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 Hyoshin • In your darkest night, you are lovely

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Shim Yong Shin
Les squelettes de son placard
Kimshim • I don't care, I have 'em.
Shim Yong Shin
tel un warrior j'ai débarqué le : 08/12/2013
tema la secla, j'ai tant de messages : 379
et j'ai déjà la blinde de k₩ : 4473 alors j'suis célèbre à ma façon: :
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Azi tu veux un rp ? je suis : Dispo
et l'actuelle je la dois à : Saku (avatar) Ra Hael (gif)
en rp j'suis le sosie de : Kim Woo bin
On me connait en tant que : Kimshim, Shinie, Shin-ah, Yong Shin.
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 23 piges
Mais j'en ai déjà vécu des choses : parce que je suis un king
mes journées sont bien remplies : comme larbin de la mafia
avis aux stalkeurs : ++ feat Minki
++ feat Hyodae
++ feat Yuna
++ feat Rahael
++ feat Sky
++ feat les Shim/Sun
++ feat Event checke ma to do list : ++ faire chier Mikki en lui squattant son lit
++ faire rager Yoda en le gluant pendant une sieste
++ rendre Shishi un peu plus heureuse
++ péter la gueule à des petits cons
++ arrêter de sauver la peau des filles
++ manger du kimchi
++ ne pas crever avant 30 ans
Kimshim • I don't care, I have 'em.
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Je suis unique
UN BONUS POUR TES BEAUX YEUX:
CITATION: Quand tu tends la main, on te dévore le bras.
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How cold have I become, I didn't want to lose you by what I've done. In your deepest pain, in your weakest hour, in your darkest night, you are lovely. I don't wanna look you in the eyes. You might call me away, I don't wanna give you the chance to make me stay and the hardest part in all of this is. I know my way back I don't want to go and let you see all that has become of me, I should've know, I should've known. I didn't have a chance
Just the two of us

Il venait de recevoir un sms de Raph, encore une demande pour aller récupérer de l‘argent. Lui disant de prendre en même temps un des nouveaux pour lui apprendre comment faire les choses. Ah ah. Il détestait faire ça, il détestait devoir aller réclamer sans Mikki ou Yoda avec lui. Il n’aimait vraiment pas ça. Mais pour le coup, il n’avait pas le choix, les deux étaient en congé, il savait que Hyodae avait le petit et que Minki était à son autre boulot en train d’être un parfait guitariste ou peut-être avec leur chieuse de Rahael. Alors pour le coup, il était seul. Il enfourcha sa moto, mis son casque et partit chercher le jeune qui l’attendait devant un café. Un petit maigrelet de 18 ans qui suivait les traces d’un grand frère qui était lui aussi un larbin mais dans une autre branche. Un con qui se prenait pour un caïd mais qui fuyait souvent devant la première bagarre. Si le mini Chang était comme le plus vieux, il allait vraiment tout faire seul. Il s’arrêta sans ôter son casque et lui fit un signe de tête pour qu’il monte avec lui. Le minimoyz mit un temps fou à bouger son cul de la chaise où il était glué, mais finalement, il arriva et se plaça derrière Shinie. Il démarra rapidement pour rejoindre la boutique du vieux Park. Une petite épicerie charmante, mais pour la conserver un peu plus longtemps après la mort de sa femme qui lui avait coûté bonbon en médicaments et autres, il avait dû faire appel à la mafia pour rester à flots. Depuis un an déjà, Shinie venait régulièrement pour lui prendre le compte. Ils avaient à force, développé une relation de confiance entre lui et les gars. Il les laissait faire des courses gratuitement, ils revenaient deux jours plus tard, prétextant à Raph qu’ils avaient oublié ou qu’ils étaient occupés. Mais une fois, il avait dû se montrer plus mauvais, plus méchant, il y avait un des boss avec eux. Shinie n’avait pas eu le choix, depuis, le grand-père avait peur de lui et détestait voir la moto arriver. Yong Shin le savait. Il se détestait de persécuter un veuf de 65 ans. Il se gara devant la petite boutique et laissa l’autre andouille descendre avant de le suivre. « Tu m’écoutes, tu me suis et tu la fermes. T’es là pour apprendre. » Il l’avait choppé par l’oreille et le tirait vers le bas. Dans la chaîne alimentaire, Shinie était un piranha, l’autre un hareng. « Arasseo…. Lâche-moi maintenant. » Il continuait de le tenir. « J’te lache si je veux, nappeun saeki ! »

Il le poussa en le lâchant avant de lui mettre un coup de pied au cul. Ils entrèrent dans la boutique, Park-sshi le regardait avec une pointe de peur dans le regard. « Je…. Je n’ai pas encore…. » Shin restait devant le nabot, lui tournant le dos pour qu’il ne voit pas ce qu’il exprimait. Il se mordait la lèvre, il n’avait vraiment pas envie de faire ça, mais il ne pouvait pas être un faible devant un jeune. Il attrapa son sac à dos et en sortit une matraque télescopique avant de frapper un grand coup sur une étagère pour la faire tomber. Il préférait frapper là que sur le petit vieux. « Vraiment ? » Il le fixait intensément pour le faire bouger, lui faire comprendre qu’il devait au moins lui donner la moitié et qu’il reviendrait seul pour le reste le lendemain. « Je…. J’arrive… J’arrive… » Il s’était incliné au moins 4 fois avant de s’enfuir dans l’arrière-boutique. « Il va s’enfuir ! Tu bouges pas. » « Ta gueule ! Il a qu’ici où aller, c’est aussi sa maison, il va pas s’en aller. » Shinie attendit deux minutes avant de se diriger vers le rideau cachant l’autre côté. Mais lorsqu’il fut à quelque pas, un jeune homme en sortit, puis un second et encore deux autres. Pieds de biche, batte de baseball et autres beaux jouets en main. Il eut un rire nerveux en les regardant. « Sérieusement ? MONSIEUR PARK ! » « Laissez notre grand-père. On le dira pas deux fois. » Il s’approcha à nouveau pour rejoindre le vieux, lui dire de les rappeler, mais il se prit un coup dans la mâchoire, l’envoyant valser plus loin tant il ne s’y attendait pas. Il perdit sa matraque en route. Il eut à peine le temps de se redresser que les deux plus costauds se jetèrent sur lui. Mini Chang entra dans la bataille comme un lionceau en manque d’adrénaline. Il ne savait pas comment frapper, comment esquiver. Yong Shin esquivait les coups, il protéger son torse, il savait qu’il pouvait s’effondrer facilement si on le frappait au thorax. « Chang dégage !! DEGAGE ! Va en prévenir d’autre ! » Il avait enchainé deux coups de pieds sur un, un coup de poings sur l’autre et avait attrapé ceux qui tenaient le minimoyz. « DEGAGE ! C’est un ORDRE ! » Il le vit prendre ses jambes à son coup alors qu’il fut face aux quatre grands cons.

La suite ? Il ne la savait pas vraiment. Il s’était battu. Oh ça oui, il s’était battu. La douleur dans son corps parlait pour elle-même lorsqu’il se réveilla dans une ruelle plus loin, sa bouche avait le goût du sang, ses mains lui faisait un mal de chien, son genou aussi, sans parler de son cœur. Il attrapa ses médicaments dans sa poche et en avala un difficilement, restant assis sur le sol à fixer les étoiles. Visiblement, Chang n’était pas revenu. Il ne serait pas ici à ce moment-là. Son cœur se calma, il put se redresser non sans douleur. Sa jambe droite le tenait à peine, son épaule gauche (déjà meurtrie) le lançait terriblement. Il put rejoindre sa moto qui par chance n’avait rien, son casque était encore dessus. Il l’enfila et l’enfourcha dans un gémissement avant de regarder la boutique et de voir la tête effrayer du vieil homme. Shinie soupira avant de démarrer et de conduire vers l’appartement. Une fois chez lui, il se laissa glisser le long de la porte, étouffant un sanglot de douleur. Il se mordait sa lèvre malgré la fissure à celle-ci qui séchait à peine, tremblant, il attrapa son téléphone et posa une simple question à Hyodae. Il avait besoin de voir un des deux. Il reçut une réponse… étonnante. A vrai dire, il ne s’attendait pas à ça. Il fixa sa main violacée et se redressa faiblement, lui disant qu’il viendrait. Il n’allait pas le laisser dans la misère. Il marcha jusqu’à la salle de bain et s’engouffra sous une douche brûlante après avoir retiré ses vêtements avec beaucoup de difficulté. Ses côtes, son genou, ses mains, son dos. Il avait tellement mal partout et les bleus s’accumulaient. Il sentait même une bonne à sa tête. Grimaçant. Il se lava pour faire disparaitre le sang, surtout sur son visage, entre une plaie à l’arcade, une ouverture à la pommette et la lèvre fendue, il en avait pas mal. Il sortit finalement, se sécha avec lenteur, se coiffa un peu, enfila des vêtements chaud, un boxer, un jean, un vieux pull noir à col roulé pour essayer de masquer un maximum les dégâts. Il avait mis des pansements sur son visage et il était repartit pour retourner sur sa moto malgré les douleurs. Pour s’en aller chez son autre meilleur ami.

Il lui envoya un sms avant de frapper à la porte, lui demandant de coucher Potty, de lui mettre que sa veilleuse à faible lumière. Il ne voulait pas que le gamin soit horrifié par sa tête, dans la pénombre, il ne verrait rien. Il frappa à la porte, Yoda ouvrit sans faire de bruit, les morues devaient être là. « Prépare les ramens…. J’arrive. » Il avait la tête basse et passa à ses côtés sans même se retourner, grimpant rapidement vers la chambre où le petit l’attendait déjà. La lumière était faible, comme prévue. Shinie se mit à ses côtés et le câlina non sans lui faire la morale en lui disant qu’il était content de savoir qu’il pensait à lui mais qu’il devait être plus sage avec son père. Après lui avoir raconté une histoire qu’il avait mémorisé et l’avoir bordé, il sortit de la chambre en le laissant à moitié endormi pour rejoindre Hyodae dans la pièce à vivre. Mollement, il se posa sur une chaise alors que son corps lui criait de ne plus bouger. Il vit alors la tête de son meilleur ami et laissa tomber les faux-semblants. Il était épuisé, il avait mal. Il en avait marre. Il vit le bol de ramens posé devant lui. « J’ai même pas la force de manger… » Pourtant, il crevait de faim, mais il avait tellement mal aux mains. « Le vieux Park… Il a prévenu sa famille finalement… et J’y suis allé avec le mini Chang pour lui apprendre. On est tombé… sur ses 4 petits-fils. J’ai dit à Chang de partir pour appeler de l’aide, et j’me suis réveillé dans une ruelle plus loin. » Il regardait Hyodae avec les yeux brillants, il leur mentait tout le temps pour son cœur, mais du coup, dans les moments comme ça, il ne savait plus jouer. « J’ai bien cru crever… » Il se retenait de bouger ou de pleurer, de craquer. Il attrapa finalement le bol de ramens pour en manger un peu avec lenteur, sa mâchoire le faisait souffrir aussi. « Mange avec moi aussi un peu. » Il sentait la colère gronder. Il redressa sa tête pour le regarder dans les yeux. « Oubie c’que t’as en tête. Pas ce soir. Reste juste avec moi… »



Dernière édition par Shim Yong Shin le Sam 28 Déc - 4:45, édité 1 fois
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Sun Hyo Dae
Les squelettes de son placard
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Sun Hyo Dae
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Mais j'en ai déjà vécu des choses : [url=http://]fiche de présentation[/url]
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« M’kay. (…) Mouais. (…) » La tête posée sur la paillasse, Hyo Dae se contentait d’acquiescer à la diatribe de son boss, qu’il n’écoutait que d’une oreille. Le type s’acharnait à lui ordonner de se charger de pister une starlette de real tv, une certaine Nae Bi La dont il commençait franchement à avoir plein le dos. Elle était soupçonnée d’avoir organisé un fake mariage pour faire le buzz, et de tromper son footballeur de mari depuis plusieurs semaines. Autant dire que réussir à confirmer l’histoire rapporterait gros au journal people pour lequel il jouait le paparazzi : la donzelle était une bête de l’écran et était toujours parvenue à glisser entre les mailles des pièges tendus par les journalistes. Seulement, Sundae avait réussi à se procurer l’adresse du motel où elle disparaissait régulièrement ; ils la tenaient. Presque. Parce que ouais, y’avait un « mais » : Potterbis était malade comme un chien. Quand la mère de Dae l’avait emmené trois jours plus tôt, le front en feu et le regard rendu vague par l’épuisement dû à la fièvre, il s’était senti affreusement coupable. Oui oui, c’était de sa faute… Il était supposé le prendre pour le weekend, mais s’était retrouvé impliqué dans une mission pour la mafia – des prostiputes à faire sortir du pays. Du coup il avait zappé le gamin. Furieuse, la mère-grand lui avait rapporté que Hae Ri était resté campé à l’entrée de la maison à l’attendre, refusant obstinément de renoncer malgré la pluie battante. Trois ou quatre heures plus tard, les vieux étaient parvenus à l’obliger à rentrer – seulement parce qu’il grelottait tellement qu’il n’arrivait plus à se débattre pour leur échapper. Son père l’avait oublié.

Inutile de préciser que Hyo Dae avait passé un (ou trois) sale quart d’heure ? Déjà qu’il se rongeait les sangs et se morigénait intérieurement pour son erreur, il en avait pris pour son grade avec la daronne bien décidée à l’assaisonner. Et encore, Nana n’était pas encore au courant, Mikki et KimShim non plus – ce qui expliquait qu’il soit encore en vie. Mais en attendant il avait été obligé de demander un congé et le patron avait clairement envie de l’étriper. Parce que non il ne donnerait pas l’adresse de la guenon plastifiée, et non il ne la filerait pas ce soir non plus. Quant à chercher une babysitter ou confier son gosse à l’une de ses coloc, « Aniyo », lâcha-t-il, agacé, quand le lourdingue le lui recommanda pour la whatmillième fois. « Mon fils est malade, j’vais quand même pas le laisser pour découvrir qui l’autre pétasse laisse lui écarter les cuisses. » Il ne se le pardonnerait jamais, y’avait quand même une limite à l’inconscience. Déjà, le gamin lui battait froid, il ne lui avait pas adressé un mot depuis son arrivée. Quatre putain de jours hein. Il devenait tout mignon en la présence des filles, mais dès que son paternel entrait dans la pièce il faisait semblant de dormir. Enfin il avait opté pour une autre attitude la veille : il était resté vissé à une chaise dont ses talons frappaient les pattes en cadence. Toute la journée. Et en regardant fixement Hyo Dae à chacun de ses passages dans la pièce, lançant des accusations muettes. Résultat ? A bout de nerfs, l’aîné s’était brûlé avec l’eau des ramens (le p’tit s’était d’ailleurs plaint à Sierra de devoir « manger des ramens, encore », parce que « chez halmeoni on n’avait jamais deux fois les mêmes plats »), avait tenté d’établir un dialogue sans succès et s’était mis à gueuler pour rien; Harry avait ensuite passé la nuit à pleurer et là Sundae était clairement à deux doigts de craquer, il se sentait complètement impuissant. Ce soir encore le minimoy refusait de se calmer et sa fièvre était montée d’un cran.

