new aim, new life.

new aim, new life.
featuring nanase lydia & park zane.

il n'aurait jamais cru que sa vie puisse changer si radicalement du jour au lendemain. hier encore il n'était qu'un simple homme qui réalisait son rêve, celui de devenir un rappeur connu et pour couronner le tout, il avait réussi à vivre de sa passion; le breakdance. professionnellement parlant, il était comblé et ne manquait de rien. il avait ses amis autour de lui et ça lui suffisait amplement. son père était retourné à seattle entre temps. il avait décidé d'y rester parce que l'idée d'être éloigné de sa terre lui était insupportable et la vie coréenne ne lui convenait pas. si ses amis de seattle n'avaient pas voulu le rejoindre, zane aurait été tout seul. il aurait rencontré d'autres gens dans le même milieu que lui mais quel est l'intérêt d'avoir des amis qui puissent être faux avec vous alors que l'on peut compter sur ceux qui nous ont toujours soutenu et ce depuis l'enfance? malgré tout, même si on pense ne plus avoir besoin de quoi que ce soit car on possède tout, parce que nos rêves sont réalisés et parce qu'on est en pleine recherche d'un nouveau but à atteindre, parce que vous pensez avoir tout vu, il y aura toujours quelque chose qui viendra chambouler votre vie d'une manière positive ou non. tout dépend de la manière dont vous prenez les choses. pour zane, sa vie prit un tout autre tournant dès l'instant où il rencontra la personne qui n'était alors destinée qu'à être qu'une backdanseuse pour lui et, sans doute, un nouveau membre de son "crew" très restreint d'amis. sauf qu'il y avait un détail qu'il n'avait pas prévu.

quel effet cela vous ferez si quelqu'un que vous venez à peine de rencontrer vous balancez dans les pattes qu'elle est la personne que vous avez attendu depuis tant d'années sans même le savoir? que vous êtes un élément clé dans leur vie et qu'ils ont mis tout en oeuvre pour pouvoir vous retrouver et tenter de recoller les morceaux manquants avec vous?

imaginez alors la réaction de zane lorsqu'il appris que nanase lydia, celle qui avait postulé il y a quelques temps pour être une de ses backdanseuses n'était nul autre que la demi-sœur dont il ignorait l'existence. essayez de ressentir ce flot d'émotions qui s'était emparé de son corps dès l'instant ou la vérité lui éclata en plein visage, toute l'ignorance qu'il avait fini par ressentir à l'égard de sa mère se transformer en une vague de rage fracassant le silence. il était heureux d'avoir une petite sœur sur qui compter, ils avaient tant d'années à rattraper ensemble, tant de souvenirs à partager. vingt ans passés sous silence qui allaient enfin être mis à jour. zane ne supportait pas l'idée de devoir gaspiller chaque seconde de sa vie sans avoir lydia à ses côtés, un mouvement d'aiguille était bien trop long alors il s'était décidé sur un coup de tête. à partir de ce soir, elle vivra avec moi. un brin de ménage rapide dans l'appart' avant d'enfiler rapidement une paire de chaussures allant avec sa tenue du jour et de saisir ses clés de voiture pour se diriger vers sa voiture et prendre la direction de l'endroit où logeait lydia. il ne l'avait pas prévenu avant, il avait réagi sans réfléchir. à mesure qu'il s'approchait de son appartement, il se remémorait chaque moment passé à ses côtés depuis le jour où ils s'étaient rencontrés. un doux et timide rire s'échappa de ses lèvres alors qu'il réalisa combien il nageait dans l'ignorance à ce moment là. elle savait tout. elle avait ce secret enfoui au fond d'elle depuis une vingtaine d'années, elle était venue pour le retrouver et lui... il ne savait rien. il ne la voyait que comme une nouvelle backdanseuse. si elle n'était pas venue vers lui, ils ne se seraient jamais retrouvés, ils n'auraient jamais été aussi proche, il n'aurait personne sur qui se confier, il n'aurait pas, non plus, connu le bonheur que c'est d'avoir une petite sœur à aimer, à protéger, ou avoir tout simplement un être aussi merveilleux que lydia autour de lui. ce jour-là, il n'avait pas seulement gagné une demi-sœur, il avait aussi trouvé une meilleure amie, une confidence et parfois une mère. elle était toute sa vie à présent et il comptait bien sur ces années à passer avec elle pour tout faire pour qu'elle soit heureuse.

il arrêta la voiture, une fois qu'il fut arrivé sur le parking de l'appartement de lydia, et en sorti pour s'appuyer contre le capot. sa main se faufila dans la poche arrière de son jean pour envoyer rapidement un message histoire de prévenir lydia de sa venue et une fois cela de fait, il le rangea de nouveau, attendant une possible réponse de sa part ou simplement voir sa tête apparaître depuis le hall d'entrée.

to: my princess.
6:15pm, 13/12/26
aye, lydia! je suis en bas de chez toi. prend tes affaires. t'emménage chez moi à partir d'aujourd'hui.

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featuring nanase lydia & park zane.

fr: big bro zane.
6:15pm, 13/12/26
aye, lydia! je suis en bas de chez toi. prend tes affaires. t'emménage chez moi à partir d'aujourd'hui.

