kiss love sex durex

« je. suis. complètement. pétée ! et j'ai chaud. »  elle retira sans aucune délicatesse son manteau qu'elle envoya valsée sur le canapé. Comment elle en était arrivée ici. Elle vous répondrait : en voiture. Voyez son sens de l'humour. Mais plus sérieusement, elle n'en avait aucune idée, si ce n'est qu'elle était chez elle et qu'elle était ivre. Quelle honte, si son père la voyait ainsi , pire si ses fans la voyaient ainsi et son agent. A cette pensée elle plaqua sa main sur sa bouche avant d'éclater de rire tout en essayant de retirer ses escarpins, manquant à deux fois de tomber. Soirée vip, comment aurait-elle pu refuser les coupes de champagne qui lui avait été offerte à maintes reprises durant la soirée. Manque de respect, voilà ce que cela aurait été de refuser l'une de ses coupes, d'autant plus qu'elle devait faire bonne impression, beaucoup de personnalités étaient présentes, peut-être des futurs associés qui sait ? balançant ses chaussures l'une après l'autre dans un coin de la pièce, elle tentait de conserver son équilibre en s'adossant au mur, fermant les yeux le temps d'une semi seconde. Ses pensées s'embrouillaient, la réalité se mélangeait à son imaginaire et elle aurait été bien incapable de dire si elle se trouvait dans un rêve étrange ou si cela était réellement vrai. « trop de vêtements, trop de vêtements, j'ai chaud !» et la voici qui envoyait valser sa robe, se retrouvant en sous vêtements au milieu de son salon. Ce qui était mignon avec sinae, c'était sa mémoire de poisson, elle avait tendance à oublier ce qui souvent se révélait important, en une fraction de seconde. Pivotant sur elle même son regard se posa sur un jeune homme, contrairement à ce que l'on aurait pu imaginé, elle n'en fut guère effrayé mais plus étonné. Elle l'avait déjà vu quelque part celui là, peut-être à la soirée, ou dans des magasines ou dans un autre rêve ? S'approchant de celui-ci, elle s'empara de sa veste qu'elle lui fit retirer, puis elle s'attaqua au t-shirt du jeune homme à croire qu'elle jouait à la Barbie et s'amusait à dévêtir autrui sans aucune gêne. Elle se stoppa, fixant la nuque du jeune homme avant d'y enfouir son visage. Il sentait bon, extrêmement bon et sa peau était douce, douce et chaude. Relevant les yeux, elle les plongea dans les siens. Elle devrait prier plus souvent pour faire ce genre de rêve, sérieusement elle qui n'avait guère le temps d'entretenir de quelconques relations plus qu'amicales avec le sexe opposé, les rêves érotiques n'étaient pas de trop bien que justement trop rare. Elle posa ses lèvres sur celles du jeune homme, belle et bien persuadé qu'elle faisait un rêve et déterminée à profiter de celui-ci. Elle n'avait pas embrassé pour de vrai depuis longtemps, certes Aaron l'avait embrassé en live mais elle n'avait jamais réellement considéré cela comme un baiser, cela n'avait rien eu de sensuel, de plaisant contrairement à ce qu'elle offrait à présent au jeune homme. Ses petites mains se baladant sur le corps nu du jeune asiatique, elle s'attarda sur ses pectoraux puis sur ses tétons. Aussi étrange cela pouvait-il paraître, sinae avait toujours eu un faible pour les têtons des hommes tout comme pour leurs omoplates, puis bon, elle était bien en train de rêver non ? elle pouvait donc bien se laisser aller à ses fantasmes. Qu'importe ce qui se passa par la suite, tout ce qu'elle savait c'est qu'en se réveillant elle se damnerait probablement pour se rendormir et continuer son rêve.

