je baissai légèrement la tête, tandis que je souriais légèrement. Je ne savais pas comment formuler cela... Me lançant alors sans plus réfléchir, je lui demandai si elle m'aimait toujours. Min Ah devint rouge comme une tomate, alors je sortis deux billets de fête foraine, lui prenant la main et me mettant à marcher, comme pour lui laisser le temps de réfléchir. Finalement, je me remis face à elle, ma chérie, ma beauté, celle que j'aimais et admirais, pour justement lui avouer mes sentiments encore présents pour elle, en langage des signes.

Je vis ses yeux s'embuer. Durant quelques instants, je me sentis coupable. Je ne pensais pas la faire pleurer... Ses mains tremblaient, tandis qu'elle me répondait, d'une traite. Elle déclara qu'elle m'aimait toujours, que c'était évident, que ça avait été dur me quitter. Elle demanda pourquoi je l'aimais, elle avoua qu'elle se trouvait banale, que son absence de voix devait être gênant, et qu'elle n'osait même pas m'embrasser. Elle avoua vouloir être avec moi. Cela me suffisait. Je souris. Mais elle continua en rajoutant que j'étais un chanteur et qu'elle ne souhaitait pas m'apporter de soucis. Elle déclara devoir faire attention à ses décisions, devoir me protéger. Et elle finit par dire qu'elle voulait me sauter dans les bras. Je lui souris sincèrement, l'étreignant avec douceur.

« Je t'aime. Je t'aime Min Ah. Oui, j'en ai rencontré, des femmes magnifiques, sans défaut, qui ne faisaient que me suivre et espérer une aventure. Mais toi, j'aime tes lèvres pour ton sourire, j'aime tes yeux pour les regards que tu me porte, j'aime tes mains fines lorsqu'elles me parlent et lorsque je peux entrelacer tes doigts avec les miens. Je t'aime toi, tu les surpasses toutes, et personne n'aura le droit de me contredire. »

Passant mon index sur sa joue, je cueillis une larme qui coulait telle une perle sur son visage. Je lui souris de nouveau, si tendrement qu'elle ne pouvait plus se tromper sur mes sentiments envers elle. J'avais déjà du embrasser des filles dans des dramas ou des MV, mais je l'avais toujours fait sans état d'âme, en pensant à Min Ah et à sa simple présence qui me rendait bien plus fébrile que les baisers. Elle n'avait pas besoin d'accepter tous ces gestes tendres que je brûlais d'envie de lui faire connaître, je resterai avec elle même si toute sa vie elle refusait que l'on s'embrasse.

« Ne pleure pas... Je suis un chanteur, d'accord... Mais ce n'est pas ma carrière qui va nous empêcher de rester ensembles. L'avis des autres, je m'en fiche, et tu ne me gêneras pas. Les gens te connaîtront comme étant l'adorable petite amie de Min Yu, celle que les fan girls n'auront pas le droit de toucher ou d'attaquer sous risque de déclencher ma colère. Et si tu préfères que ça reste secret alors ça le restera. »

Je ne pouvais rien dire de plus pour la rassurer. Doucement, je me rapprochai d'elle, jusqu'à que nos lèvres se frôlent, mais je n'en fis pas plus, préférant attendre de voir comment elle réagirait, et si elle était prête à m'embrasser. Rien que pour un baiser chaste, un baiser que se faisaient les pré-adolescents avant de finir par faire "comme les grands". Si elle ne voulait pas je ne lui en voudrai pas, pas du tout.

» YODA ► give me all you got, don't hold back
» Kang Jae Min - The whole world eats in my hand.

I just want to hold your hand. (Min Ah ♥)

I just want to hold your hand. (Min Ah ♥)

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