Une main massa lentement la nuque de Hyo Dae ; en se retournant, il vit Eunji lui sourire. Il en néantisa quasiment son interlocuteur l’espace d’une seconde et pivota sur son siège pour appuyer son front contre le ventre de sa meilleure amie, entourant sa taille de son bras libre. Dingue combien elle parvenait à l’apaiser de par sa seule présence… Le patron l’engueulait toujours quand elle s’éclipsa pour retourner à sa chambre mais Sundae l’entendait à peine, trop occupé à la suivre des yeux jusqu’à ce que la porte se soit refermée derrière elle – damn, fallait qu’il arrête avec ça. « C’est la dernière absence que je vous accorde, compris ? Ne vous croyez pas en droit de faire comme bon vous chante, vous retardez toute l’équipe et je m’assurerai de faire en sorte que votre paye soit à la mesure de votre manque d’implication ! » « Ssibal », persiffla-t-il entre ses dents serrées en se frottant les paupières du bout du pouce et de l’index, pour s’exhorter au calme. « Vous croyez que j’ai choisi de devenir père ? Je fais de mon mieux compte tenu de ma situation et si ça ne vous suffit pas, mettez fin à mon contrat, qu’on en finisse ! Rien à battre de vos crises, je suis sûr de pouvoir trouver d’autres magazines auxquels vendre mes scoops. » Il raccrocha sans attendre de réponse et envoya valser le combiné le long de la table. « Pulshanghan meojeoriya... » Il ne réagit même pas quand l’appareil dégringola du meuble et alla s’écraser au sol. « Si tu veux on va lui éclater sa bagnole à ce pauvre con. Je crève ses roues, tu rayes la peinture, on lui laisse un message sur le capot pour lui faire savoir ce qu’on pense de lui et ensuite on se barre en vitesse. Quitte à perdre ton job autant que tu le fasses en beauté ! » Sierra l’avait fait sursauter en surgissant sans bruit derrière lui. Elle avait des flammes dans les yeux, il ne put s’empêcher de sourire. « Je peux même m’arranger pour lui lancer une malédiction. » Et un clin d’œil pour la route – quoi qu’en dise les rumeurs, elle n’avait rien d’une sorcière, mais la réplique arracha à Sundae un éclat de rire. « Gurae, on s'fait ça en mode thug, puis on se bouffera le nez en fin de mois pour savoir qui est le plus à blâmer pour le loyer qu’on n’arrivera pas à payer. » Elle lui adressa une moue un brin méprisante. « Tu flippes trop tu sais ? » « Faut bien quelques sursauts de sagesse pour compenser tes frasques, tu vies dangereusement poupée ! »

Sa bonne humeur fondit pourtant comme neige au soleil quand il remarqua la forme terrée dans le couloir. C’était le mioche, qu’est-ce qu’il faisait debout… ? « Je t’avais dit de rester couché, ne ? T’as besoin de quelque chose ? Pourquoi tu ne m’as pas appelé ? » « Peut-être parce que la dernière fois qu’il a compté sur toi il a attendu des heures, pour rien. Père indigne », chantonna sadiquement sa coloc’ en quittant la pièce. « Aigoo, traitresse ! » Il inspira profondément avant de s’accroupir pour se mettre à la hauteur de Ri pour lui toucher le front. « T’es encore brûlant… Je t’ai fait du Juk, tu en veux un peu ? » Ouais, pour ne pas entendre dire dans son dos qu’il ne faisait « que des ramens ». « Shiro. » Il fronça les sourcils, surpris par la virulence et la sécheresse de la réponse. « A qui tu crois t’adresser comme ça ? Tu vas en manger au moins quelques cuillères et retourner dans ton lit. » « SHIRO SHIRO SHIRO SHIRO ! » « Yah Sun Hae Ri ! » Il fut interrompu par la sonnerie de téléphone, ça n’avait pas arrêté de la soirée. « Aish… Retourne dans la chambre, je viendrai te lire une histoire dès que j’aurai fini avec ça et – » « Naega salanghajido anhneun namja… » « Qu’est-ce que tu viens de dire ? » Le gosse avait marmonné, il avait sûrement mal compris. Il ne venait pas de dire qu’il ne l’aimait pas, n’est-ce pas ? « Je sais bien que tu ne voulais pas de moi. Pourquoi tu as accepté que je vienne ? » « Tu es mon fils, pourquoi je… j’veux dire, c’est normal que je prenne soin de toi. » Ok, il pataugeait complètement. D’où sortait cette conversation ? « Tu l’as dit ! Tu as dit que tu n’avais pas demandé d’avoir un fils ! » « Parce que tu écoutes aux portes, maintenant ? » Mauvaise réplique. On rembobine et on recommence ? Non, avec les enfants y’avait pas de deuxième chance. « Je veux KimShim Samchon… » « Ecoute, » timbre aussi maîtrisé que possible en dépit du mal de crâne qu’il sentait poindre ; « Il est tard, on reparlera de tout ça une autre fois. Tu as besoin de repos pour l'instant, je t’emmènerai voir tes oncles demain arasseo ? Et même toute la famille si tu veux. » « Aniyo ! Je veux mon histoire pour dormir et je veux que ce soit lui qui me la raconte, pas toi ! » Sur ces charmantes paroles, Hae Ri fila au pas de course et s’enferma dans la chambre pour bien illustrer ses paroles. C’était con, mais Hyo Dae se sentait glacé. Il ne faisait pas froid pourtant, c’était la réplique de son fils qui tournait en boucle dans son esprit. Je ne t’aime pas.
Il attrapa son portable pour penser à autre chose. La sonnerie de tout à l’heure avait annoncé la réception d’un sms, c’était KimShim. Comme à chaque fois, Yoda prit un ton léger et geignard pour lui demander de passer, malgré l’heure tardive – il préférait ça plutôt que faire sa drama queen, même s’il se sentait tout sauf d’humeur à blaguer. Il s’affala sur les coussins du salon et ferma un instant les yeux en attendant la venue de son ami. Des coups à la porte les lui firent rouvrir – il s’était assoupi. Shin était là. Bizarrement, il se sentit plus léger, d’un coup. Autant il s’y prenait comme un pied avec le mioche, autant son frère de cœur avait le don de le mettre à l’aise. C’était assez étonnant d’ailleurs, de voir ce grand gaillard imposant rassurer un enfant, alors qu’il faisait trembler en un regard ceux qui ne le connaissaient pas. Mais Dae déchanta en le voyant entrer en détournant le regard, puis disparaître rapidement dans la chambre qu’il avait laissée à la demi-portion. Y’avait un truc qui clochait là. Il n’insista pas tout de suite – valait mieux s’occuper de Harry d’abord, mais Shin n’échapperait pas à un interrogatoire en règle.

Il venait d’éteindre le feu quand le concerné sortir de la chambre en la refermant sans bruit derrière lui. Des tas de questions se bousculaient dans l’esprit de Sundae – est-ce que le p’tit était bouleversé ? Est-ce qu’il avait fini par s’endormir ? Et qu’est-ce qui avait bien pu se passer ce soir pour que Shin lui revienne aussi à plat. Encore qu’il n’avait même pas vu son état… « J’ai même pas la force de manger… » Son vis-à-vis avait enfin levé les yeux pour lui laisser voir son visage salement amoché. Dae siffla et se pencha sur la table pour lui soulever le menton d’une main, constatant l’ampleur des dégâts. « Le vieux Park… Il a prévenu sa famille finalement… et J’y suis allé avec le mini Chang pour lui apprendre. On est tombé… sur ses 4 petits-fils. J’ai dit à Chang de partir pour appeler de l’aide, et j’me suis réveillé dans une ruelle plus loin. » « Jjokka », cracha Hyo Dae en se levant brusquement. « L’enfoiré, t’as pourtant été réglo avec ce trouduc ! » KimShim lui ferait sans doute remarquer qu’il devait surveiller son langage avec le marmot dans les environs, mais là c’était le cadet de ses soucis. Les mots n’étaient même pas assez forts pour exprimer ce qu’il ressentait – il était foutrement en colère ! Shin était du genre à ménager les types qui ne méritaient pas – selon lui – d’être harcelés à la dure, et c’était lui qui casquait quand les concernés se sentaient acculés, malgré tout, puis tentaient de s’en sortir par la violence. Yoda avait tendance à se prendre le chou avec lui à ce sujet : pour lui, ceux qui accumulaient des dettes auprès de la mafia devaient en subir les conséquences. Il tenait trop à son cou pour faire dans la dentelle… même s’il lui arrivait de s’attacher à certaines de ses cibles, à long terme. Généralement des nanas, ahem. L’âge lui passait loin au-dessus par contre, pour lui les vieux avaient tendance à être les plus fourbes. « J’ai bien cru crever… » Et son regard… Yong Shin était au bord des larmes. Hyo Dae serra les poings, sentant monter en lui un élan de violence ; toutes ses pensées allaient au vieux Park et elles n’avaient rien de bien intentionné. « Mange avec moi aussi un peu. » Il soupira en se levant pour rejoindre son ami de l’autre côté de la petite table, et passa une main dans les cheveux du grand brun. « Je suis trop en rogne pour pouvoir avaler quoi que ce soit », grogna-t-il. Il ne tenait pas en place. « Aish ! J’espère que l’ancêtre a fait ses prières quand il a monté son plan, parce que je vais le buter. » Il était sérieux en plus, et s’éloignait déjà pour récupérer une veste, les clés de sa moto en main. Non il ne le tuerait pas, mais il comptait bien mettre sa boutique en pièce. Le gars n’aurait alors aucune chance de rembourser son emprunt à la mafia et on retrouverait sans doute son corps dans un caniveau un de ces quatre, mais franchement, il s’en fichait comme d’une guigne à l’heure actuelle. Le type s’était attaqué à l’un de ceux que Dae avait de plus cher, et il avait mal choisi son soir en plus : avec des jours et des jours de frustration à évacuer, le jeune homme n’envisageait même pas d’essayer de relativiser. « Oublie c’que t’as en tête. Pas ce soir. Reste juste avec moi… » La requête le stoppa net et il resta planté là, dos à Shin, pesant le pour et le contre. D’un côté, son envie dévorante de faire payer au vieux schnock la douleur qu’il avait lue sur les traits de son ami. De l’autre, l’envie – le besoin même – d’être là pour lui. Yong Shin montrait rarement ce qu’il ressentait, quand il allait mal. Tout comme Dae, et même Mikki à ses heures. Ils faisaient les durs, jouaient les insensibles, évacuaient à leur façon pour éviter autant que possible d’inquiéter les autres. Alors le voir se livrer ainsi le déboussolait complètement, parce que Hyo Dae mesurait à quel point Shin devait être mal pour se lâcher à ce point. Il envoya les clés contre le mur et appuya ses poings fermés sur son front pour tenter de maîtriser sa rage. Pas ce soir. Ce qui primait, ce n’était pas la vengeance mais bien ce moment, et la demande de son ami. Le vieux con y échappait ce soir, mais il paierait tôt ou tard. Le Sun se composa un demi-sourire taquin pour faire redescendre la tension, puis tourna les talons pour faire face à Shin. « T’as gagné, je reste. Qui te donnera la becquée sinon ? » Il le rejoignit en deux pas et récupéra d’office baguettes et bol pour préparer une première bouchée, sur laquelle il souffla avant de la tendre à son comparse. « J’me suis fait la main avec le minimoy, je suis bon à ça tu verras ! Fais aaaaaah », et hop, il lui enfourna des ramens dans la bouche. « Bon garçon » ; il lui tapota la tête, l’air moqueur, mais en profita pour frôler du bout du pouce son arcade ouverte. « Ils t’ont pas loupé. » Il s’efforça de conserver un visage inexpressif, alors qu’il bouillonnait à l’intérieur. « C’était pour ça, le coup des lumières ? Pour que Hae Ri ne s’aperçoive de rien ? »
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Shim Yong Shin
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How cold have I become, I didn't want to lose you by what I've done. In your deepest pain, in your weakest hour, in your darkest night, you are lovely. I don't wanna look you in the eyes. You might call me away, I don't wanna give you the chance to make me stay and the hardest part in all of this is. I know my way back I don't want to go and let you see all that has become of me, I should've know, I should've known. I didn't have a chance
Just the two of us

Il avait eu du mal à accepter que Hyodae le touche, la moindre pression sur son visage était une torture. Avoir tenu Hae Ri contre lui en fut une d’ailleurs, mais il avait tout fait pour ne pas montrer sa détresse au gamin qui avait finalement réussi à s’endormir d’épuisement. Shinie était content d’avoir réussi à traîner sa carcasse jusqu’ici. Il était venu principalement parce qu’il avait besoin de voir Yoda et le petit aussi, mais finalement, il était content de ne pas juste être un boulet inutile et de savoir les aider aussi. Ces jambes ne le tenaient plus et même assis sur la chaise, il les sentait trembler, surtout la droite. Le pied de biche avait dû lui faire une fissure ou quelque chose du genre. Il se mettrait une bande demain, ou plus tard. Tant pis. Il savait juste qu’il avait un beau bleu mais sûrement rien de cassé, après tout, il marchait encore. « Surveilles tes paroles, il va apprendre à dire les choses salement sinon. » Ses côtes le lançaient, chaque respiration était un déchirement. Il avait rarement pris une gamelle pareille, mais il se félicitait d’être encore vivant et d’avoir pu atterrir ici. Il savait que Yoda allait prendre soin de lui. « Arrête de grogner, t’es pas un loup. » Il essayait de sourire doucement sans franc succès. « Juste un chien galeux. » Il avait envie de le taquiner un peu, surtout après ce que le petit lui avait avoué, il fallait d’ailleurs qu’il en parle avec lui rapidement, mais pour l’instant, calmer Hyo Dae était important. Il le sentait bouillir, il le connaissait, il n’avait pas besoin de le regarder pour comprendre. Il tentait de ravaler sa douleur, de ravaler ses larmes, de ravaler son envie d’hurler son mal-être parce qu’il savait parfaitement que c’était ça qui rendait Hyo Dae si mal, si virulent, si en colère. Il avait la voix tremblante, autant que ses lèvres surement et lorsque son compagnon eut le dos tourné, il essuya rapidement ses yeux pour cacher la misère et reprendre un brin de contenance. Shinie ouvrit sa bouche pour être presque suppliant. Chose qui n’arrivait jamais avec le roc qu’il était. Il refusait tellement d’être un poids pour eux. Ils le refusaient tous en fait et passaient leur temps à faire les durs. Les hommes sans soucis, les hommes qui allaient bien, les hommes forts. Mais ce soir, il ne l’était plus. Ce soir, il ne pouvait plus. Difficilement, il redressa sa tête pour le regarder encore, il avait envie de le redire pour que Sundae comprenne. Mais il se tut, posant simplement ses bras fatigués sur la table, regardant son bol qu’il n’arrivait pas manger pour le moment malgré sa faim tenace. Il ne savait pas quoi faire. Pour le moment, il baissait les bras, il avait besoin de repos. Juste un soir. Il savait que ça resterait entre eux. Il savait que demain ça irait mieux, qu’il reprendrait le dessus. Mais pour le moment, il avait besoin d’être juste humain et d’avoir son meilleur ami avec lui. Finalement, il le vit se retourner et redressa à nouveau sa tête dans un léger sourire. « La becquée ? Pas tes colocs en tout cas. » Il se força à sourire encore. « Aish…. Franchement, je suis beau comme un dieu, elles pourraient le sentir et venir faire toutes mes volontés. » Il aimait le charrier sur les filles et agir en faux mâle. C’était si facile comme ça. Il ouvrit la bouche, faisant un beau aaaaaaaah comme demandé avant d’engouffrer la bonne poignée de nouille qui Yoda lui fourrait en bouche. Il mastiqua avec lenteur et avala à moitié le tout pour pouvoir parler. « Je sais que j’ai une grande gueule, mais doucement, on dirait que tu veux m’étouffer avec ! » Il toussa faiblement avant d’avaler ce qu’il avait en bouche, le laissant lui tapoter la tête. « Doucement, j’ai une bosse. » Il l’avait dit sur le ton de la plaisanterie, mais mine de rien, il préférait prévenir que guérir, Hyo Dae pouvait être brusque dans ses gestes à cause de son côté impulsif. « Non pas vraiment. Ils ont dû se prendre pour des vrais mecs en faisant ça. Quatre contre un, c’est sûr, c’est tellement virile…. »