Probablement. Des tambours dans sa tête, pleins de milliers de tambours, tapant encore et encore. Ses yeux plissés et n'ayant qu'à peine reprit conscience, la jeune femme refoula une soudaine envie de vomir. « hhhhhhhh...» elle avait mal, très mal à la tête. posant la paume de sa main sur son front, les yeux toujours fermés, elle serra les dents réalisant qu'elle n'avait pas seulement mal à la tête mais aussi aux cuisses. Aux cuisses ? Entrouvrant difficilement les yeux, elle tenta en vain de se remémorer la nuit précédent. Une coupe de champagne apporté par un jeune serveur, voilà à quoi se résumait ses derniers souvenirs. Posant sa main instinctivement sur son bas ventre, la jeune femme ne mit qu'une fraction de seconde pour réaliser que celui-ci était nu tout comme l'intégralité de son corps, en soi cela n'avait rien de réellement choquant si on épargnait ce que ses yeux à présent ouvert lui permettait de distinguer. Réflexe ou non, elle sentit ses jambes se propulser contre le corps inerte allongé à ses côtés, le faisant ainsi chuter du lit tandis qu'elle s'emparait de ses couettes les plaquant contre son corps nu. « ma culotte , où est ma culotte ...» c'était la seule chose qui l'importait réellement, en soit elle se moquait de dormir avec qui que ce soit mais sans culotte cela changeait complètement la donne. Combien y a t-il de chances pour que deux personnes nues dorment ensembles sans se toucher mutuellement ?

Une règle basique. Une règle simple. Une règle que tout le monde connaissait et que pourtant personne ne respectait. Il ne faut pas mélanger alcool et drogues. C’est pourtant évident. C’est pourtant une vérité générale. Mais dans le monde des strass et paillettes, qui s’arrêtait à peser le pour et le contre à suivre un tel dicton ? Certainement pas Yi Feng. Lui était le premier des fils de pute. Lui était le pire des connards. Que ce soit envers les autres, ou envers lui-même, et puisque cette nuit il avait l’occasion de se mettre à l’envers, il le ferait. Il en avait besoin. On a tous besoin de décompresser à un moment donné, lui il fallait que ce soit maintenant. Alors, la première dose d’ecstasy de la soirée, la première pilule, ou plutôt paire de pilules, il la fit passer avec du cognac. Cela marquait facilement les derniers mots de l’histoire.

Le Dragon avait l’habitude des excès, son corps y était habitué, tout son esprit gardait à chaque fois le dernier mouvement afin d’ordonner son inconscient de ne pas prendre le verre ou la dose en trop. Seulement, tous les gens ici présents n’avaient pas forcément ce sixième sens. Il ignorait combien de temps il avait passé sur ce fauteuil, à enchaîner les cigarettes, sans boire, sans ne plus rien avaler mis à part la fumée, avant que l’idol ne s’assoit sur lui. Feng savait juste qui elle était, il n’écoutait pas sa musique et ne faisait pas plus attention à cette personnalité, mais le destin avait décidé que ce soir, il aurait envie de la raccompagner chez elle. Oui, c’était gagné d’avance, vu l’état de la demoiselle, il n’aurait pas énormément d’effort à fournir, enfin, jusqu’au moment où il faudrait unir leurs corps sous les draps. Il avait vu juste. Il ne se trompait que très rarement. Il serait incapable de dire par quel miracle ils étaient arrivés si facilement chez elle, mais en tout cas, elle se jetait sur lui, et ce n’était pas lui qui résisterait. « Sinae… tu ne devrais pas faire ça… » ça c’est pour la conscience et les possibles poursuites judiciaires. S’il y avait des caméras ou des micros, il était désormais protégé. Que de calculs et de manipulations. Yi Feng était bien trop précis dans ses plans, et au bout de quelques dizaines de secondes sa nature d’homme se manifesta, ses mains parcoururent le corps de la jeune femme, l’une d’entre elles se perdit dans sa crinière bouclée pour l’occasion, et ses bras la ramenaient à lui, pressant son corps doux et chaud contre le sien. Elle faisait tout pour lui faire perdre le contrôle, elle faisait tout pour que cela soit son corps qui réagisse et non pas son cerveau, et elle y parvenait très bien.