Elle venait d’ouvrir grand les yeux. Ses tout petits yeux ne pouvaient pas croire ce qu’ils venaient de lire. Comment ça « prends tes affaires » ? Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait vraiment pas ce que cela voulait dire si soudainement. Que devait-elle faire ? La jeune femme se leva de son lit et retira son hérisson de ses baskets, les enfilant. Sa main allait se fermer sur la poignée lorsqu’elle réalisa qu’elle ne portait qu’un très long débardeur. Il valait peut-être mieux ne pas sortir comme ça… Elle enfila un pantalon et une veste supplémentaires avant de remettre ses chaussures. Même pour aller chercher le courrier, Lydia devait être couverte, elle était ainsi. Elle appela l’ascenseur et descendit dans le hall, sa petite tête se pencha pour regarder à l’entrée. En effet, son demi-frère était bien là. Malgré elle, malgré son incompréhension, un sourire timide se dessina sur ses lèvres et elle ouvrit la porte. Zane s’était avancé jusque là, Nana n’avait même pas à avancer d’avantage, juste à tendre les bras pour se retrouver entourée des bras de son frère. Elle se permit de fermer les yeux alors qu’il l’enlaçait.

Elle n’aurait jamais cru que ce serait un geste qui la toucherait autant. Elle n’avait pas été prévenue que ses gestes, sa présence, deviendraient vitales dans sa vie. Lydia n’avait pas été préparée à ça, mais elle aimait ça. Tant de doutes, tant d’appréhensions… Elle avait réuni tout son courage pour en arriver à ce bureau, pour signer ce contrat il y a des mois, et surtout, pour tout raconter à Zane. Il aurait pu tout simplement se dire qu’elle était folle, qu’elle avait tout inventé… Mais il l’avait écoutée, il lui avait laissé le temps de lui démontrer que tout était vrai, qu’elle était sa demie-sœur. Lydia avait rêvé de tout ça, de voir son frère tous les jours, de lui raconter ce qui allait, ce qui n’allait pas, d’avoir quelqu’un qui nous protège et qui nous fait sourire quand il nous voit. Zane était tout ce qui avait été énuméré pour elle. Lydia n’était pas quelqu’un qui se faisait confiance, elle avait toujours été peureuse, peu bavarde et renfermée sur elle-même. Depuis l’enfance, on disait d’elle qu’elle était étrange, qu’elle était lente, qu’elle n’irait jamais loin. A tant être blessée par les autres, elle a voulu se prouver qu’elle pouvait réussir, tant à reconstituer sa famille, comme à construire son futur. L’un aiderait l’autre, c’était ainsi qu’elle l’avait vu. Et elle avait réussi.

« I don’t get it, why this all of a sudden? » demanda-t-elle alors en faisant entrer son frère dans le hall, le menant jusque chez elle. Lydia vivait dans un deux pièces, pas très grand, mais très chaleureux, tant dans les couleurs, que niveau température. Elle avait horreur du froid, et préférait surchauffer son appartement, plutôt que de sentir un quelconque courant d’air. Après avoir retiré ses chaussures, elle alla chercher des chaussons pour Zane. « Tiens, tu veux quelque chose à boire ? » La voix de Lydia était fluide et douce quand elle s’adressait à lui. Elle se sentait juste bien, juste en sécurité. Elle sortait totalement de son « autisme ». La jeune femme resta debout, fixant son frère avec une moue peinte sur le visage. Puis un rire traversa ses lèvres en voyant son petit hérisson escalader l’épaule de son frère. « Oppa, on dirait que Spike t’a déjà adopté ! ».

Oppa. Elle ne pensait jamais dire ce mot. Elle pensait qu’elle n’arriverait pas à associer cette parole à quelqu’un. Lydia a toujours su qui était son frère, à quoi il ressemblait étant petit, qui il était devenu une fois adulte. La réciproque n’était pas possible, mais elle était remédiable. Elle prit place à côté de Zane, assise en tailleur tournée vers lui, prenant le petit animal entre ses mains. Celui-ci avait son petit nez levé vers l’intrus. « Tu peux m’expliquer le message maintenant ? C’est une blague ou bien tu es sérieux… ? » Timide. Oui elle était timide à nouveau en posant cette étrange question. La réponse pouvait changer tellement de choses, et surtout, la réponse pourrait peut-être faire basculer son quotidien.

Spoiler:

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peut-être faisait-il les choses trop rapidement? peut-être aurait-il du attendre qu'ils apprennent mieux à se connaître avant de lâcher une bombe pareille? peut-être aurait-il du lui demander son avis avant? ce genre de situation avait tendance à faire fuir quiconque parce que ça ne pouvait signifier qu'une seule chose; que l'on désire passer à une étape un peu plus sérieuse dans une relation. pour zane ça avait la même signification. il voulait prouver à lydia qu'il la prenait au sérieux, qu'il acceptait leur lien de fraternité et qu'il ne voulait en aucun cas la perdre. c'était dans cette perspective qu'il avait foncé tête baissée. il était comme ça. il agissait avant de réfléchir, avant de peser le pour et le contre et, surtout, de prendre en considération l'avis de l'autre. et si elle ne voulait pas? qu'est-ce qu'il ferait si elle préférait garder cette distance qu'il y avait entre eux deux et se contenter de se voir de temps en temps en dehors du boulot, comme ils le faisaient jusqu'à présent? il n'y avait nul doute à avoir, pour la première fois zane appréhendait la réaction de l'autre. pour la première fois, il n'avait aucune confiance en lui. pour la première fois, il avait peur.