Il soupira tout en mangeant encore, profitant du moment ensemble, c’était assez rare au final avec le temps passant et Yong Shin appréciait de plus en plus les échanges comme ça. Il en avait besoin pour se dire que tout finirait par aller bien. Il hocha faiblement sa tête à la question de son ami. « Ne. » Il attrapa les nouvelles nouilles tendues avant de les mâcher. « Il a rien vu, sinon, tu l’aurais sûrement entendu hurler. Enfin si… Il a vu ma main. » Il fixa sa main droite violacée, il avait dû cogner durement les gars pour l’arranger comme ça, mais il avait si peu de souvenir de la bagarre… Il se souvenait juste de la voix du vieux Park demandant à ses petits-fils de s’arrêter. « Je lui a dit que j’avais fait un match de champion à la boxe et que ça arrivait. » Il eut un petit sourire. « Tu sais. Le vieux, il a essayé de les arrêter. J’pense qu’il voulait juste m’effrayer, il a dû se dire que je partirais en étant seul face à eux 4… Sauf qu’on a jamais été lâche hein. » Il le fixa dans les yeux un moment avant de sourire à nouveau. Il attrapa la main de Hyo Dae pour lui faire poser les baguettes, il n’avait plus la foi de manger. Il attrapa le verre devant lui et avala quelques gorgées avant de le poser sans relâcher la main de son ami. « Il m’a dit que tu l’as oublié. » Il était calme, il n’avait pas envie de rajouter une couche sur le dos de Yoda, il voyait bien qu’il s’en voulait. « J’crois que j’ai réussi à lui faire comprendre que t’as pas voulu l’oublier lui… Mais que t’avais des choses importantes et que malgré toute la bonne volonté du monde, tu pouvais pas tout assurer. Il a dit qu’il devait passer avant. J’lui ai dit que dans ton cœur c’était comme ça mais que dans la vraie vie, c’était pas ton cœur qui décidait des choses à faire et dans quel ordre. » Il eut un sourire. « Te moque pas d’mon côté guimauve. J’lui ai juste dit c’que mon père m’avait dit une fois quand il était pas venu à un des nos matchs de foot. Pour une fois qu’on faisait autre chose que des conneries. » Il soupirait faiblement. « Je l’avais détesté sur le coup avant de comprendre que même si les promesses semblaient sincères, c’était pas juste via la volonté de l’autre qu’on pouvait les mener à bien. Hae Ri est petit, mais plus il le comprendra tôt, moins il aura de désillusions, et toi aussi. » Il sentit son connard de cœur se serrer et lui lancer des pics électriques dans toute la poitrine. Une main sur son thorax, l’autre tenant Hyo Dae, il serra ses dents pour ne pas gémir. « Faux mouvement. » L’avantage de son état, c’était qu’il pouvait cacher sa vraie douleur, ses vraies peurs. « ça va… » Il se redressa doucement avant de le regarder. « T’es pas un mauvais père. T’es juste un type paumé qui essaye de faire de ton mieux, Hae ri pense juste que tout est de sa faute, comme tu penses que tout est de la tienne. Aussi bourrique l’un que l’autre. » Il était le plus sage et le plus réfléchit des trois, mais il était sans doute aussi le plus dur. Il eut un rire nerveux face au sérieux de leur conversation. « Yah…. Me regarde pas comme ça, j’ai pris des coups à la tête, ça me rend presque tendre, mais demain ça sera fini. » Il se rendit compte qu’il le tenait encore et lentement, il détacha sa main de la sienne avant de le regarder dans les yeux un moment et de détourner le regard dans un soupir. « Aide-moi à me traîner jusqu’au canapé… » Il se redressa doucement, boitant au possible, son genou ne voulait plus rien savoir. Il s’appuya sur Hyo Dae avant de s’effondrer sur le canapé complètement hors-service. « Ça devait arriver un jour ou l’autre. » Il regardait le plafond en disant ça, ils s’étaient tous dit un jour que ça finirait par leurs tomber sur le coin du nez. « Valait mieux que ça m’arrive plutôt qu’un à de vous deux. Faut que tu restes présentables pour ton fils et Mikki doit rester presque beau pour séduire les filles quand il joue. » Il apportait ça sur le ton de la plaisanterie mais il était sérieux comme toujours. Plutôt crever que de voir un des grumeaux tomber et leurs ennemis l’avaient bien compris. « On dort ensemble comme avant alors ? Si tu ronfles, j’te frappe. » Autant parler de choses un peu légères.

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Sun Hyo Dae
Les squelettes de son placard
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Sun Hyo Dae
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« Non pas vraiment. Ils ont dû se prendre pour des vrais mecs en faisant ça. Quatre contre un, c’est sûr, c’est tellement virile…. » Sous le coup d’une impulsion, Hyo Dae approcha Yong Shin d’une pression légère sur sa nuque et posa son front contre le sien. « Juste une minute », quémanda-t-il d’une voix un peu rauque. Ça l’étonnait toujours, de constater à quel point ce qui concernait Shin et Mikki ‘le touchait dans son dedans’, comme disait son grumeau maléfique. Lui qui était souvent trop imperméable aux sentiments des autres... en l’occurrence, il encaissait tout ce qui pouvait leur arriver comme s’il le vivait lui-même. Mais c’était ainsi que les choses se passaient, quand on était si liés : les douleurs de l’un les blessaient tous, les problèmes de l’autres les concernaient tous, et les instants de bonheur étaient tout aussi partagés. Et pour le coup il s’en voulait de ne pas avoir su, de ne pas avoir senti qu’il se passait quelque chose. Il détestait cette limite à leur amitié : le fait que la distance puisse faire barrage entre eux, qu’ils soient incapables de savoir que l’un d’entre eux se trouvait dans une situation compliquée. Souvent, quand il était enfant, il avait tenté de convaincre Mickey de s’entraîner avec lui en espérant développer un don et communiquer avec lui par télépathie (sans succès évidemment); parce que s’il arrivait quoi que ce soit à son jumeau, sa moitié, sans même qu’il n’en soit conscient, comment pourrait-il vivre avec ça ? Et avec Shinie c’était exactement pareil parce qu’au fond, ils n’étaient pas un duo de jumeau et leur meilleur pote, ils étaient un trio, des triplets nés de deux mères à la fois différentes et trop semblables. Mais c’était la vraie vie, avec ses inquiétudes, ses incertitudes ; pas un film.

Il embraya sur Hae Ri, et Yong Shin lui confirma qu’il avait su faire passer ses blessures de guerre inaperçues, dans l’ensemble. Il ajouta quelque chose comme quoi le vieux n’avait sans doute pas voulu que les choses aillent si loin, et la lèvre supérieure de Hyo Dae se retroussa légèrement sur ses dents en un rictus mauvais. « L’enfer est pavé de bonnes intentions », constata-t-il simplement. Ça voulait tout dire : l’objectif de l’homme lui important peu. Seul comptait le résultat, et il n’était pas beau à voir. KimShim l’arrêta avant qu’il n’ait eu le temps de lui faire enfourner une autre bouchée. « Il m’a dit que tu l’as oublié. » Bien sûr qu’il lui avait dit. Ça devait être son petit plaisir personnel, de faire savoir au monde entier combien son père était incapable d’endosser son rôle et de gérer ses responsabilités. Bon… d’accord, il était injuste. Et amer. Il se contenta de hausser les épaules en détournant les yeux, s’amusant  à faire tourner l’une des baguettes sur l’os de son pouce, comme ils le faisaient toujours lorsqu’ils étaient plus jeunes, coincés devant une copie d’exam qu’ils complétaient rapidement au hasard cinq minutes avant la fin. Il s’attendait à une nouvelle engueulade de leur cru mais non – son hyung était calme, visiblement bien décidé à faire en sorte qu’ils s’en tiennent à un échange civilisé. Tant mieux, il était trop nerveux pour prendre le risque de s’emporter. Et Shinie était trop mal en point. Hyo Dae leva un regard étonné tandis qu’il lui expliquait avoir désamorcé la bombe. « Aigoo chingu, daebakida ! » Le compliment sonnait moqueur, fallait dire qu’il n’avait pas l’habitude de le voir parler de cette façon ! L’autre se défendit en mentionnant son père, tirant un sourire à Dae. « Aish, on était tellement fiers que l’absence des parents était limite la fin du monde. » Yong Shin soupira. « Je l’avais détesté sur le coup avant de comprendre que même si les promesses semblaient sincères, c’était pas juste via la volonté de l’autre qu’on pouvait les mener à bien. Hae Ri est petit, mais plus il le comprendra tôt, moins il aura de désillusions, et toi aussi. » Il posa une main sur l’épaule du cadet comme s’il s’apprêtait à dire autre chose, mais s’interrompit en posant l’autre sur son cœur, une grimace déformant ses traits. « Faux mouvement. » Hyo Dae voulut insister mais il le coupa en affirmant qu’il allait bien, avant de reprendre le sujet ‘Harry’ là où il l’avait laissé : « T’es pas un mauvais père. T’es juste un type paumé qui essaye de faire de ton mieux, Hae ri pense juste que tout est de sa faute, comme tu penses que tout est de la tienne. Aussi bourrique l’un que l’autre. » « C’est plutôt toi qu’on devrait surnommer yoda, avec tes allures de vieux sage. Nos mères ont dû se gourer de prénoms à la maternité non ? » Il lui lançait en même temps un regard méfiant, comme s’il se demandait qui avait troqué son pote de toujours contre ce type sérieux, et Yong Shin laissa échapper un rire nerveux.. « Yah…. Me regarde pas comme ça, j’ai pris des coups à la tête, ça me rend presque tendre, mais demain ça sera fini. » Hyo Dae ne commenta pas, incapable d’exprimer le fait qu’il venait de lui ôter un poids. En partie. Il y avait toujours un doute, cette impression qu’il ne saurait jamais y faire et que le gouffre qui le séparait de Hae Ri ne se refermerait jamais. Tous ces non-dits qui le turlupinaient et qui compliquaient les choses depuis qu’il avait trouvé le couffin devant chez lui, un peu moins de cinq ans plus tôt. « Aide-moi à me traîner jusqu’au canapé… » Sundae acquiesça d’un signe de tête. « Viens-là, accroche-toi. » Il se plaça de façon à lui permettre de passer un bras sur ses épaules pour s’appuyer le temps qu’ils se déplacent. « J’te laisse le canapé défoncé, je préfère définitivement les coussins », fit-il remarquer en s’étalant par terre. « J’sais pas pourquoi les filles insistent pour garder ce truc, sûrement juste pour faire comme les occidentaux » ; il secoua la tête et ferma les yeux tandis qu’un silence confortable s’installait entre eux. Ça ne dura toutefois que quelques courtes minutes.  « Ça devait arriver un jour ou l’autre. » Sundae se releva sur un coude pour lui adresser un regard interrogatif que Shin ne vit pas : il fixait le plafond. « Valait mieux que ça m’arrive plutôt qu’un à de vous deux. Faut que tu restes présentables pour ton fils et Mikki doit rester presque beau pour séduire les filles quand il joue. » « Ne dis pas ça. » Le ton soudain dur, les sourcils froncés, il s’assit aussi vivement que si les mots de son ami l’avaient brûlé. « On dort ensemble comme avant alors ? Si tu ronfles, j’te frappe. » « Pour le changement de sujet en toute subtilité, tu t’es loupé », soupira Hyo Dae en se levant pour se planter au-dessus de lui, les mains ancrées dans l’accoudoir sur lequel reposait ce crâne dur. « Si tu refuses de m’entendre, lis sur mes lèvres et essaye d’imprimer cette idée : tu n’es pas le maillon sacrifiable du lot, saekki-ah. Et ce type, que tu le veuilles ou non, il paiera pour ce soir. Sauf si tu te souviens de détails qui pourraient nous aider à retrouver sa marmaille… dans ce cas ce seront ses quatre gros bras qui s’en prendront plein les dents. Tu crois que je le vis comment, de te voir revenir dans cet état ? Et Harry s’il voyait ça, tu sais déjà comment il réagirait. Sans parler de Shi Na, Yoo Hee... » Il libéra l’une de ses mains pour la poser sur le thorax de Yong Shin, précisément à l’endroit où ce dernier avait serré le poing un peu plus tôt. Un mauvais coup ? Hyodae n’en avait aucune idée, il était à mille lieux de se douter qu’il puisse y avoir quelque chose de plus grave derrière ce geste. « Aucun de nous n’accepterait de te perdre », souffla-t-il dans un murmure, comme un secret. Ces mots-là ne se disaient pas, habituellement. Pas entre hommes, pas même avec les femmes de leurs familles. Ils étaient tacites, certitudes échangées par des gestes, des regards, mais rarement exprimées. Hormis dans des moments pareils, des instants où la coupe s’avérait trop pleine pour leur permettre d’enfouir leurs sentiments loin derrière leurs sourires complices. Le coréen releva brusquement la tête, interpelé par un mouvement, et découvrit son fils planté quelques mètres plus loin. Dans la semi-pénombre, sa vue fut un coup au cœur et Hyo Dae déglutit. « Hae Ri… », lâcha-t-il d’un ton involontairement menaçant. L’enfant écarquilla les yeux et fila aussitôt vers le couloir, tandis que le jeune père se redressait, agacé contre lui-même. « J- je ne voulais pas le brusquer, c’est juste que… » Il ferma les paupières en se mordant la lèvres inférieure, pesant le pour et le contre, lui qui gardait toujours pour lui ce qu’il ressentait vis-à-vis de son fils. Parler ou se taire… ? Quelque part, il devait une explication à celui qui réparait les pots qu’il s’appliquait à casser. « Il ressemble à sa mère », lâcha-t-il finalement en rouvrant les yeux, l’air torturé. « Il ressemble tellement à Min Tae Ri… » Le seul fait de mentionner Teddy lui faisait trembler les mains ; il avait une boule dans la gorge. Tout son être exigeait qu’il se taise et se contente de faire comme à chaque fois : fuir la conversation, ramasser ses bombes de peinture et partir taguer les murs de la ville endormie, pour décompresser. « Parfois, je suis juste incapable de le regarder, je ne sais pas comment réagir face à lui. C’est difficile de ne pas le repousser lorsque le souvenir de… » Il s’interrompit,  tout bonnement incapable d’aller plus loin. Comment le mentionner ? Ce jour-là était à la fois gravé dans son esprit tel un cauchemar éveillé et terriblement embrouillé. L’incrédulité face à la petite chose qui gigotait dans ses couvertures, avec pour seule indication son prénom inscrit à la va-vite sur un bout de papier. Les coups de fil à ses ex, les réponses négatives, le périple jusqu’à la seule d’entre elles à ne pas avoir répondu. La fureur des parents, leur rejet catégorique tant du gamin que de leur fille. Et sur le chemin du retour, la foule entassée sur le pont, la foutue curiosité qui l’avait poussé à approcher, la vue du corps sans vie qui flottait à la surface, le déni. Ce n’était pas elle, ça ne pouvait pas… Comment en étaient-ils arrivés là ?