« cao ni ma… ni zuo shen me le ? » marmonna-t-il d’une voix encore plus grave et rauque qu’habituelle. Il venait de tomber du lit, sur le dos, se cognant légèrement la tête contre la table de chevet. Yi Feng n’avait pas de gueule de bois, mais une douce migraine commençait à se manifester à l’arrière de son crâne. Doucement, lentement, il se redressa, la nudité ne le gênant absolument pas. Doucement, lentement, il se rallongea sur le lit, les draps s’enroulant autour de ses hanches. Doucement, lentement, il reprit la parole. « Panique pas… crie pas non plus s’il te plaît… au pire prends en une autre de culotte, tu es chez toi, tu sais mieux que quiconque où elles se trouvent non ? » dit-il en attrapant un oreiller, se penchant sur le ventre, passant sa main autour de l’oreiller, et calant sa tête sur celui-ci, un œil ouvert fixant la jeune demoiselle. « au pire… tu peux rester toute nue aussi… c’pas comme si c’était désagréable… » un petit rire lui échappa, il avait passé une bonne, très bonne nuit lui.

« wo hui gaosu ni yi jian shi : wo ye keyi shuo zhongwen, bendan !» lançant-elle tout en quittant le lit. Le coup de l'inconnu qui se la joue, je parle dans une autre langue pour me la jouer irrésistible, elle s'en passerait. Sa nudité actuelle ne la gênait pas plus que cela, oui elle aurait pu et du être gênée mais comme le laissait suggérer le jeune homme, il avait eu tout le temps de la voir nue la nuit dernière. Entrouvrant sa commode, elle commença à fouiller dans celle-ci, plus par anxiété que par réel désir d'y chercher un ensemble de sous vêtement. Elle avait donc belle et bien couché avec cet homme. Il aurait fallut qu'elle soit réellement stupide pour se persuader que ce n'était pas le cas, elle était nue, il était nu, ses cuisses lui faisait légèrement mal sûrement du à leur activité nocturne et pour ne pas en rajouter, les flashs de son rêve érotique lui revenait bribes par bribes. S'emparant d'une nuisette, elle enfila rapidement celle-ci histoire de cacher les parties les plus intimes de son corps. Une petit culotte vint rapidement se rajouter son la nuisette. Elle réfléchissait, réfléchissait à ce qu'elle pouvait bien faire à présent. Porter plainte ? pourquoi ? personne ne la croirait, pas au vue de sa réputation professionnelle, tout le monde voyait naïa tel une allumeuse.  Puis il ne l'avait pas forcé, elle en avait conscience. Se retournant vers le jeune homme, elle ne put empêcher son regard de se poser sur le sexe plus qu'apparent de l'inconnu. « peux-tu couvrir ton pénis s'il te plait ?» Révulsant. Oui car maintenant ça l'était réellement. Si ce qu'ils avaient fait ensemble correspondait à ce à quoi elle avait rêvé , la jeune femme avait alors de quoi craindre si le jeune homme en venait à parler aux médias. Ses fantasmes voilà de quoi elle avait plus précisément rêver, elle était maintenant quasiment sûr d'avoir posée ses douces lèvres sur les parties intimes du jeune inconnue avant de se la jouer mauvais élève et de demander sa punition. Bordel. Se passant les mains sur le visage, elle inspira, expira, inspira tout en essayant de se convaincre qu'il ne s'agissait que d'un mauvais rêve. « que s'est-il passé hier soir .. enfin cette nuit. En dehors du fait qu'on a..» Elle souffla tout en levant les yeux au ciel. Quelle conne sérieux, pourquoi avait-elle bu ? Puis soudain la panique s'empara d'elle. Le préservatif, y avait-il eu préservatif, et combien de fois l'avaient-ils fait ? Elle ne prenait pas la pilule, ne pouvait donc pas se permettre un rapport non protégé. Fouillant la chambre de long en large, s'allongeant au sol pour regarder sous le lit, la jeune femme jurait silencieusement. Tout mais pas ça, tout mais pas ça. « où sont les préservatifs usagés ? dis moi qu'on en a utilisé, à chaque fois qu'on l'a fait ? dis le moi !»  Elle s'approcha rapidement de lui, le saisissant par les épaules avant de le secouer telle une hystérique. Si il avait une mst, si il la foutait en cloque et si si si si . Elle hurla.Une folle, une tarée. La vraie sinae pas la naïa qu'on voyait à la télé.