il n'eut pas le temps d'approfondir dans ses réflexions qu'un bruit sourd l'extirpa de ses pensées. la porte d'entrée venait de s'ouvrir, dévoilant ainsi un doux visage rond et adorable, un air timide voire curieux accroché dans son regard. cette vision le poussa à étirer la commissure de ses lèvres en un léger sourire alors qu'il s'avança vers elle. cinq, six voire peu-être sept pas furent suffisant avant qu'il ne puisse étendre ses bras pour la saisir en une étreinte. une de ses mains caressa le dos de sa demi-sœur avant qu'il ne la libère pour planter ses yeux dans ceux de lydia. « why? well I thought it would be better for us both. » il la suivait à l'intérieur de son appartement, retira ses chaussures et son chapka qu'il posa sur le canapé avant de rejoindre lydia dans la cuisine après avoir mis les chaussons qu'elle lui avait passé. « euuh... si t'as du jus d'orange ça serait parfait, sinon un verre d'eau. te fatigue pas à sortir ou faire quoi que ce soit. » il s'était appuyé contre l'un des murs alors qu'il parlait, une de ses mains glissant dans ses cheveux pour "se recoiffer" avant de la laisser tomber le long de son corps. son attention était entièrement consacrée à sa petite sœur quand une petite truffe blanche chatouilla sa curiosité. il glissa son regard sur ce petit animal qu'il ne connaissait que trop bien. depuis le temps il avait eu le temps d'apprendre les habitudes de lydia, ce qu'elle aimait manger le matin, son plat et boisson favorite et le genre de film qu'elle aimait regarder aussi. et spike faisait partie de la vie de sa petite sœur, zane l'avait donc plus ou moins adopté. il se considérait comme l'oncle de ce petit hérisson, parce qu'être le père serait un peu bizarre vu la situation. il se pencha pour saisir l'animal et le garda tout contre lui en attendant que lydia ait fini avec les boissons. ce n'était sans compter sur le fait que spike était du genre à aimer les expéditions et aventures. celui-ci ne tarda pas à visiter un peu plus la surface de jeu que constituer le corps de zane et décida de grimper jusque ses épaules, avec l'aide de la paume de sa main. la voix de lydia brisa alors subitement le silence par placer une remarque qui décrivait plutôt bien ce qui était en train de se passer et le doux sourire qui s'était affiché sur les lèvres de zane depuis le moment où il avait vu spike s'était transformé en un léger rire, presque inaudible. il leva les yeux avant de répondre, son sourire se faisant un peu plus éclatant. « on dirait bien qu'il m'a enfin reconnu comme son oncle. » il fit quelques pas vers lydia avant de poser la petite truffe sur l'épaule de sa légitime maîtresse. « ah euh.. » il s'arrêta quelque seconde pour prendre place sur une des chaises, ses bras posées sur ses cuisses alors qu'il avait entrelacé ses doigts, puis il humidia rapidement ses lèvres avant de reprendre la parole. « c'est juste que même si c'est cool de t'avoir retrouvé, même si j'ai l'impression d'avoir comblé un vide en moi depuis que tu es apparue dans ma vie, je ne trouve pas ça suffisant. j'ai vraiment envie de rattraper tout ce temps passé loin de toi et le seul moyen que j'ai trouvé c'est de t'avoir à proximité le plus souvent possible... et puis mon appart' contient deux chambres et la deuxième est inutilisée depuis que j'ai emménagé. j'ai pas envie de me coltiner quelqu'un que je ne connais pas, que je n'apprécie pas et en qui je ne fais pas confiance. alors... si tu es d'accord, cette chambre est la tienne. » tout était sorti d'une traite, il n'avait pas réfléchi encore une fois. son cœur seul avait pris possession de son esprit et il parlait, il disait ce qu'il pensait. la sincérité est le meilleur des arguments après tout. il se sentait bien à ses côtés, il se sentait vivant et complet que quand elle était là et c'était quelque chose qu'il voulait garder à tout prix auprès de lui. « alors... tu en dis quoi? tu veux peut-être que je te chante can't be without you pour te convaincre? » il ne pu retenir un petit rire de s'échapper de ses lèvres alors qu'il mentionna un de ses anciens titres. il pourrait, oui. si elle le désirait il le ferait, ce n'était même pas un problème pour lui.

Spoiler:

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Elle l’aimait. De tout son cœur de petite sœur, elle l’aimait. Elle ne le connaissait pas, qu’elle l’aimait. Elle s’estimait heureuse, elle s’estimait emplie. Parce qu’elle aurait pu connaître quelqu’un de tellement différent que ce qu’elle avait idéalisé. Elle était heureuse, parce qu’il était encore mieux que ce qu’elle avait cru. Elle ne savait pas que cela ait pu être possible. Lydia était heureuse. Zane était la source de son bonheur. « Mieux pour nous deux. » L’aîné pensait donc ainsi. Et ces mots résonnaient dans sa tête alors qu’ils montaient à l’appartement. Pour elle, c’était toujours un plaisir de l’avoir ici. Lydia avait appris à ne plus être seule. Lydia s’était habituée à sa présence. Lydia aimait tellement sa compagnie. La jeune femme en était peut-être une, mais, on la voyait comme une enfant, et tant qu’elle n’aura pas jugé qu’elle pouvait grandir, alors elle ne ferait rien pour changer cette image. Son aura changeait lorsqu’elle dansait, c’était suffisant pour elle. C’était tout ce dont elle avait besoin. Son frère ne lui demanderait rien de spécial même si elle posait la question. Il ne voulait jamais la déranger, jamais la fatiguer, jamais la faire faire quelque chose d’inutile en dehors du travail. Elle sourit légèrement même s’il ne pouvait la voir, puisqu’elle était dos à lui.