Il fit un pas en arrière, espérant mettre de la distance entre ces images et lui, et les réminiscences s’échappèrent pour laisser place à la petite pièce miteuse, au KimShim abîmé qui trônait sur son canapé quasi hors-service. « J’vais prendre de quoi te refaire une beauté », annonça-t-il après s’être raclé la gorge. Sans attendre de réponse, il se rendit jusqu’à la salle de bains, prit le temps de s’appuyer contre le lavabo pour souffler un moment, le temps de se reprendre. Après quoi il ramassa en vrac désinfectant, cotons, pansements, puis revint en sifflotant comme si de rien n’était.  « J’ai dû apprendre à me servir de ces trucs barbares, mon infirmière personnelle n’est plus dispo. » Son sourire s’effaça à l’instant-même où il se rendit compte qu’il avait fait référence à Jae Mee. Merveilleux, tous les sujets étaient réunis pour leur plomber le moral.
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Shim Yong Shin
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Kimshim • I don't care, I have 'em.
Shim Yong Shin
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++ feat Hyodae
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++ feat Rahael
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++ feat Event checke ma to do list : ++ faire chier Mikki en lui squattant son lit
++ faire rager Yoda en le gluant pendant une sieste
++ rendre Shishi un peu plus heureuse
++ péter la gueule à des petits cons
++ arrêter de sauver la peau des filles
++ manger du kimchi
++ ne pas crever avant 30 ans
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UN BONUS POUR TES BEAUX YEUX:
CITATION: Quand tu tends la main, on te dévore le bras.
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Just the two of us

« Juste une minute » Juste une minute. D’accord. Shinie ferma ses yeux alors que son nez touchait faiblement celui de Dae, laissant de fines caresses se faire, le faisant légèrement frissonner, mais il ne voulait pas en tenir compte. Ça lui faisait toujours l’effet là avec Hyodae… ce n’était pas pareil avec Mikki, peut-être parce qu’ils vivaient ensemble et que toutes les barrières étaient tombées entre eux depuis des années. Mais ce moment-ci avec Yoda aurait pu le faire rougir. Il rougissait sûrement d’ailleurs, mais il ne voulut pas s’arrêter sur ça. Il comprenait surtout son geste. A défaut de pouvoir s’enlacer, ils se tenaient ainsi. C’était un moyen de se rassurer, un moyen de calmer la culpabilité aussi. Shinie savait, il le sentait. Quand ils étaient ensembles, c’était limpide, les mots n’avaient pas la moindre importance. Il avait envie de lui dire que ce n’était pas sa faute, qu’il ne pouvait pas savoir, mais à vrai dire, même lui aurait aimé que Hyodae comprenne son message et qu’il accourt chez lui. Cependant, il ne lui en voulait pas pour ça, non c’était impossible. Comment lui en vouloir d’ailleurs ? Shinie cachait trop ce qu’il se passait. C’était comme pour son cœur, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même. Il bougea enfin sa tête, la position commençant à le gêner, ses lèvres effleurèrent le nez de son complice de toujours, il eut un léger sourire en le regardant, vraiment léger. Il poussa un léger sourire à la remarque acerbe de Sundae, mais il ne pouvait pas lui en vouloir après tout. A sa place, il serait aussi sûrement partit pour démonter le vieux Park. Mais il voyait les choses différemment. Il n’arrivait pas haïr le vieux d’avoir voulu se sortir des griffes de la mafia. Lui aussi espérait ça depuis longtemps. Mais il ne le faisait pas. Et il savait parfaitement qu’une fois Mikki au courant, les grumeaux allaient lui rendre visite pour mettre les choses au clair. Il cherchait juste à gagner du temps pour le moment. « C’est ça, moque toi de ton chingu…. Babo. » Il souriait en coin doucement avant de soupirer devant le sérieux de leur conversation, de soupirer encore quand son cœur se mit à lui délivrer des électrochocs. Il serra grandement ses dents sous la douleur, ne remarquant même pas que ses lèvres devenaient bleutées à cause de l’hypoxie dans ses vaisseaux sanguins. Ça arrivait parfois à cause du trou qu’il avait dans le cœur, le sang était trop mal oxygéné pour être normal et il lui causait des petits troubles. Problèmes qu’il avait appris à expliquer par toutes sortes d’excuses plus connes les unes que les autres mais qui marchaient néanmoins. « J’suis juste le plus vieux, ça me donne plus d’intelligence et de maturité. » Mais oui Yong Shin, tout le monde y croyait… L’atmosphère trop sérieuse entre eux le rendait tendu comme un bâton de bambou, il fit une petite moue et enchaîna sur une semi-connerie histoire de faire passer un peu mieux ses propos. Ils étaient plus habitués à se gueuler dessus pour se comprendre qu’à discuter comme deux hommes civilisés et c’était presque déroutant, mais au fond, ils en avaient sûrement autant besoin l’un que l’autre.

Sundae l’aida à se traîner jusqu’au canapé (peu confortable, les filles n’avaient décidément pas de goût, même le leur était mieux à l’appart.), mais il se vautra néanmoins dedans pour s’y installer de tout son long tel un pacha dans son lit. Il était relativement épuisé et son genou le dérangeait vraiment, plus que ses côtes ou son visage. Il ne savait pas comment allonger sa jambe…. Et la garder pliée était une torture. Il soupira faiblement en la passant au-dessus de l’autre dans une position semi-confortable. Un silence s’était alors glissé entre eux. Silence qui n’était pas vraiment gênant mais que Shinie brisa malgré tout, sinon il allait s’endormir et pour une fois qu’il pouvait passer du temps avec Yoda, il voulait en profiter un peu. Il croisa doucement ses bras, ressentant la douleur à son épaule gauche et une autre à son poing droit, il avait dû le tordre en cognant quelqu’un ou en se défendant. C’était tellement probable. Il soupira finalement doucement avant de discuter d’une belle connerie. Il ne vit pas Hyo Dae se redresser sur son coude, c’était sûrement mieux ainsi mais ça lui aurait peut-être fait un avertissement genre : arrête de parler. Mais il continua sur sa lancée parce qu’il avait envie de dire les choses un peu honnêtement. Cependant, il se rendit compte de ce que ça avait pu remuer chez son meilleur ami lorsqu’il lâcha son : Ne dis pas ça, il enchaîna alors rapidement sur une bêtise pour essayer de passer à autre chose mais ce fut bien évidemment complètement raté. Il n’eut pas le temps de bouger ou même de respirer qu’il se trouva avec un Sundae à moitié couché sur lui, ses mains se tenant à l’accoudoir de chaque côté de cette tête de mule de Yong Shin-ah. Il ne bougea absolument pas, ayant ses yeux plantés dans ceux du grumeau, ça l’en fit frissonner. Le voir passionné, énervé, humain…. Shinie ouvrit la bouche pour l’arrêter, lui dire de partir, lui dire de s’éloigner. Il déglutissait difficilement. Tout ça remuait quelque chose de profond en lui, tellement que ses yeux redevinrent brillants d’émotions, brillants de larmes qui voulaient tomber mais qu’il refusait de laisser couler. Il était perdu dans cette semi-obscurité. Perdu de voir Yoda si déterminé à lui faire comprendre à quel point il était important et pas que pour lui. Peu de lueur les éclairait, mais il pouvait voir les yeux de son complice et les traits principaux de son visage. Ils étaient si prêt l’un de l’autre qu’il pouvait sentir la chaleur corporelle de Dae sur son propre corps, sentir son souffle se mélanger au sien. Il n’y avait plus aucune frontière à ce moment-là. Lorsqu’il posa sa main sur son thorax. Shin eut peur. Peur qu’il ne sente à quel point son cœur pouvait battre de façon anarchique même au repos. Rapidement, il posa sa main sur celle de Yoda pour lui tenir et faire une sorte de barrière entre leur peau. Mais au final…. Ce geste les rapprocha sûrement plus qu’il n’aurait pu le croire. La phrase prononcée fut alors assassine. Parfaitement assassine. Il tourna sa tête alors qu’une larme tomba contre sa volonté. Il se sentait incroyablement vulnérable et faible. Ce n’était qu’un murmure, mais c’était comme s’il s’écrasait sur sa poitrine tel un tank contre un mur pour y créer une explosion insoupçonnée. Il avait presque envie d’hurler contre Dae, lui dire de ne pas dire des choses pareilles dans des moments comme celui-ci. Mais il ne put. Non, il en était parfaitement incapable. Il tourna sa tête à nouveau lorsque Hyodae bougea brusquement la sienne. Ils étaient toujours dans leur posture improbable, Shinie lui tenait toujours la main, regardant le visage torturé de son meilleur ami. « Il ressemble tellement à Min Tae Ri… » Ce nom… Teddy… Yong Shin planta à nouveau ses prunelles dans celle de Sundae, leur position était propice à ça de toute façon. Il sentit sa main trembler et lui serra avec un peu plus de force pour arrêter ça, même si au fond, c’était plutôt inutile. Il savait parfaitement à quel point Hyo dae pouvait se détester pour ce qui s’était passé avec elle. « T’as pas tué Teddy. » C’était sortit rapidement, mais il savait qu’il pensait à ça…. « Je sais que tu te sens coupable… t’s une part de responsabilité, c’est vrai…. Mais tu l’as pas tué…. » Il espérait tellement que Hyodae y croit, il le voulait vraiment. Il se redressa un peu, prenant appuis sur son coude, gardant la main de Yoda dans la sienne. « Et Hae Ri a pas besoin de ressentir ça. » Il essayait d’avoir un ton ferme sans pour autant hausser le ton, il était tard, les filles dormaient, ils devaient faire attention. Lorsque Dae se recula brusquement, rompant le contact entre eux, Shinie se sentit abandonné. Seul. Il frissonna. Il s’en voulait de ressentir ça. Il s’en voulait d’être arrivé dans l’état là et il n’eut bien entendu pas le temps de le retenir.