Et bien, voilà qui était une bonne chose. Le jeune homme n’avait donc pas à faire l’effort de parler coréen, il pouvait se permettre de parler sa langue maternelle tranquillement. « Pas la peine de m’insulter, il me semble que je n’ai pas fait de même. Je ne prétends pas me la jouer, le coréen n’est pas ma langue de prédilection, il n’y a aucune recherche de mérite dans l’action… » A l’expression qu’elle affichait, elle semblait dire que rien ne l’impressionnait. Note à lui-même, la prochaine fois qu’il céderait à une femme saoule, il ferait en sorte de la connaître avant, afin d’éviter ce genre de scène au matin. Paresseux, il ne la vit même pas s’habiller, il était bien trop occupé à s’étirer dans le lit, avant de se lever de celui-ci, sa propre nudité ne le gênant pas le moins au monde, et il se dirigea à la fenêtre, l’ouvrant afin de s’allumer une cigarette. La clope du matin. Celle à jeûn, celle qui détend tout ton corps avant de revenir à une réalité toute autre. Elle était sacrée celle là. « Tu sais, tu étais beaucoup plus sereine hier soir. Pas la peine d’être aussi désagréable, ce qui est fait, est fait. » Soupira-t-il en retrouvant son boxer au sol, l’enfilant pour qu’elle cesse d’être aussi outrée de sa présence. « Putain, d’avoir su que cela se passerait de la sorte, je n’aurais jamais accepté de te ramener chez toi… » Il expira une longue bouffée de fumée au dehors, laissant l’air frais du matin lui fouetter les joues. Feng resta ainsi, dos à elle, pour éviter de subir son regard de dédain et dégoût. La sale, dans l’histoire, s’il devait y en avoir une, c’était elle. Lui il a voulu lui faire l’amour à la base, pourtant, elle, elle a voulu de la baise, et pure et dure en plus. « Mis à part coucher ensemble ? Rien. Du moins toi et moi, parce qu’à la soirée j’avais l’impression que t’aurais pu te faire la moitié des phallus présents, sans vouloir t’offenser… » A partir du moment où elle est devenue une femme saoule, elle est devenue incontrôlable, demandant, pas par les mots certes, mais par les gestes du sexe à tout celui qui s’approchait d’elle. La différence entre les autres et Feng, c’est que lui cède toujours à ses envies. Il entendit du remue-ménage derrière lui, alors il jeta son mégot dans le vide et se retourna. A l’instant où il allait ouvrir la bouche pour demander « qu’est-ce que tu cherches ? » elle le fusilla pour énième fois du regard. « Pas la peine de crier, t’as pas de gueule de bois  que tu cries autant ? Ils sont dans la poubelle de la cuisine, je déteste dormir avec ces trucs là autour de moi. Tu refusais de me dire si tu prenais la pilule ou pas, alors je nous ai protégés. Je dois peut-être sembler le plus gros des connards pour toi, mais je sais qui tu es, et je sais quel est mon statut aussi, alors je ne prendrai pas le risque de laisser qui que ce soit porter mon môme alors que je suis sous contrat. » Il venait de lâcher sa tirade d’un ton glacial, ramassant ses vêtements au sol, les enfilant au fur et à mesure. Yi Feng n’avait plus du tout l’envie de rester là. Elle venait de l’énerver, sévèrement, de le vexer presque, et sa fierté n’aimait pas du tout se voir traité de la sorte. Elle qui avait tant crié son nom dans la nuit, maintenant devenait une parfaite chieuse. « Sur ce, t’en fais pas j’ai retenu le chemin, je sais où est la porte, laisse moi juste retrouver mes chaussures et je disparaîtrai. »