Zane était le frère attentionné, aimant, protecteur. Il était bête parfois, il était maladroit, et Lydia aimait voir l’expression qu’il avait sur son visage lorsqu’elle le reprenait. Parfois il était l’adulte des deux, parfois c’était elle. Mais, majoritairement, c’était lui. C’était lui le fort, lui le stable, lui le rassurant. Lydia avait juste pris place entre ses bras, contre lui, depuis qu’elle l’avait rencontré. C’était sa place. Elle avait vécu avec cet étrange vide en elle pendant si longtemps, que maintenant qu’elle était enfin complète, elle se droguait à cette sensation. Le temps commençait à passer vite, mais elle profitait pleinement de chaque instant. Et dire qu’avant lui, elle ne supportait la présence de personne autour d’elle. Lydia n’aime pas qu’on la touche, elle n’aime pas qu’on l’approche, elle n’aime pas qu’on la regarde. Lydia aime être dans sa bulle où personne ne peut l’atteindre, aucun étranger, aucune connaissance non plus. Mais il y avait un avant et un après Zane en quelques sortes, elle se surprenait à adorer l’après lui. S’asseyant à côté de lui, gardant le petit animal entre ses mains, la jeune femme portait toute son attention à son grand frère. Après tout, elle avait besoin qu’on lui explique les choses. Elle ne supportait pas l’idée de mal comprendre, ou de prendre le mauvais chemin. Soudain, Zane semblait nerveux, et elle le devint aussi. Se rendait-elle compte qu’elle devenait empathique avec lui ? Sûrement pas, elle ne savait certainement pas ce que c’était dans le fond, elle avait encore énormément à découvrir. Spike semblait aussi concentré qu’elle, et restait immobile entre les petites mains de la jeune femme. Il le fixait aussi et ne faisait plus aucun bruit. Le chanteur parlait très vite tout d’un coup, n’allait-il pas manquer d’air ? L’esprit de Lydia se fit vide pour ne contenir que la tirade de Zane. Elle ne le voyait pas, mais elle souriait. Elle ne le sentait pas, mais ses joues tiraient vers le haut le coin de ses lèvres avec force. Elle ne le réalisait pas, mais son inconscient avait déjà accepté l’offre.

Elle voulait, tout comme lui, récupérer toutes les pièces qu’ils avaient pu laisser tomber sur leurs chemins pour les réunir et construire leur fraternité. Elle voulait avoir quelqu’un qu’elle pouvait voir lorsqu’elle avait peur la nuit, lorsqu’elle se sentait perdue, lorsqu’elle avait juste envie d’un câlin, sans avoir besoin de le demander, sans avoir besoin de bouger loin. Si Nana le pouvait, elle lui dirait que toutes les choses qu’il fait pour elle la font l’aimer mieux encore, plus encore. La métisse n’avait pas besoin qu’il chante, et ses gestes avaient parlé avant elle. Elle ne saurait dire, mais elle avait fermé les yeux, et lorsqu’elle les avait ouverts à nouveau, son petit corps se trouvait contre le sien, ses bras autour de la taille de son frère. Un rire enfantin traversa les lèvres de la jeune femme. « La réponse est oui, mais je veux que tu chantes quand même big bro. »

Elle ne serait plus jamais seule, et elle ignorait qu’elle désirait vivre avec lui. Elle ne s’en était jamais posé la question de toute manière. Sa tête se releva pour sourire encore à son frère. « Tu sais que je ne suis pas très douée pour parler, mais, ça me rassure que tu m’aies dit ça, que tu me proposes ça, parce que.. parce que… » Une petite pause s’imposait, alors que ses rouges prenaient de la couleur. Les mots bloquaient. Une bouffée d’air. Recommence. « Parce que je suis contente que tu me fasses confiance, et je suis contente d’avoir quelqu’un à qui faire confiance aussi. » Les paroles n’avaient pas atteint ses propres oreilles donc elle ignorait si sa phrase avait un sens, mais elle avait essayé au moins, c’est ce qui comptait.

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elle avait accepté. elle venait de dire oui. oui. trois petites lettres posées les uns à côtés des autres qui formait un mot avec un sens plus ou moins fort selon le contexte auquel il est associé, et dans ce cas-ci, il venait de créer un feu d'artifice aux yeux de zane. ce n'était pas seulement sa vie qui allait changer, mais celle de lydia, et il savait que ça ne pouvait que signifier un avenir meilleur. il ne pouvait pas voir en quoi cela allait être autrement. comment ça se pourrait, après tout? n'importe qui dirait qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, pas dans un sens romantique, mais amical, familial. entre eux, c'était comme si ça avait été toujours ainsi depuis la naissance de lydia. il n'y avait pas de problèmes entre eux, tout était clair, tout était beau. bien sûr parfois des nuages pouvaient se présenter mais ils n'étaient jamais d'un noir intense, plutôt un gris blanchâtre. rien n'est trop parfait après tout. quel intérêt, sinon?