Il prit appui sur l’accoudoir et put se mettre assis dans un gémissement, pensant à Haeri qui devait être recroquevillé sous la couette à moitié effrayé en se demandant ce qu’il avait bien pu faire encore comme bêtise. D’autres lui auraient dit : t’es venu au monde. Shin avait juste envie de lui dire : Tu rappelles à ton père qu’il a fait des erreurs et que ça fait mal parce que ça engendrent des sentiments puissants. Il se trouvait cruel de penser ça en réalité. Comment un gosse de 5 ans pouvait le comprendre ? Ils étaient si jeune quand le petit est arrivé dans leur vie. Aussi perdu les uns que les autres mais ils furent là pour lui. Ils seront encore là pour eux quoi qu’il arrive. Dae revint avec ce qu’il fallait pour le soigner, Yong Shin eut de l’appréhension. Il savait que l’alcool allait lui bruler la peau, surtout sur le visage. Il serra ses poings et ferma ses yeux, encore plus en l’entendant évoquer Jae Mee. « On la ramènera. » Il savait bien que ça risquait d’engendrer une dispute entre eux, mais il n’argumenta pas plus. Ils avaient tous envie de la ramener, et Hyodae ne pouvait pas lui hurler dessus d’avoir dit ça. Il le laissa s’occuper de son visage, grimaçant sous les picotements même si il était doux. « Minki et toi, vous passez votre temps à me rapiécer en c’moment…. » Il eut un petit soupir de désespoir. Une fois les pansements sur ses plaies, il fit un effort montre pour retirer son haut. Son torse était couvert de bleus, tout comme ses flancs et son dos. Il attrapa une bande large et épaisse puis se la pommade. Il s’en tartina sur la peau en bonne couche avant de le regarder dans un rougissement. « Vas-y… emballe-moi. » Ils avaient tous été souvent blessé, assez pour savoir quoi faire dans des cas pareils. Il leva difficilement ses bras, son épaule le rappelait à l’ordre mais elle était moins abîmée que d’autres parties de son corps. Yoda lui enveloppa le torse avec la bande, serrant assez fort pour lui arracher un gémissement, mais c’était nécessaire. Il l’aida ensuite à remettre son haut, la contention le soulageait mine de rien. « Attends. » Il attrapa son pantalon et le remonta jusqu’à sa cuisse. Son genou avait doublé de volume, il était en partie mauve. Il soupira, on pouvait y voir la trace du pied de biche. Il vit alors le regard assassin de Hyo Dae. Attrapant la crème et une bande, il commença à s’emballer ici aussi. « Les deux plus vieux, ils sont frères, ils bossent chez les Kim, le couple de garagiste, le troisième, je l’avais déjà vu au casino…. Un croupier… et le dernier, il devait avoir à peine 16 ans… » Malgré tout, il avait envie de prendre sa revanche, il avait envie de les exploser, il en avait envie pour ne pas rester sur un échec parce qu’être dans la mafia, ça changeait un homme, quoi qu’on en dise. Une fois le dernier bandage de mis, il replaça son pantalon correctement et se redressa non sans difficulté avant de prendre son téléphone et d’envoyer un sms à Mikki, lui disant de penser à sortir Barbie avant de se coucher, qu’il n’avait pas eu le temps et qu’elle avait déjà mangé. Il fixa ensuite Hyo Dae. « Viens, on va voir Hae Ri. » Il sentit la protestation venir. « Y’a que sa veilleuse en route, la pièce est dans une quasi-obscurité. J’me pose sur le lit et on reste avec lui. » Il lui attrapa la main. « Je sais que t’aime pas être en face de lui, mais à moi d’le foutre en orphelinat ou de crever maintenant, tu le verras toujours. Hae Ri est ton fils et il te rappellera Teddy à vie. Mais il pourrait te rappeler les bonnes choses et je sais que y’en a eu. Tu crois pas qu’il voudrait connaître sa mère aussi ? Tu pourrais partager des choses avec lui. De bonnes choses et pas que des regrets. » Il lâcha doucement sa main et détourna le regard. « Moi j’y vais en tout cas. » Il reportait beaucoup d’attention et d’amour sur le petit parce qu’il se disait que Potty était le gosse qu’il ne pourrait jamais avoir. Même si un jour il guérissait, il ne voulait pas prendre le risque d’avoir un garçon et de donner son cœur de merde à quelqu’un. Non, hors de question. C’était dur de foutre cette idée de côté, mais c’était mieux comme ça. Une autre raison pour ne pas s’accrocher à une bonne femme. Il entra finalement dans la chambre et trouva le petit avec sa peluche dans les bras. Shin passait dans les zones d’ombres pour ne pas l’interpeller sur son état avant de se poser sur le lit. Hae Ri se posa directement contre le géant au cœur tendre. « Tu sens le médicament Kimshim samchon. » Il eut un sourire en coin. « J’ai mis de la pommade sur ma main de champion pour gagner d’autres matchs. Par contre, tu devrais déjà dormir toi. Il est tard, si demain on veut aller au parc, faut que tu aies des forces. » Il savait que le mot « parc » allait le faire réagir, il pouvait deviner ses yeux brillants d’impatience et se doutait que Hyodae était en train de l’insulter mentalement, mais Haeri restait un gamin, à cet âge-là, le jeu et l’amusement étaient primordiaux et il allait tout essayer pour le faire dormir. Il s’appuya contre le mur avec un coussin dans le dos, gardant le gnome sur lui pour le câliner avant de mettre la couette sur eux. « Essaye de dormir, truand. » Il sentit alors Yoda se poser à ses côtés contre lui. Shin ne bougea pas, du moins, il ne se recula pas, préférant rester coller à son Mate. Doucement, il caressait le bras du petit pour le rassurer. Peu de gens pouvaient le soupçonner d’une telle tendresse, il ne s’était sûrement jamais autant laissé attendrir, jouant toujours au tonton un peu bagarreur, foufou, toujours prêt pour jouer, mais ce n’était pas de ça dont les deux avaient besoin ce soir. Le père comme le fils avaient besoin d’un soutien, d’une épaule, de quelqu’un les comprenant et les rassurant et Shinie n’allait pas les laisser tomber. Il tourna sa tête vers hyodae et lui fit un léger signe genre : reste pas dans ton coin, mets-toi contre nous. Il sentit la respiration du petit se calmer au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient, il était presque étonné de lui-même. Il lui grattouillait doucement la tête avant de poser sa main de libre sur celle de Yoda puis de le regarder, à peine éclairé par la petite veilleuse qui donnait à la pièce, un côté intime.


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Sun Hyo Dae
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Sun Hyo Dae
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« T’as pas tué Teddy. » L’affirmation le stoppa alors qu’il battait en retraite en direction de la salle de bains. « Je sais que tu te sens coupable… t’as une part de responsabilité, c’est vrai…. Mais tu l’as pas tué…. » Hyo Dae ne répondit rien. Il voulait y croire, il le voulait tellement… Un sourire figé lui fendit les lèvres, plus dérisoire, désabusé, que soulagé. C’était putain de faux, il se mentait à lui-même. La vérité était plutôt qu’il ne voulait pas se pardonner. Qui disait culpabilité disait ‘conscience marquée au fer rouge’ ; les traits de Teddy le hantaient à la nuit tombée, le poursuivaient à chaque apparition de leur fils. Mais s’il se disculpait, combien de temps mettrait-il à l’oublier ? A négliger le désespoir dans lequel il l’avait plongée ? Il se berçait dans sa détresse, nullement motivé à laisser cicatriser les plaies. Il n’était pas prêt à passer à autre chose. Il n’avait pas aimé Teddy, pas une seconde. Elle était une bonne amie, une amie sur les sentiments de laquelle il avait longtemps fermé les yeux, trop occupé à batifoler et à accumuler les relations sans attache. Il l’avait fait pleurer puis l’avait embrassée, enlacée pour la faire taire, parce qu’il l’appréciait trop pour ne rien faire, mais pas assez pour faire les choses correctement. Une étreinte sans promesse qui avait nourri de vains espoirs. Puis il avait ignoré ses appels, effacé ses messages, râlé contre ces femelles qui s’accrochaient lorsque le désintérêt du mec était évident. Il ne s’était pas douté un instant qu’elle pouvait vouloir lui parler couches et couffin, qu’elle pouvait s’être fait jeter à la rue par sa famille conservatrice, qu’elle pouvait s’être sentie seule et démunie face à un monde qui, soudain, la rejetait, la jugeait, la condamnait. Il ne répondit rien, pourtant, pour ne blesser Yong Shin, pour ne pas lui imposer ces sentiments pesants en plus de tout le reste. « Et Hae Ri a pas besoin de ressentir ça », entendit-il son ami conclure tandis qu’il quittait la pièce.

Sur le chemin du retour, il ralentit un instant devant la porte de sa chambre, mais retourna au salon sans plus s’y attarder, une plaisanterie au bord des lèvres. Qui tourna court lorsqu’il prit conscience que mentionner Jae Mee ne devait plus être une habitude – il y avait actuellement entre eux tant de sujets autrefois banals et devenus tendus qu’il s’en perdait souvent. Leurs vies n’avaient eu de cesse de basculer ces dernières années, sombrant d’abord lentement puis de plus en plus vite. Et au cœur de ce carnage, ceux qui restaient du groupe de leur enfance tentaient de se raccrocher les uns aux autres, unis par des années de complicités mais brisés par les fautes accumulées. « On la ramènera. » « Tu sais que non », soupira-t-il calmement en laissant basculer son visage en arrière ; cette conversation était douloureuse, même s’il s’appliquait à y sembler imperméable. Ni l’un ni l’autre n’insista, ils laissèrent simplement le sujet mourir, ruminant chacun leur pensées sans les partager cette fois. Hyo Dae s’assit au bord du canapé pour soigner son visage, en s’appliquant à ne pas aggraver les plaies. « Minki et toi, vous passez votre temps à me rapiécer en c’moment…. » L’aide-soignant improvisé répondit par un sourire carnassier à son soupir dépité. « Ça mon vieux, c’est parce que t’es incapable de te dégoter une nana. » Ouais il était bien placé pour parler : son ex s’était noyée, son flirt avait réduite à l’état de prostituée en grande partie par sa faute et il avait des sentiments (à sens unique) pour sa meilleure amie – qui elle le voyait comme un frère. Quant aux autres ‘femmes de sa vie’… sa mère vivait pour le tabasser, sa sœur lui faisait la gueule, la sœur de son ami le fuyait comme la peste et la petite dernière des Shim passait son temps à essayer de le soudoyer. Il leva les yeux au ciel : « J’crois bien qu’on est condamnés à rester ensemble et que tu devras te contenter jusqu’au bout de mon incroyable délicatesse, mon veinard », ironisa-t-il en reprenant la tâche qu’il avait suspendue. Délicatesse, oh ça ce n’était pas un mot pour lui !

Yong Shin se redressa difficilement pour se débarrasser de son haut et Hyo Dae fixa son torse d’un œil torve ; l’élan de haine se faisait de nouveau sentir. Il serra les dents sans faire le moindre commentaire et se laisse tomber au fond du fauteuil, regardant entre ses paupières mi-closes son ami s’enduire de baume. « Vas-y… emballe-moi. » « Faut-il vraiment… ? » - demanda le plus jeune en battant des cils. Puis il passa un bras autour des épaules de KimShim, sans réellement s’appuyer : « Dis mademoiselle, t’es charmante, tu veux une glace à la menthe ? » Il éclata de rire quand l’autre l’éloigna d’un coup de coude dans les côtes. « C’est toi qui es à blâmer, avec tes phrases à double sens là ! » Il se redressa pour récupérer la bande et ses traits se firent nettement plus sérieux alors qu’il s’appliquait à la tâche, le bout de la langue coincée entre ses dents. « Fini ! » Et là il attendait clairement des compliments pour ses prouesses, mais son homologue se contenta d’un « Attends », avant de révéler de nouvelles blessures de guerre. « Tu déconnes… », souffla Dae en voyant l’état de son genou. Tandis que le grand brun récapitulait les informations qu’il avait concernant les quatre types qui l’avaient agressé, il était occupé à planifier la façon dont il les rétamerait. Il le ferait dans les règles : d’abord en prévenant les boss que le vieux Park refusait d’effectuer jusqu’au bout le remboursement des dettes envers la mafia, puis qu’il avait recruté des types dans l’espoir d’échapper aux hommes de mains chargés de l’affaire – il n’était pas paparazzi pour rien, il fallait bien agencer l’histoire de façon à s’assurer de couler le type... sans pour autant rapporter l’état dans lequel se trouvait Yong Shin. Il préciserait bien sûr que mini-Chang avait déserté : celui-là non plus ne s’en tirerait pas si aisément. Ainsi, plusieurs hommes seraient chargés de détruire la boutique, de faire sa fête au vieux et de rétamer les petits malins qui s’étaient mis au travers de la route de Mikashima Keiko. Les pièces s’emboitaient déjà et il était certain de se joindre à l’un des groupes des exécuteurs ; un tel affront ne pouvait définitivement pas passer.

Il eut un pincement au cœur en se rendant compte de la satisfaction froide, malsaine, qui l’envahissait à l’idée de s’en prendre à ces hommes et le dégoût le prit à la gorge. Mais il savait que quoi qu’en dise cette part encore éveillée de sa conscience, la haine prendrait le dessus. « Viens, on va voir Hae Ri. » « Ça va, on a fini de te dorloter ? » Demanda-t-il d’un ton léger avant de glisser un – « Une autre fois pour le môme, t’as vu un peu ta gueule don Juan ? On est sensés calmer ses cauchemars, pas en provoquer. » « Y’a que sa veilleuse en route, la pièce est dans une quasi-obscurité. J’me pose sur le lit et on reste avec lui. » Le fourbe le chopa par la main et l’entraînant de force. « Je sais que t’aime pas être en face de lui, mais à moins d’le foutre en orphelinat ou de crever maintenant, tu le verras toujours. Hae Ri est ton fils et il te rappellera Teddy à vie. Mais il pourrait te rappeler les bonnes choses et je sais que y’en a eu. Tu crois pas qu’il voudrait connaître sa mère aussi ? Tu pourrais partager des choses avec lui. De bonnes choses et pas que des regrets. » De bonnes choses ? Dae haussa les épaules et détourna le regard. Comment dire qu’aucun bon moment ne lui revenait à l’esprit ? Il était bloqué à l’instant où il l’avait vue morte. Mais il y avait sûrement… oui, il y avait sûrement quelque chose à tirer de ses souvenirs, s’il parvenait à dépasser la barrière qu’il s’était imposée. Yong Shin le devança, lui laissant le temps de réfléchir. Il longea lentement le couloir pour s’arrêter une nouvelle fois devant la chambre et s’y arrêter cette fois. Il se laissa glisser le long du mur et écouta discuter à voix basse les deux occupants de la pièce. Il ne retint pas une grimace quand Shinie parla du parc – le gamin avait un don particulier pour tomber dans les flaques, entre autres petits plaisirs casse-pieds propres aux demi-portions de son âge. La daronne ne cessait de se moquer en disant qu’il était le portrait craché de son père et ses oncles au même âge : incapable de ne pas bousiller des fringues en 2h chrono.

« Essaye de dormir, truand. » Il se décida enfin à les rejoindre, espérant que le petit serait suffisamment dans les vapes pour ne pas faire attention à lui. Hae Ri était blotti contre Shin, lui-même contre le mur, et Yoda se laissa tomber lourdement à ses côtés, s’étalant en étoile sur le sol. Il avait laissé les couvertures au gamin et poussa un peu l’aîné pour glisser l’unique oreiller derrière lui, avant de poser un bras sous sa tête. D’un signe de tête, l’autre l’incita à approcher, ce qu’il fit avec réticence. Une grande main se glissa dans la sienne ; il la serra brièvement, en signe de reconnaissance. C’était comme dire silencieusement : merci d’être toujours là. Ils restèrent un instant immobile, laissant à Harry le temps de sombrer dans le sommeil. Ce fut de longues minutes que Dae reprit la parole à voix basse « Je reprends du service demain, le boss m’a contacté et même les magazines people s’ennuient terriblement de moi. Tu peux être sûr que pour les prochaines missions de la famille j’te collerai aux basques babo. Je ne te lâcherai pas d’une semelle tant que tu t’seras pas complètement remis », prévint-il en se tournant sur le ventre pour s’appuyer sur ses coudes et regarder Shinie en face. « Eh ! » Il rampa un peu plus haut et s’assit sur ses talons en une posture accroupie, occupé à dévisager Yong Shin sous toutes ses coutures. « J’crois que t’as un double carrément canon qui traîne dehors, hyung », ricana-t-il tout bas, souhaitant tout sauf réveiller le petit monstre. « Un genre de héros, j’l’ai vu dans ce magazine.. tu sais, ‘Vereuveteuh’ ? C’était dans l’un des numéros des daronnes, va savoir à quoi leur sert leur abonnement à ce truc vu comment elles se sapent. Jamkkanman… » Il ouvrit l’armoire pour partir en quête des preuves, bouscula les manhwa qui en tapissaient le fond jusqu’à mettre sur l’objet de sa quête. Il le feuilleta sans grandes précautions, de toute façon, vu son état le mag avait déjà connu des jours meilleurs. « Je voulais te montrer l’article depuis quelques semaines mais je l’oubliais à chaque fois… igeo. » Il tapota de la pointe de l’index une photo d’un type qui en aidait un autre à ne pas s’étouffer. On ne le distinguait pas précisément mais… « Avoue qu’il a ta carrure. » Il n’avait pas lu l’article, par manque de temps et d’envie – en fait il ne lisait que les buzz dont il était l’auteur ou ce qui concernait ses proches, et comme en l’occurrence il ne croyait pas que ça puisse vraiment être Shinie… « T’imagine un peu, si tu apparaissais là-dedans ? Daebbak, les gens n’en reviendraient pas. » Il eut un sourire un peu rêveur. « Ça ferait les pieds au vieux de l’épicerie de notre quartier, tu sais celui qui nous avait accusés de vol, pour une fois qu’on ne faisait rien. Il nous a tellement répété qu’on n’avait aucun avenir… » Il se remit à feuilleter le magazine, négligemment cette fois, et en le regardant sans le voir. « Et notre prof du lycée, celle qui nous collait aux basques pour qu’on prenne les études au sérieux, ça la ferait sûrement rire. »
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Shim Yong Shin
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Kimshim • I don't care, I have 'em.
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++ feat Rahael
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++ feat Event checke ma to do list : ++ faire chier Mikki en lui squattant son lit
++ faire rager Yoda en le gluant pendant une sieste
++ rendre Shishi un peu plus heureuse
++ péter la gueule à des petits cons
++ arrêter de sauver la peau des filles
++ manger du kimchi
++ ne pas crever avant 30 ans
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Je suis unique
UN BONUS POUR TES BEAUX YEUX:
CITATION: Quand tu tends la main, on te dévore le bras.
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How cold have I become, I didn't want to lose you by what I've done. In your deepest pain, in your weakest hour, in your darkest night, you are lovely. I don't wanna look you in the eyes. You might call me away, I don't wanna give you the chance to make me stay and the hardest part in all of this is. I know my way back I don't want to go and let you see all that has become of me, I should've know, I should've known. I didn't have a chance
Just the two of us