le sourire timide qui était tapissé sur le visage du rappeur s'était petit à petit agrandit pour ressortir bien plus éclatant que jamais. il était heureux, il n'y avait aucun doute à avoir là dessus. au fond, il avait craint qu'elle ne refuse, pensant que c'était peut-être trop tôt pour faire un si grand pas, ou peut-être même qu'elle était convaincu que c'était mieux pour eux deux de garder une certaine distance, une intimité dans leur vie parce qu'ils en avaient besoin, que tout partager aussi subitement risquerait de compliquer les choses à l'avenir. c'était possible, après tout, et zane l'aurait accepté. il aurait été déçu, mais il aurait hoché la tête, aurait approuvé et aurait effacé ce moment embarrassant pour le remplacer par une blague qu'il aurait lâché aussitôt. fort heureusement, cela ne s'était pas passé comme ça. il avait parfois l'impression de se comporter comme un petit ami possessif avec elle, ses amis lui ont d'ailleurs fait la remarque de nombreuses fois, lui suggérant de lui lâcher la grappe parfois. mais le rappeur n'en faisait toujours qu'à sa tête. c'était dans sa nature et il fallait le comprendre. il n'avait jamais connu le bonheur que c'était d'avoir une petite sœur jusqu’à ce que sa petite frimousse fasse face à celle de zane. il était irrévocablement tomber en admiration face à elle. il l'aimait. il voulait la choyer. et maintenant il pourrait même lui faire le petit déjeuner-- enfin. il lui achèterait le café et les donuts parce qu'il était réellement une quiche quand il s'agissait de cuisiner. « que je chante? ok! » comment pouvait-il lui refuser quoi que ce soit? surtout qu'il était celui qui lui avait proposé de lui chanter une chanson. il ne pouvait donc plus faire demi-tour. zane se racla la gorge, son poing fermé et posé contre ses lèvres avant de laisser son bras tomber le long de son corps et de se lécher rapidement ses lèvres comme il avait pris l'habitude de faire.

« I need you girl stay by my side,
wanna be with u 'til the day we die,
nae gyeote isseojwo nan jeoldae nan jugeodo,
neol nohchil suga eobseo.

yeojadeuri manhado nan neoman boyeo gaseum apeugo nunmuri koyeo,
tto heulliji mothae nae mami joyeo mom ane poktan naesogi teojyeo BOOM,
takyeogi geotseo ni ga bissado sarangeun gakyeogi eobseo.

check it na ireohke saenggakhae doneun eobseodo neomaneuro haengbokhae,
nahante jeori karan sorihajima nae soneul tteonado yoyo cheoreom dorawa,
nahante jeori karan sorihajima nae soneul tteonado yo check it-- »

tout le long où il fit ce mini concert privé pour sa sœur, son regard n'avait pas quitté le sien. oui, cette chanson représentait exactement ce qu'il ressentait pour sa sœur, à quelque détail près. Il ne pouvait plus vivre sans elle. c'était un bien trop grand sacrifice pour lui, et quitte à choisir, il préférerait mettre sa carrière entre parenthèse si c'était pour elle, pour qu'elle soit heureuse. un petit rire s'échappa de ses lèvres alors que sa petite sœur était en train de se débattre avec ses mots. il se pencha légèrement vers elle, essayant de recroiser son regard alors qu'il leva les sourcils, attendant impatiemment la suite de sa phrase après qu'elle ait repris une bouffée d'air. « t'es trop mignonne, des fois je me demande ce que j'ai fait pour mériter une petite sœur aussi merveilleuse que toi. » il s'arrêta un petit moment pour se redresser et s'appuyer de nouveau contre le comptoir, ses doigts s'étant refermés sur le bord de celui-ci alors que son regard fixait un point invisible sur le mur. « tu pourras toujours compter sur moi pour quoi que ce soit, à part peut-être accepter ton prochain flirt. ça c'est au dessus de mes moyens. je préférerai limite t'offrir un chiot que te voir dans les bras de quelqu'un d'autre. » il fronça les sourcils subitement avant de poser un tendre regard sur lydia. « on devrait peut-être commencer à faire tes bagages. t'en penses quoi? »

Spoiler:

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Lydia faisait du lip sync alors que son frère chantait. Elle écoutait avec les yeux remplis d’étoiles. Elle n’avait plus du tout de craintes quant à lui. Elle était totalement rassurée. Elle avait fait les bons choix, elle avait pris les bons risques. Elle ne voulait que lui comme compagnie. C’était son frère, son grand frère et rien ne lui semblait aller trop vite. C’était son frère. Elle avait totalement le droit de vivre avec lui, il avait totalement le droit de garder un œil sur elle. Quiconque dirait qu’ils allaient trop vite, obtiendrait silence de la part de Nana. Elle avait assez souffert des dires d’autrui, elle apprenait petit à petit à n’écouter que ses envies, à écouter les gens qui voulaient du bien à sa personne. Elle apprenait à s’ouvrir au monde, et Zane était une de ses plus grandes motivations, comment pouvait-elle refuser une telle demande ? Elle voyait déjà ses matins remplis de présence, avec quelqu’un qui ferait du bruit dans la cuisine en essayant d’attraper le cuiseur de riz. Elle se voyait déjà rire aux passages débiles de Zane entre deux enregistrements, parce qu’il aurait oublié sa nouvelle maquette. Elle se voyait déjà cacher ce qu’un garçon n’avait pas besoin de voir quant à sa petite sœur. Toutes ces scènes du quotidien que tout frère et sœur doivent vivre. Ils les vivraient enfin.