« Ça mon vieux, c’est parce que t’es incapable de te dégoter une nana. » Il haussa un sourcil en le fixant d’un air ahuri. « Spèce de crétin, vous êtes pas mieux que moi ! » Parce qu’il fallait bien l’avouer, pour le coup, on pouvait coller les deux grumeaux dans le lot. Ils avaient tous eu des échecs de ce côté-là. Enfin, on ne pouvait pas vraiment parler d’échec pour Yong Shin, vu qu’il faisait lui-même en sorte que ça merde et le pire c’est qu’il ne pouvait pas l’expliquer. Seule Shishi savait réellement pourquoi il repoussait l’idée possible d’une relation amoureuse. Et c’était suffisant comme ça. « J’crois bien qu’on est condamnés à rester ensemble et que tu devras te contenter jusqu’au bout de mon incroyable délicatesse, mon veinard » « Aaaaish…..Autant me tirer une balle de suite, vu que tu ne connais rien…. A la délicatesse. » Il avait haussé sa lèvre supérieure pour effectuer un faux grognement avant de lui sourire dans un regard complice. Ils pouvaient tellement être crétin ensemble. « Dis mademoiselle, t’es charmante, tu veux une glace à la menthe ? » Il lui envoya un coup de coude dans les côtes en lui balançant un regard de killer. « T’as vraiment envie de crever ce soir toi ? » « C’est toi qui es à blâmer, avec tes phrases à double sens-là ! » Il roula des yeux avant de détourner son regard, le laissant faire, c’était assez douloureux comme ça, pas la peine d’en rajouter une couche avec un regard de chien battu implorant qu’on le pique. Il sentait trop la colère de Yoda qui grondait en lui, il savait parfaitement ce que les autres allaient prendre. Finalement, ça ne l’emmerdait pas plus que ça qu’on s’en prenne aux jeunes, ils avaient été lâches, ils pouvaient bien s’faire démonter… Mais le vieux Park avait connu son père, il lui avait fait des petits crédits pour qu’il puisse nourrir sa famille même quand ça allait pas, Shinie s’en souvenait, il accompagnait son père pour porter les sacs de courses, à l’époque, on lui disait juste que son dos le faisait souffrir. Maintenant il comprenait que c’était pour épargner son cœur et comme souvent, l’adolescent râlait parce que ça l’empêchait de passer du temps avec les gars. Si seulement il avait su avant. Il en profita alors pour s’occuper de son genou, c’était sans doute l’endroit le plus douloureux de son corps, il n’était pas gros, mais il avait une bonne carrure et pas mal de muscle, c’était lourd à porter mine de rien et sa jambe en prenait un coup. Mais sûr le moment, il fallait bien avouer que celui qu’il avait envie d’étriper, c’était mini-Chang. « Si y’en a bien un que j’ai envie de remettre en place, c’est mini-Chang et il le comprendra vite. » Déjà qu’il ne supportait pas le grand, il avait pris l’abandon du petit comme une vraie trahison. Ça ne marchait pas comme ça dans le milieu et il comptait bien lui foutre les points sur les I (ou dans sa tronche en gros).

Une fois rapiécé, il s’empressa de penser au petit qui devait être en mode : j’ai fait quoi encore sous ses couettes à se demander si son père allait venir l’engueuler ou le bercer. Il s’en voulait parfois d’agir un peu trop comme un père avec Hae Ri, mais le fait était là, Potty était sûrement le seul gamin dont il pourrait s’occuper. Il avait de plus en plus l’impression qu’il n’arriverait même pas voir Shina devenir maman. Alors autant se rapporter sur le mini Yoda. C’était même plutôt amusant de voir un gros dur comme lui au regard sombre devenir tendre et milieu devant un sale petit troll à la bouille trop mignonne. Pour une fois que Hyo Dae avait bien réussi un truc dans sa vie. Il eut un sourire en coin à cette pensée, se traitant mentalement d’abrutis. Lorsqu’il arriva dans la chambre, il regretta l’absence du lit et pensa au sien qui n’était certes pas des plus confortable, mais toujours mieux qu’un simple sol surtout vu son état. Et soudain, il repensa à Noël… à la chambre qu’ils avaient fait pour Dae et le petit et au fait que celui-ci préférait rester en colocation ici. Pourquoi ? L’appartement était malgré tout moins miteux que leur maison…. Mais en même temps, il savait que son meilleur poto aimait vivre ici avec les filles. Elles devaient le faire chier et le dorloter tout à la fois. Il se retint de gémir en se posant sur le sol, encore plus quand Potty grimpa sur lui. Mais il le laissa faire sans rechigner, réussissant à protéger son genou alors que le gamin le faisait doucement rire. Il arrivait toujours lui arracher un sourire lorsqu’il l’appelait par son surnom, il se souvenait même d’une fois où le petit avait chipé un bol de Kimchi dans le frigo de sa grand-mère et caché sous son lit pour l’offrir à son oncle quelques jours plus tard alors que sa chambre empestait littéralement et que personne ne comprenait pourquoi. Hae Ri avait de la suite dans les idées, comme eux au même âge, mais il était seul et Shinie se demandait souvent si c’était un mal ou un bien. Jamais il n’aurait voulu se séparer des grumeaux, vraiment pour rien au monde, mais Hae Ri n’avait pas d’amis, pas de frère et sœur et il grandissait trop vite à être constamment entouré d’adulte. La seule qui s’approchait le plus de son âge mental était Yoo Hee, mais comme pour beaucoup de chose, elle ne supportait pas d’avoir un bébé dans les pattes. Sa cadette était une véritable plaie parfois.

Il sentit la respiration d’Harry devenir lente et calme, il observa alors le petit et put voir qu’il était partit rejoindre Morphée avec la bouche à moitié ouverte en train de lui baver sur le pull. « Aigoo…. T’es bien comme ton paternel…. » Finalement, Yoda sortit de son trou pour venir les rejoindre, ce qui soulagea néanmoins Kimshim. Ils ne se disaient rien, ne bougeaient pas. Shinie savait que c’était le temps d’être sûr qu’Hae Ri soit bien endormi, comme ça, ils pourraient reprendre leur discussion et passer encore un peu de temps ensemble. Surtout que Shin était en train de se dire qu’il devrait sûrement se barrer avant le lever du jour pour ne pas que le petit puisse avoir un aperçu de son état, et du coup, Yoda allait sûrement le maudire de lui avoir parlé du parc. Il l’aurait bien emmené lui-même mais c’était assez impossible de camoufler les coups qu’il venait de recevoir et de se déplacer normalement. Autant abandonner l’idée de suite. Il jeta un coup d’œil à son téléphone. Déjà 1h30. Le temps passait vite quand même. « Je reprends du service demain, le boss m’a contacté et même les magazines people s’ennuient terriblement de moi. Tu peux être sûr que pour les prochaines missions de la famille j’te collerai aux basques babo. Je ne te lâcherai pas d’une semelle tant que tu t’seras pas complètement remis » Shinie eut un sourire en coin, d’abord à cause du côté mégalo de Dae, et ensuite à cause de son côté protecteur qu’il avait glissé dans la phrase d’une façon tellement naturelle que ça en devenait mignon. « Parce que tu crois que j’vais te dire si j’ai une mission à faire ? » Il avait haussé un sourcil avec un air parfaitement sérieux, c’était rare quand ils ne faisaient pas les choses au moins à deux…. Mais s’il pensait à Daiyu… ou par exemple au moment où il devait babysitter le frère de Raphael… ou des petites conneries comme ce soir…. II avait des choses à faire seul, des choses dont il ne parlait pas forcément aux mecs et pour la simple et bonne raison que ces extras l’aidaient à payer la scolarité des filles et qu’il avait trop de fierté (ou d’orgueil) pour le dire réellement. Il voulait assumer sa position dans la famille, il le faisait. Amoché ou pas. Il laissa Dae ramper jusqu’à lui. « On dirait un esclave, c’est bon à voir. Rampe chieur. » Il souriait content de voir la tête que l’autre faisait.

Il recula néanmoins légèrement son visage à voir Dae le bouffer autant du regard, haussant un sourcil sous la surprise, prêt à lui grogner dessus pour lui demander ce qu’il lui prenait jusqu’à ce qu’il n’ouvre enfin la bouche. « He ? » Il fronça ses sourcils, plissant son front, le fixant avant de lui mettre la main sur le front. « T’as pas de fièvre pourtant…. » Il était en train de rabaisser sa main lorsque Sundae continua sur sa lancée, le bloquant parfaitement dans son geste. « Un genre de héros, j’l’ai vu dans ce magazine... tu sais, ‘Vereuveteuh’ ? C’était dans l’un des numéros des daronnes, va savoir à quoi leur sert leur abonnement à ce truc vu comment elles se sapent. Jamkkanman… » Oh non…. Il avait vraiment lu ça… et ce numéro-là forcément ? Yong Shin ferma ses yeux sur le coup, serrant le poing en se maudissant intérieurement. Il voulut le rattraper, le faire se rallonger, parce qu’il savait pertinemment que Dae allait lui chercher le magazine pour avoir une preuve de ce qu’il avançait. Et Shinie ne savait absolument plus où se foutre. Ah elle était loin la pokerface. Il fallait dire que la situation le prenait tellement au dépourvu qu’il ne savait pas comment réagir. Il posa sa main sur son front pour cacher ses yeux et sa honte, faisant tout pour ne pas voir Yoda qui revint et lui foutu presque le magazine sous le nez. Il repoussa faiblement le papier, se voir en photo le rendait incroyablement mal à l’aise, surtout en repensant à tout ce qui était arrivé et à sa discussion avec Tanie derrière. Il grogna. « Yah ! Dégage avec ce torchon…. » Il essayait néanmoins de ne pas trop bouger ou de ne pas parler trop fort, Potty ronflait toujours sur lui. Il le recouvrit correctement et soupira d’agacement avant d’entendre Yoda parler de l’article et du fait que ça serait presque formidable qu’il apparaisse là-dedans. Il avait envie de lui retourner une claque dans la tête. Vraiment, comment ça pouvait être génial ? Non seulement il risquait d’avoir les boss sur le dos, mais en plus il ne  voulait pas qu’on apprenne qu’il l’avait fait contre de l’argent. Et il entendait déjà les gens se moquer de lui comme le vieux de l’épicerie ou leur prof du genre : t’étais en train de nettoyer les chiottes et t’as voulu avoir un peu de gloire ? Non merci, il ne voulait pas se justifier, mais cette histoire le travaillait tellement qu’il ne sut cacher ce qu’il ressentait, Dae le fixait alors d’un air ultra suspicieux. Shinie se mit à rougir, fixant le vide dans un malaise involontaire, croisant ses bras en faisant attention au petit. « Mweo…. » Il soupira longuement en évitant son regard au possible, mais il le sentait fixement sur lui. « Aish…. » Il ferma ses yeux avant d’abdiquer, murmurant archi faiblement. « C’était moi…. » Il tourna légèrement sa tête et vit le regard ahuri de Hyodae. « D’ailleurs, je comprends même pas comment tu peux dire que c’est un double carrément canon, même si j’avais un double, il pourrait pas être plus canon que moi. » Il rallait faussement pour essayer d’échapper un peu au truc sans y arriver. « J’me suis retrouvé là-dedans pour X raisons et le gars s’étouffait, il était gros et un nabot essayait de lui sauver la mise sans succès. Tu voulais que je fasse quoi ? J’pensais juste… que ça serait pas publié. » Il pensait que Sky aurait réussi à se débarrasser des clichés, visiblement non… Et encore, il n’y en avait qu’un et son visage était caché. C’était déjà ça. « T’as même pas reconnu ma chemise alors que c’était celle que j’avais acheté avec toi pour le mariage d’un des boss. » Où ils avaient été recrutés comme vigile il y avait quelques mois de ça. « Aigoo… c’est vraiment la honte. » Il se massait le front en grognant faiblement avant de le fixait, son regard de tueur faisant pression sur le pauvre Yoda. « J’te jure que si t’en parles, je te tue ! Et je plaisante pas ! » Il savait que si on commençait à en parler, il allait devoir dire comment il avait fait pour atterrir là-dedans, de une, il en avait honte parce que c’était une pseudo sorte de prostitution à ses yeux, de deux, il ne voulait pas que Shi Na culpabilise en apprenant qu’il l’avait fait pour elle. « Sérieusement Dae…. Garde-le pour toi… même Mikki, dis rien. » Après tout, il se retenait bien de parler à qui que ce soit de ce qui se passait entre Min Ki et Ra Hael alors il pouvait bien demander ça. Il avait un regard implorant, mine de rien même si personne ne l’avait soupçonné d’être du menu fretin durant le dîner, il n’était qu’un parasite s’étant incrusté le temps d’une soirée dans la haute société. Il avait envie de lui expliquer pourquoi, il savait que Dae ne le jugerait pas, mais son égo en prendrait sûrement un coup, il voulait tellement être un roc pour ses sœurs, surtout pour Sushi et en même temps, il se disait que si jamais il crevait rapidement, il fallait bien quelqu’un au courant de tout ça.