Ses jambes se mirent en marche, et la voilà debout, dansant doucement aux paroles du chanteur. Elle ferma les yeux en l’écoutant, elle chantait tout bas à présent, tournant sur elle-même lorsqu’il se mit à rapper. Elle connaissait les chansons de son frère par cœur, d’où puisait-il l’inspiration pour ses balades ? Lydia se posait souvent cette question, et elle en était presque jalouse. C’est un sentiment étrange, un sentiment très étrange qu’elle mettra sûrement beaucoup de temps à comprendre tant elle ne maîtrise pas l’empathie avec autrui. La voix de Zane se fit silence, et elle cessa de danser aussitôt. « I can’t be without you… neither ? » Elle sourit, ses joues toutes rouges en le regardant. Joues qui prirent d’avantage de couleur à la réplique suivante. Lydia tapa doucement l’épaule de son frère. « Yah ! Je ne suis pas si mignonne, regarde moi, je suis juste une boule bien ronde à côté de toi. C’est moi qui ai eu de la chance… ? » La jeune prononça ces derniers mots avec peu d’assurance, se demandant si l’aîné s’énerverait en l’entendant dire. Elle posa son index sur son nez, habitude qu’elle avait pris étant petite, comme si cela allait la protéger des émotions des gens autour, comme si cela lui permettait de disparaître. « Prochain flirt ? Je pense que tu peux être tranquille de ce côté-là bro… Je n’en ai jamais eu, et ce n’est pas dans mes priorités ? Oui dans mes priorités d’en avoir un. » Elle fit plusieurs pauses entre ses mots, gardant toujours son doigt sur son nez, essayant d’utiliser les mots adéquats. Nana n’avait jamais eu de petit ami, elle n’avait jamais été attirée par un garçon. Elle savait néanmoins qu’elle n’aimait pas les filles, mais, elle n’avait jamais pris le temps de découvrir la drague ou l’amour. Elle avait du mal à se supporter et se comprendre elle-même, alors comprendre et partager avec quelqu’un d’autre.. ? C’était trop lui demander. Pourtant, d’un point de vue externe, n’était-ce pas ce qu’elle faisait avec Park Zane ? « Ca ne veut pas dire que je ne veux pas d’un chiot… » tenta-t-elle alors, se mordant la lèvre, ses yeux traduisant un sourire. « J’en veux un tout petit et tout froissé et tout poilu et tout gros, comment ils s’appellent déjà… Mmh… Chow chow ! Oui c’est ça… non ? » Elle demandait confirmation du regard, avant de rire, toujours debout face à son frère.

« Ce ne devrait pas être difficile à faire mes bagages, les meubles sont au propriétaire, moi j’ai juste ce qui est dans ma chambre et quelques appareils… Y’aura assez de place dans ta voiture tu crois ? » La cadette entra dans sa chambre en faisant signe à Zane de la suivre, et ouvrit en grand son armoire. Elle jeta un coup d’œil à ce qu’il y avait sur son bureau. Il y avait principalement des CD et des DVD, la station pour son iPod aussi, il n’y avait pas tant de vêtements que ça, mais, ça prenait de la place. En auraient-ils pour longtemps ?

Spoiler:

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featuring nanase lydia & park zane.

son appartement n'allait plus être vide à partir de ce soir. à part lui et chauncy, il y allait avoir de la vie, il n'allait plus se sentir seul. il y allait y avoir un autre bol en face du sien le matin, l'odeur des pancakes embaumant la pièce parce qu'il n'aurait plus la flemme de cuisiner et ne se contenterait plus d'un simple yaourt dans le ventre et d'une tartine dans la bouche avant de partir au boulot. il allait y avoir quelqu'un qui allait lui tendre les clés quand il reviendrait en trombe parce qu'il les aurait oublié. et puis les trajets en voiture seront bien plus intéressant qu'un lourd et pesant silence. il allait vivre avec quelqu'un. et ce quelqu'un ce n'était pas qu'une simple personne, c'était sa sœur. sa petite sœur à lui qu'il aime et chérit. oh non, il n'avait aucun regret là dessus. il savait que rien ne pourrait leur arriver, que c'était le meilleur des choix pour eux deux. il y avait longtemps réfléchi, après tout. même si la réponse fut assez rapide à venir, il avait pris le temps de peser le pour et le contre. c'était sans doute pour ça qu'il ne lui avait fallu pas plus de quelques minutes avant de finalement se décider sur ce qu'il allait faire. beaucoup de pour contre zéro points négatifs de listés.