« J’l’ai fait pour Shishi arasseo ? Et j’ai pas envie qu’elle l’apprenne. Elle a des soucis au lycée, des filles lui font la misère et elles lui avaient ruinés son uniforme…. Et tu sais comme c’est cher ces merdes…. » Il fixa un moment Hae Ri, lui caressant doucement ses cheveux noirs en pensant à sa sœur. « J’suis allé voir sa directrice pour lui demander que ça se calme… Elle m’a vraiment envoyé chier et le pire c’est que je devais rester calme pour que Shi Na n’en pâtisse pas. » Il attrapa le magazine et le jeta plus loin. « Quoi qu’on fasse, on sera toujours des parasites aux yeux des gens. Ça changera quoi que je sois passé dans un journal pour ados attardés ? Rien, mais j’entends déjà les moqueries. Personnellement, j’m’en fous, je suis un crétin, c’pas de ma faute si tu déteins sur moi, mais Sushi a pas besoin de le subir encore plus. » Il posa sa tête contre le mur et ferma ses yeux comme pour clore la discussion même s’il savait parfaitement que ça ne l’arrêterait pas. « On est rien dans cette vie de merde…. Mais eux ils peuvent encore s’en sortir. » Il pensait à ses sœurs et à mini Yoda en disant ça. C’était sûrement une de ses plus grandes motivations, le fait de leur donner une meilleure vie. Il se posa un peu contre Yoda pour l’inciter à aussi se mettre contre lui. « Et puis…. Tu te démerderas seul pour le parc hein…. Hae Ri doit pas me voir comme ça, je dégagerai avant que le soleil se lève. » Il sentait déjà son chingu râler, prêt à le frapper aussi de lui avoir collé une corvée pareille dans les pattes.

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Sun Hyo Dae
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Sun Hyo Dae
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« Parce que tu crois que j’vais te dire si j’ai une mission à faire ? » « J’te frapperais s’il te restait un centimètre carré de peau encore intact », marmonna-t-il sombrement. Il était sérieux en plus, Shin était trop perso pour le coup et autant il avait bien droit à ses secrets en temps normal, autant l’idée n’était plus valable lorsqu’il se trouvait dans un état pareil. « Tu préfères y aller en solo ou avec un type aussi fiable que mini-Chang ? Amoché comme tu l’es tu feras clairement fuir les honnêtes gens mais pour ce qui est des mecs qui voudront te faire la peau, tu pourrais mettre une pancarte ‘point faible, frappez ici’ sur chaque zone sensible que ce ne serait pas plus évident. Aish, pourquoi j’me fatigue avec une tête de mule comme toi. » Il n’y avait qu’à voir sa tête pour comprendre à quel point les mises en garde lui passaient au-dessus. « Si tu te fais tabasser, fais-moi plaisir : garde des forces pour te traîner jusqu’ici, histoire de me laisser l’honneur de te buter moi-même. » Il se laissa détourner de son attitude inquiète par une réminiscence inattendue et s’approcha pour s’assurer de ce qu’il avait cru voir. « On dirait un esclave, c’est bon à voir. Rampe chieur. » Il tira une tête de deux pieds de long sur le coup avant de répliquer. « Mais c’est toi qui a accouru quand je t’ai sifflé », ricana-t-il avec un sourire moqueur au coin des lèvres. Enfin, blague à part il avait une autre préoccupation…  « T’as pas de fièvre pourtant…. » Dae ne répondit pas et lança sa bombe, sans s’attendre à ce qu’elle ait tant d’impact sur son ami. Il ne vit pas non plus immédiatement le changement d’attitude, puisqu’il s’était détourné pour récupérer les preuves. Yong Shin poussa mollement le journal en grognant et Hyo Dae secoua un peu le magazine. « Mais jette un œil, c’est frappant ! » « Yah ! Dégage avec ce torchon…. » Il haussa un sourcil, perplexe. « Quoi t’as peur que le toucher porte atteinte à ta virilité ? J’crois pas que les magazines aient le pouvoir d’émasculer un mec par un simple contact hein. » M’kay, tant pis pour lui. Le plus jeune commenta malgré tout l’article, tant que ça restait de l’ordre du « et si » ça semblait carrément cool. Alors certes, ils n’étaient pas maîtres de leurs vies et ne pouvaient pas se permettre de se faire remarquer – mais à quoi bon y penser puisque ce n’était pas Shinie ? « Même nos mères ont dû faire le rapprochement, vu qu’elles ont marqué la page », ajouta-t-il en guise de.. de quoi, de test ? Ne, quelque chose de ce goût-là. Yong Shin était carrément étrange, en fait. « C’était moi… » « Hm ? » Il mit un temps à capter ce que venait de dire son homologue. « Oh. Oh ! Jinjja ? » Trop surpris pour être loquace, il attendit simplement que Shin complète son aveu. « D’ailleurs, je comprends même pas comment tu peux dire que c’est un double carrément canon, même si j’avais un double, il pourrait pas être plus canon que moi. » Hyo Dae fit mine de s’étouffer en toussant, plus pour le taquiner que parce qu’il pensait sérieusement le contraire. « Là t’essaye de gagner du temps », rajouta-t-il malgré tout pour lui faire comprendre que tourner autour du pot ne l’aiderait pas à y échapper. « J’me suis retrouvé là-dedans pour X raisons et le gars s’étouffait, il était gros et un nabot essayait de lui sauver la mise sans succès. Tu voulais que je fasse quoi ? J’pensais juste… que ça serait pas publié. » Le Dae faisait tous les efforts possibles pour ne pas se fendre ouvertement la poire. « Tu parles ! Un peu d’action pendant leurs soirées mondaines ennuyeuses, tu penses bien qu’ils ne louperaient pas l’occasion de publier. » « T’as même pas reconnu ma chemise alors que c’était celle que j’avais acheté avec toi pour le mariage d’un des boss. » « Je ne reconnaitrai rien du tout tant que tu refuseras de porter du KTFU. » Korean Twins Fuck You, la marque coréenne et américaine que deux frères avaient lancée quand le trio était encore gamin. Mikki et lui étaient fans de ces deux-là depuis le début – c’étaient des breakdancers à la base – et s’étaient même teints en blond à une époque parce que selon leurs modèles, « y’avait que ça de vrai ». Ils avaient même adopté plusieurs de leurs motto, parmi lesquels leur favori avait clairement été « Si un prof se tue à t’expliquer, sois patient : laisse-le mourir ! » De toute façon, les enseignants étaient presque tous de la même trempe : ils voyaient les gosses pauvres comme des causes perdues et les transféraient dès que possible, comme s’ils se renvoyaient inlassablement des boulets indésirables. La seule exception à la règle avait été le petit brin de femme mentionné plus tôt. Une miniature incroyablement tenace et vachement attachante qui leur avait presque donné envie d’espérer. Presque. Avant que l’année ne se termine et que la réalité ne les rattrape. « Aigoo… c’est vraiment la honte. » Il grondait comme un loup menaçant. « Chien galeux », le singea un Sundae trop habitué à son regard de killer pour être autre chose qu’amusé. « J’te jure que si t’en parles, je te tue ! Et je plaisante pas ! » Ah ça ! Il éclata de rire cette fois. « Alors toi tu rêves ! Si j’avais douté un moment, tu viens de me donner l’impulsion nécessaire pour la dénonciation ! » Il en oubliait presque… que Shin avait des méthodes pour le forcer à craquer. « Sérieusement Dae…. Garde-le pour toi… même Mikki, dis rien. » Pourquoi tant de sérieux tout à coup ? La mine sceptique du concerné était claire : il lui faudrait être convaincant pour lui faire promettre le secret, même à Mikki.

« J’l’ai fait pour Shishi arasseo ? Et j’ai pas envie qu’elle l’apprenne. Elle a des soucis au lycée, des filles lui font la misère et elles lui avaient ruinés son uniforme…. Et tu sais comme c’est cher ces merdes… » Hyo Dae reprit immédiatement son sérieux, signe que l’argument avait fait mouche. « Pas qu’avec ces tep- j’veux dire, ces pestes de basse catégorie, si tu veux savoir... » Il avait commenté à voix basse. Son interlocuteur ne sembla pas l’entendre, puisqu’il continua sur sa lancée en parlant d’un rendez-vous avec la directrice. Inutile, visiblement. Dae hocha simplement la tête. Il n’avait même plus la force de se sentir amer pour ces choses-là. Il y avait fait face pendant  la scolarité de Nana autant que pendant la leur ; très tôt, on leur avait fait savoir qu’ils se trouvaient au bas de l’échelle et n’y pourraient rien changer. Shinie balança le magazine plus loin, ajoutant qu’ils étaient et resteraient des « parasites » aux yeux de ceux qui étaient qualifiés d’élite. Et que dire à ça ? Il y avait en quelque sorte des exceptions, certes. Il avait eu la surprise de tisser avec Bekah une drôle de relation, par exemple – une sorte d’amitié vache. Vite fait. Mais c’étaient le genre « d’écarts » qu’elle n’assumerait probablement jamais, non ? Parce qu’ils n’étaient pas du même monde. Il serait le type qu’elle ferait semblant de ne pas connaître en public.  Un concept qu’il ne comprenait pas franchement, lui qui ne se soumettait pas aux qu’en dira-t-on. « Personnellement, j’m’en fous, je suis un crétin, c’pas de ma faute si tu déteins sur moi, mais Sushi a pas besoin de le subir encore plus. » « Que veux-tu, même les meilleurs des modèles ne sont pas parfaits », soupira tragiquement le « crétin qui déteignait sur Shinie ». Il capta un détail à retardement : « Sushi ? Trop d’émotions te submergent, tu laisses échapper des surnoms perso on dirait. » La remarque était taquine, il n’avait jamais entendu l’armoire à glace appeler sa petite sœur « Sushi », en 13 ans… euh, 14 ? Quel âge elle avait, déjà ? Les yeux plissés dans le noir, il commença le compte, mais Shinie le ramena au sérieux de la conversation. « On est rien dans cette vie de merde…. Mais eux ils peuvent encore s’en sortir. » Yoda tourna la tête vers lui et posa une main un peu plus haut que le genou de celle de ses jambes qui avait été plutôt épargnée. Il serra un peu en signe de soutien. « On n’est peut-être rien pour ce système parce que notre valeur ne se calcule pas au nombre de zéro de notre compte en banque. Mais on existe, on compte, tant qu’on est ensemble. Et ça vaut bien plus que les courbettes auxquelles on n’a pas droit, ça vaut plus que les paillettes et que le succès éphémère qui se perd dès l’apparition de la première ride. » Il plongeait régulièrement dans cet autre univers – parce que c’était ainsi qu’il voyait le quotidien des riches. Et cette vie-là lui semblait creuse. Eux, ils s’échinaient à travailler, mais leur vie avait un but ; ils n’étaient pas dirigés par les dernières modes, les futures tendances, ils étaient plutôt bien ancrés dans la réalité, tantôt sublime tantôt mortifiante. C’étaient les moments passés entre eux qui dissipaient les horreurs dont ils étaient témoins et acteurs, et Hyo Dae était reconnaissant d’avoir au moins ça… il en connaissait d’autres qui n’avaient droit qu’aux aspects les plus sombres, et pas le moindre réconfort.

« Et puis…. Tu te démerderas seul pour le parc hein…. Hae Ri doit pas me voir comme ça, je dégagerai avant que le soleil se lève. » Dae râla, non pas pour la forme mais parce qu’il se sentait vraiment dans la panade, là ! « Aish, tu sais bien que le gosse et moi on est en froid. Ce ne sera pas une balade, plutôt carrément une pénitence… » Son commentaire sombre fut suivi d’un coup d’œil en direction de l’enfant, pour s’assurer qu’il dormait toujours et ne criserait pas après avoir entendu son paternel évoquer cette triste vérité. « Comment tu fais pour être si préoccupé par l’avenir ? La majeure partie du temps je n’y pense même pas, j’avance au jour le jour sans me poser de question. » Il se frotta le menton, essayant d’envisager une occasion ayant pu le faire imaginer un Hae Ri déjà grand vêtu d’un uniforme quelconque, ce que serait sa vie –meilleure ou pire que celle de son père –, etc. Sans succès. Il ne savait même pas où lui-même serait  d’ici un ou deux ans. « Et concernant Shina et Yohee… », reprit-il en passant du coq à l’âne, revenant sur un sujet effleuré plus tôt. « Pourquoi tu t’évertues à te débrouiller seul avec elles ? D’accord, Mickey et moi on n’est pas les mecs les plus responsables du monde. Mais tu sais qu’on préférerait mourir plutôt que laisser tes sœurs dans la panade, ne ? » Parce que les Sun-Shim ce n’était pas une simple histoire d’amitié. C’était une famille recomposée, non pas par la génétique et le sang, mais choisie. Une famille de cœur. « Si je devais galérer financièrement pour la scolarité de Hae Ri, si je peinais à lui garantir un loyer et des vêtements décents, tu trouverais juste que je me taise et que je garde mes problèmes pour moi ? » Il se tut un instant pour laisser Yong Shin y réfléchir, même s’il était certain que la réponse était une évidence : non. « Il est encore tôt pour le mioche, je m’en sors de justesse en jonglant entre deux jobs, mais ce sera peut-être plus difficile l’an prochain, ou l’année d’après ; qui sait ? A ce moment-là, je te le dis tout de suite : mon attitude dépendra de la tienne. » Il se détacha du mur pour se tourner face à KimShim et le fixer sans détours. « Si tu m’éjectes de ta vie en ne me disant que ce que tu veux me laisser voir et entendre, je ferai pareil. » Son ton n’était pas dur, loin de là. Il parlait de façon parfaitement calme et posée, parce qu’il n’était pas question de menace ou d’ultimatum. Il ne mettait pas son ami au pied du mur, plutôt face à une réflexion qui lui semblait logique. « Hyung, depuis quand la fierté et la peur de déranger ont leur place entre nous quand il est question de temps ou d’argent ? Ce qui est à moi t’appartient tout autant et tes sœurs et toi faites partie de mes priorités, ça a toujours été le cas. Que tu ne veuilles pas que Shi Na sache combien tu galères, que tu veuilles la préserver, je peux le comprendre. Mais qu’est-ce que tu as à cacher que Mikki et moi n’ayons déjà vu ou vécu ces 23 dernières années ? » Leurs parents se prêtaient et s’empruntaient fric comme nourriture depuis qu’ils étaient hauts comme trois pommes, s’envoyaient ou s’échangeaient leur marmaille dès qu’ils ressentaient le besoin de souffler, s’entraidaient lorsque la santé de l’un d’eux défaillait ; et Hyo Dae même, ces dernières années, n’avait jamais hésité à faire appel à Shin pour le soutenir concernant Harry. Pas même à minuit passée, pas même alors que son ami s’avérait être cassé de toute part. La main qu’il avait laissée au-dessus du genou de son vis-à-vis se ferma en poing et le frappa légèrement, comme pour le secouer. « Laisse-moi participer. Ce ne serait qu’un juste retour des choses. Si tu crains d’être un poids ou de m’être redevable vois-le comme un échange de bons procédés, un soutien en contrepartie de tous les services que tu me rends et de tes efforts avec mon fils. » Il trouvait assez triste de devoir le présenter de cette façon, mais toute argumentation serait bonne si elle parvenait à atteindre Yong Shin. « Je ne t’impose rien, mais penses-y. Jebal. »
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Kimshim • I don't care, I have 'em.
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How cold have I become, I didn't want to lose you by what I've done. In your deepest pain, in your weakest hour, in your darkest night, you are lovely. I don't wanna look you in the eyes. You might call me away, I don't wanna give you the chance to make me stay and the hardest part in all of this is. I know my way back I don't want to go and let you see all that has become of me, I should've know, I should've known. I didn't have a chance
Just the two of us