elle se mit à danser au rythme de son flow, de son rap et son chant. il y avait un réel unisson entre eux deux, un lien bien plus fort que ce que les autres pourraient croire. c'était pas qu'une simple question de frère et sœur. ils avaient beau avoir le même sang coulant dans leurs veines, ils avaient leur propre univers qu'ils ne partageaient qu'entre eux. quand l'un commençait à mener la danse, l'autre suivait et ainsi de suite jusqu'à ce que plus rien ne compte. ses pieds se mirent instinctivement à rejoindre lydia sur sa petite improvisation, tentant de suivre de manière plus ou moins précise les pas de sa jeune frangine alors que celle-ci se laissait tout simplement aller au rythme de la musique. quand la chanson arriva à la fin, il renifla tout en se collant de nouveau contre le comptoir de la cuisine avant de se pousser en avant, une main glissant dans ses cheveux. la réponse que lydia venait de lui jeter à la figure l'avait suffisamment amusé pour qu'il se penche vers elle, un sourire narquois peint sur ses lèvres alors que ses mains s'appuyèrent sur ses genoux pour se maintenir stable avant d'en faire voler une sur la joue de la brunette dans le seul but de la lui pincer sans trop lui faire de mal. « une boule bien ronde? ah-- » il se recula à peine pour la contempler, faisant semblant d'analyser ses courbes alors qu'un nouveau sourire amusé reprit sa place légitime sur ses lèvres. « t'as raison. t'as vraiment l'air d'une petite bouboule. tu seras ma petite boulette à partir d'aujourd'hui. » il ajouta un léger coup de coude contre son épaule pour ponctuer sa phrase. « sois heureuse, j'aurai pu trouver pire. tu sais.. comme... » il finit par ajouter avant de couper sa phrase nette, un sourire vraiment crétin sur son visage. première leçon du jour, ne jamais tendre une perche à zane parce qu'il ne se contentera pas que de la saisir, il vous tirera vers lui et vous enfoncera dans la boue sans même demander votre avis avant. gosse un jour, gosse toujours, yep! « j'suis pas inquiet concernant tes "flirts" il rétorqua en faisant des guillemets pour souligner et accentuer davantage sur le terme de flirt comme si ce n'était qu'une vulgaire blague. de toute façon c'est pas comme si j'allais leur souhaiter de me rencontrer. hhm. » un haussement d'épaules suffit parfois à conclure une phrase plutôt que de s'éterniser sur une succession de mots et phrases qui n'ont, de toute évidence, aucun sens lorsqu'ils sont rattachés les uns aux autres. un simple mouvement d'épaules vous sauve de l'embarras et offre en plus une légère pointe de je m'en fous plus ou moins bien placé même si, au fond, on est loin d'être le plus serein des hommes. « t'aimes pas les nanas par hasard? » non pas que ça l'intéresse mais... ça pourrait lui être utile à l'avenir. sait-on jamais ~ ça faisait un sacré moment maintenant qu'il avait rayé la case 'dating' de sa to-do list, simplement parce que le temps et sa carrière ne lui permettaient en aucun cas de s'y prêter, et aussi étrange que ça allait pouvoir paraître il n'allait pas s'en plaindre. mais on sait jamais ce que l'avenir nous réserve, hein? et si ça arrive, il ne refuserait pas et ferait de son mieux pour s'investir dans sa relation, essayant de lui accorder le plus de temps qu'il peut entre concerts, enregistrements, interviews et photoshoots. il n'était pas le genre de type à laisser qui que ce soit derrière lui. s'il s'engage, il y met cœur et âme. dommage que sa réputation ne suive pas. il humecta rapidement ses lèvres avant de lever les yeux vers lydia lorsqu'elle continua de lui répondre. c'est ainsi qu'il redécouvrit une de ses petites habitudes qui arrivait toujours à le faire craquer. pour il ne savait pour qu'elle raison, mais nana aimait toucher le bout de son nez avec son index lorsqu'elle parlait, ou galérer à aligner deux mots en coréen. c'est vrai que zane avec cette horrible tendance à lui déblatérer tout un discours en anglais. c'était plus facile pour lui, après tout, ils venaient tous les deux d'amérique, non? il n'avait pas cherché plus loin et n'avait pas pensé qu'elle souhaitait peut-être s'améliorer en coréen plutôt que de revisiter encore et encore l'anglais et repousser les limites grammaticales de cette langue. mian, nana. un léger rire s'échappa de ses lèvres alors qu'il saisit, d'un geste soudain, la délicate main de lydia qui s'amusait à poker son nez avec. « tcch. allez, viens. » il rétorqua en secouant légèrement sa tête de droite à gauche. « un chow chow? t'aurais pas du me dire ça tu sais. » nah, elle n'aurait vraiment pas du. maintenant il allait s'amuser à descendre les rues à la recherche d'une bonne animalerie où il pourrait en adopter un pour sa sœur, et peut-être même qu'il le lui offrirait pour la st valentin?

« tu vis avec trois fois rien ça va pas être trop compliqué de vivre avec toi haha! en espérant que tu ne développes pas une obsession pour quoi que ce soit. » il s'arrêta une fois dans la chambre de sa sœur et posa de nouveau son regard sur elle, ses sourcils légèrement froncés. « pitié pas hello kitty. » non vraiment, ça serait le pire truc qui puisse arriver; retrouver son appart' recouvert du sol au plafond par cette chose. il pouvait faire des concessions mais il avait certaines limites! il s'en foutait si elle se mettait subitement à aimer rilakkuma ou kiiroitori, le poussin qui lui sert d'ami s'il avait bien saisi la vie de cette peluche. mais pas le chat. non non. « t'en fais pas, j'pense que ça ira. au pire on fera plusieurs voyages. j'pourrais toujours demander à mes potes de venir nous donner un coup de main si jamais ça nous prend trop de temps. » il frotta ses mains entre elles avant de s'avancer un peu plus dans la chambre de sa sœur et saisir la station pour son ipod. ça ferait déjà une chose lourde en moins à prendre. « autant commencer maintenant.... le dernier arrivé en bas fera la vaisselle tout ce mois. » et sans plus attendre, il se précipita vers la sortie, en faisant attention à bien tenir la station de lydia pour éviter tout dégât et se faire, surtout, taper dessus par sa sœur après.

new aim, new life.
featuring nanase lydia & park zane.

« t'as raison. t'as vraiment l'air d'une petite bouboule. tu seras ma petite boulette à partir d'aujourd'hui. » Elle pressa un peu plus fort son doigt contre son nez, l’écrasant presque, ses lèvres se pinçant, ses sourcils se fronçant un peu. Nana n’aimait pas, elle n’aimait pas ce qu’il venait de dire, elle n’aimait pas ce qu’elle venait d’entendre. Non, elle ne voulait pas être sa « petite boulette ». Comme toute femme, elle avait des complexes, des complexes dont elle ne parlait pas vraiment, dont elle ne savait pas parler. On répétait qu’elle avait un corps parfait pour la danse, mais elle était loin de trouver son corps parfait. Elle était petite, elle avait des rondeurs, et un visage rond qui lui donnait constamment l’air d’être une enfant. Certes, elle réfléchissait, sentait, et pensait parfois comme tel, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne voulait pas grandir, et quand elle se regardait dans le miroir, elle avait l’impression que si elle ne pouvait pas changer de l’extérieur, elle ne pourrait changer de l’intérieur. Et puis, elle ferma ses yeux, posant ses mains sur ses oreilles. Elle ne voulait pas entendre la suite de la phrase de son frère. Lydia avait été élevée dans la surprotection, dans la douceur, dans la patience, elle ne savait pas distinguer ce genre de blague, d’ironie. Par conséquent, elle y croyait, elle pensait que c’étaient des mots vrais. Ne plus entendre. Le doute. N’était-elle pas assez bien ? Etait-elle bancale ? Aurait-elle pu faire mieux ? De la même façon que Nana pouvait penser une chose, elle pouvait penser le contraire la seconde après. En un si petit laps de temps, la jeune femme venait de perdre toute son assurance. Elle n’écoutait plus, son visage était caché par ses cheveux. Lydia ne l’écoutait plus. Elle s’était déconnectée. Les paroles de Zane ne l’atteignaient plus, et elle ne fit pas attention à sa remarque quant aux flirts, ou encore qu’elle puisse aimer les filles. Elle n’avait rien entendu de tout ça. Elle luttait juste pour se « reconnecter ». Ca ne devait pas lui faire mal, il n’y avait aucune raison pour laquelle ce qu’il disait était prononcé pour lui faire du mal. La pointe de son doigt retrouva celle de son nez, et elle respira longuement. Une main toute chaude vint lui retirer la sienne de près de son visage, et elle leva enfin la tête pour regarder le jeune homme. Ses paupières firent leur mouvement, et en retrouvant la vue, Nana s’était jetée dans les bras de son frère, se pressant contre lui, sa tête contre son torse. Elle n’était pas qu’une simple bouboule, pas vrai ? Elle était plus que ça, pas vrai ? Nana était mieux que ça, pas vrai ? Pauvre Zane qui ne savait pas tout ce qu’il se passait dans la petite tête de sa sœur. Il aurait du mal parfois à se rendre compte qu’il faisait des faux pas, elle aurait du mal à expliquer quels étaient ses faux pas également. Etrangement, l’envie de pleurer encore revenait pour Lydia, mais elle ravala ses larmes, elle se serrait juste à son frère, acquiesçant lorsque la voix de celui-ci atteint à nouveau ses tympans. Penser à autre chose, il fallait qu’elle puisse penser à autre chose. Lui offrirait-il un chien alors ? Spike aurait un compagnon aussi comme ça. « You gotta stop thinking about what to buy for me… You will overdo it… Don’t you bother with that stuff… » souffla-t-elle, sans réussir à mettre fin au câlin.

Se mettre à ranger ses vêtements dans ses sacs et valises fut facile en vérité. Nana sentait du soulagement en pliant ses affaires. « Mmh… Je n’aime pas ces choses… J’ai beaucoup de casquettes, de vernis à ongles, et j’aime beaucoup Cookie Monster, mais je ne pense pas que ce… soit une obsession étrange, tu penses que ça l’est ? » Lydia ne voulait pas être une « weirdo » pour Zane, elle avait déjà entendu ça tant de fois… Elle ne voulait pas l’entendre à nouveau. Même si Nana se renfermait sur elle-même, sa plus grande peur était l’indifférence des autres à son égard. C’était une pure contradiction, et pourtant c’était la réalité. « Je ne veux pas… que tes amis viennent ranger mes affaires… » dit-elle d’une toute petite voix à peine soufflée. Ses affaires, son intimité, son monde. Lydia était un bon morceau de casse tête. Elle vida son placard sur son lit pour finir ses valises, puis grimpa sur ledit lit, décrochant les photos et les posters qui étaient sur le mur, prenant les journaux dans sa corbeille à papier pour enrouler les cadres avec. « I’m so not gonna run ! » C’était même pas la peine d’y penser, il allait courir pour tout descendre, elle, elle allait rester en haut pour tout sortir. Il n’y avait aucune raison de se fatiguer inutilement, et puis, si Zane voulait pas faire la vaisselle, elle la ferait, ce n’était pas très grave.

Après la chambre, elle alla dans la salle de bains pour rassembler ses produits, son sèche cheveux, son lisseur, et autres affaires dans le bac de linge sale ; c’était plus facile à transporter ainsi. « Bro… je commence à avoir faim… »

» nana + GANGSTA 4 LIFE.
» bae se kyung ∞ you bought a star in the sky because your life is dark and it needs some light.
» Park Nara ~ Don't dream your life, live your dreams
» life is full of beautiful things. beautiful people, too.

new aim, new life.

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