« J’te frapperais s’il te restait un centimètre carré de peau encore intact » Il s’était douté d’une réponse pareille à vrai dire, ça ne l’étonnait pas vraiment de Hyodae… Et Il avait tourné sa tête sur le coup pour éviter d’affronter son regard. « Tu préfères y aller en solo ou avec un type aussi fiable que mini-Chang ? Amoché comme tu l’es tu feras clairement fuir les honnêtes gens mais pour ce qui est des mecs qui voudront te faire la peau, tu pourrais mettre une pancarte ‘point faible, frappez ici’ sur chaque zone sensible que ce ne serait pas plus évident. Aish, pourquoi j’me fatigue avec une tête de mule comme toi. » Certes, il n’avait pas tout à fait tort. Pas du tout tort même. Et Shinie espérait sûrement compter sur la réputation qu’il avait cumulée avec les années pour faire en sorte que ça ne passe. Il ne disait rien sur ça et continuer de rouler des yeux dans le genre : cause toujours tu me fais chier. Il n’avait juste pas envie de montrer à Dae qu’il n’avait aucun argument solide contre lui et qu’en effet, il ne voulait plus se taper ce genre de situation. « Pour ma défense… c’était pas prévu ce soir et j’y peux rien si on m’a confié mini-Chang à débourrer…. » Il parlait de lui comme d’un jeune poulain à dresser, m’enfin, ce n’était pas vraiment faux non plus. « Mais c’est toi qui a accouru quand je t’ai sifflé » Il était prêt à lui foutre un coup sur l’arrière de la tête mais Hyodae s’en allait trop rapidement et il n’était pas en position pour pouvoir le rattraper le dégommer, comme il l’aurait fait en temps normal. Il se contenta de rester à sa place en ronchonnant longuement mais à voix basse pour ne pas réveiller le petit. « Quoi t’as peur que le toucher porte atteinte à ta virilité ? J’crois pas que les magazines aient le pouvoir d’émasculer un mec par un simple contact hein. » « Aish, c’pas une question de virilité andouille ! C’est juste stupide d’avoir ce truc entre les mains ! » Il ne savait pas comment être plus claire, enfin si. Avouer la vérité était sûrement la seule chose à faire. Lorsqu’il remarqua à quel point Yoda ne fut pas loquace, il eut envie de le frapper pour le secouer mais se retint tout bonnement. « Je ne reconnaitrai rien du tout tant que tu refuseras de porter du KTFU. » « Tu m’emmerdes avec KTFU, tu peux pas te contenter de l’avoir en commun avec ta moitié gémellaire ? » C’était clair au moins, et puis, il aimait bien son style. C’était souvent simple mais ça passait partout au moins, dans la rue, à la maison, au boulot. Il en fallait bien un pour se détacher du lot non ? A cette remarque, il ne put s’empêche de se souvenir de la période blond pétasse des gars et des phrases qu’ils avaient piqué à leurs idoles en s’évertuant à les imiter parfaitement, avec une philosophie de vie allant avec et un Yong Shin qui passait son temps à se foutre de leurs tronches. « Chien galeux » « Macaque crasseux. » Un autre moyen de se dire je t’aime, bien entendu. Comme prévu, Hyodae n’avait pas envie de tenir sa langue. Pourquoi le faire alors qu’il pouvait enfin clamer à haute, très, très, très haute voix qu’une de ses connaissances était dans le Velvet Dust et qu’en plus c’était son Kimshim ? Pourquoi se taire franchement ? Mais le géant voulait tout sauf une publicité prolongé, il ne voulait tellement pas avoir à expliquer pourquoi il était là-bas et la seule façon de le faire était d’être honnête. Ah l’honnêteté. Entre eux, c’était une règle d’or, c’était comme ça… Mais il avait bafoué leur règle d’or il y a 8 ans quand après avoir pleuré durant toute une nuit à l’annonce de sa maladie il s’était réveillé le matin et leur avait souris en lançant un parfait : je vais bien. Non, il n’allait pas bien, depuis 8 ans, il n’allait pas bien… depuis 23 ans, il avait toujours été le plus à la traîne à la course, le moins endurant, le moins réactif, il savait pourquoi, mais il ne l’avait jamais dit. Il n’avait jamais été honnête et cette partie de sa vie le rongeait énormément. Parce qu’il savait que les grumeaux allaient le détester sur le coup en apprenant la vérité… Parce qu’il avait peur de lire l’inquiétude dans leurs yeux. Cette chose qui rendrait alors sa maladie si réelle…. Si mortelle. « Que veux-tu, même les meilleurs des modèles ne sont pas parfaits » « T’es parfait en tragicomédie surtout toi. » Une vraie drama queen, Mikki et lui se faisaient la même réflexion presque tous les jours. Il se mit à rougir quand Yoda lui fit remarque son adorable Sushi… C’était vrai, il ne l’employait qu’avec elle en temps normal. C’était son petit truc mielleux, ce petit quelque chose qui faisait automatiquement sourire sa cadette même quand elle était en train de pleurer. Elle était son petit sushi parce que quand elle est née, ce fut le seul mot qu’il fut capable de prononcer en la voyant et qu’il se souvenait du sourire heureux de son paternel. « Te moque pas… Saekki… » Il grogna faiblement en le regardant comme un coq alpha mâle de basse-cours. Il bougea légèrement, la position commençait à le tuer peu à peu, son dos lui faisait horriblement mal, tout comme le reste de son corps et la douleur allait sûrement le maintenir éveillé. Il eut néanmoins un sourire en coin en entendant Yoda philosopher, c’était sublime comme réflexion, sûrement parce qu’il le disait avec un flegme incroyable. « Aish…. Et c’est moi que tu traites de vieux sage ? Babo. » C’était clairement l’hôpital qui se foutait de la charité, mais il n’avait pas tort, au moins, ils existaient pour de bonnes raisons, même si souvent ils finissaient plus par en chier que par apprécier la chose.

« Aish, tu sais bien que le gosse et moi on est en froid. Ce ne sera pas une balade, plutôt carrément une pénitence… » « Eh bah justement ! » Il posa ses grandes mains sur les oreilles de son neveu pour être sûr qu’il n’entende rien de tout ça. « Amuse-toi un peu avec lui non ? Ça libérerait sûrement les tensions ! » Il soupira faiblement avant de recouvrir à nouveau le petit alors que lui commençait à être en sueur, mini-Sun tenait aussi chaud que son père et son oncle et Kimshim était déjà du genre à être une bouillotte vivante alors la chaleur commençait vraiment à le faire monter en tension alors que le gnome semblait parfaitement heureux sur son matelas humain. « Comment tu fais pour être si préoccupé par l’avenir ? La majeure partie du temps je n’y pense même pas, j’avance au jour le jour sans me poser de question. » Il se figea sous cette question. Comment lui expliquer ? Comment lui dire… comment lui faire comprendre ? Il ne savait pas. Il ouvrit simplement la bouche en espérant qu’une explication plausible ne sorte de ses lèvres par miracle, mais non, rien ne vint et pour ne pas passer pour un con, il détourna simplement son regard. Finalement, il sut quoi dire dans un soupir. « Parce que j’ai promis de le faire. » Sur le tombe de son paternel, il avait promis de s’occuper de tout et de veiller à l’avenir des filles sans penser forcément au sien. Il l’avait dit. Mais Yoda ne semblait pas prêt à s’arrêter de discuter. Il avait sa voix calme et posée, cette voix que Shinie redoutait parce qu’il savait ô combien tout cela allait être sérieux et ô combien il allait être touché. « Pourquoi tu t’évertues à te débrouiller seul avec elles ? D’accord, Mickey et moi on n’est pas les mecs les plus responsables du monde. Mais tu sais qu’on préférerait mourir plutôt que laisser tes sœurs dans la panade, ne ? » « Je sais bien…. » Bien-sûr qu’il savait qu’ils préféreraient crever plutôt que de laisser les filles dans la merde, comme lui avec Nana, ça allait de pair, c’était normal, il n’avait pas besoin que Sundae lui confirme pour le comprendre, il le savait depuis longtemps. Parce qu’ils étaient tous une famille, parce que déjà leurs parents agissaient comme ça et parce qu’à eux trois, ils étaient un des noyaux les plus solides de ce foutu monde. « Si je devais galérer financièrement pour la scolarité de Hae Ri, si je peinais à lui garantir un loyer et des vêtements décents, tu trouverais juste que je me taise et que je garde mes problèmes pour moi ? » Il ne dit rien sur le coup, mais lorsqu’il planta son regard dans les yeux de Dae, la réponse était limpide : Non. Bien sûr que non. Et si ça arriverait, il serait sûrement en rogne, il le savait. « Andwae…. » Il avait une voix grave, feutrée, calme mais chevrotante, l’émotion le gagnait de plein fouet et ça n’était pas prêt de se calmer, surtout que Hyodae continuait sur sa lancée. « Il est encore tôt pour le mioche, je m’en sors de justesse en jonglant entre deux jobs, mais ce sera peut-être plus difficile l’an prochain, ou l’année d’après ; qui sait ? A ce moment-là, je te le dis tout de suite : mon attitude dépendra de la tienne. » La surprise fut grande pour lui. C’était quoi ? un ultimatum ? une menace ? Il espérait le faire céder en lui lançant des choses pareilles ? C’était sûrement pire depuis que Dae s’était tourné pour lui faire face. Il n’avait plus d’échappatoire, il ne pouvait plus juste tourner sa tête et esquiver la chose, il devait l’affronter, mais c’était si douloureux. Hyodae ne se rendait pas compte de ce qu’il était en train de créer, de remuer. Plus il parlait et plus le géant s’effondrait intérieurement, il tremblait faiblement et ça l’étonnait presque que son double n’ait pas remarqué ça comme il avait sa main sur sa cuisse depuis un certain temps. Il essayait de se concentrer sans succès. Il se sentait comme un rocher en pleine mer que les paroles de Dae martelaient comme des vagues violentes. « Si tu m’éjectes de ta vie en ne me disant que ce que tu veux me laisser voir et entendre, je ferai pareil. »

C’était trop…. C’était beaucoup trop pour lui. Il avait baissé sa tête, incapable de le regarder encore, heureux d’avoir les cheveux assez longs pour cacher une partie de son visage. Il avait toujours les bras croisés et l’écoutait encore parler sans même savoir quoi articuler. Il n’avait jamais eu l’intention de l’éjecter de sa vie… il essayait juste de faire en sorte (maladroitement) et sans s’en rendre vraiment compte de ne plus être si important que ça pour ne pas que ça les détruise en partie quand le moment fatidique arrivera. Lui-même savait que ce qui était pire que de perdre un parent serait de perdre l’un d’entre eux. Mais comment lui dire ? Comment lui avouer qu’il allait crever bien assez tôt. Que s’il faisait tout ça, c’était parce qu’il avait encore le temps de le faire. « Hyung, depuis quand la fierté et la peur de déranger ont leur place entre nous quand il est question de temps ou d’argent ? Ce qui est à moi t’appartient tout autant et tes sœurs et toi faites partie de mes priorités, ça a toujours été le cas. Que tu ne veuilles pas que Shi Na sache combien tu galères, que tu veuilles la préserver, je peux le comprendre. Mais qu’est-ce que tu as à cacher que Mikki et moi n’ayons déjà vu ou vécu ces 23 dernières années ? » « C’est pas ça. » Il n’avait toujours pas redressé sa tête, il ne voulait pas encore l’affronter. « J’ai pas besoin d’un contrat…. D’un acte verbal… ou d’une merde pareille pour savoir que si je devais crever demain, vous serez là pour les filles. Je le sais…. Je le sais tout comme toi tu sais que je serais là pour Hae Ri, Nana ou Mikki s’il t’arrivait quelque chose. » Il avait une voix faible et tremblante, une voix inhabituelle. « Je le sais…. J’avais juste honte…. D’avoir été payé contre de la compagnie, de mettre rabaissé à ça pour assumer ce rôle de frère paternel qu’on m’a collé à la mort de mon père. J’assume beaucoup sans vous le dire, c’est vrai. Mais c’est pas contre vous… C’est pas par fierté…. » Il sentit le poing de Yoda s’abattre sur sa cuisse dans un petit coup, alors qu’il luttait toujours contre le flot émotionnel qui se déversait en lui. « Laisse-moi participer. Ce ne serait qu’un juste retour des choses. Si tu crains d’être un poids ou de m’être redevable vois-le comme un échange de bons procédés, un soutien en contrepartie de tous les services que tu me rends et de tes efforts avec mon fils. » « Hajima.... Hajimaseyo…. Taies-toi…. Fermes-là…. » Cette fois-ci, il ferma ses yeux…. Et des gouttes salines vinrent s’écraser sur la main de son Mate. Elles semblaient si lourdes…. Si écrasantes, sûrement parce qu’elles étaient les premières à tomber devant lui en 23 ans. Yong Shin redressa enfin son visage, son regard si dur et confiant était devenu triste et noyé dans un flot de larmes. Il se détestait à ce moment-là d’être si mal. « Si j’veux tellement assumer avec les filles… au risque de vous blesser, c’est pas parce que j’vous pense incapables, irresponsables… ou abrutis…. J’te confierai ma vie Hyodae…. Et sans la moindre hésitation. » Il sentit un coup dans sa poitrine, ses lèvres avaient de nouveau une mauvaise coloration, il avait mal, autant parce qu’il vivait moralement que par la douleur physique. « Toi et moi on sait que demain on peut se retrouver avec une balle entre les deux yeux. Les types morts jeunes dans notre métier ça arrive toutes les s’maines. Pourquoi on serait des exceptions ? J’assume mes sœurs à en crever à petit feu parce que je sais que j’ai 90% de risque de plus pouvoir le faire d’ici quelques années. » Vérité à moitié avouée…. Il avait posé une main sur son cœur douloureux en lui disant ça, le regardant dans les yeux, utilisant le boulot qu’ils faisaient comme prétexte. Mais il parlait bien de sa maladie dans un détournement des plus subtiles. Il ferma ses yeux en sentant à quel point son cœur pouvait battre de façon anarchique, à quel point ça le renvoyait chaque soir et chaque matin à l’idée que ça pouvait être déjà la fin. Il avait tellement envie de lui dire, tellement envie de tout lui avouer, tellement envie d’avoir quelqu’un lui tenant la main avant que tout ne devienne complètement sombre pour lui, mais lorsqu’il vit le regard de Dae, il comprit qu’il n’avait pas le droit de lui faire ça, de lui coller ça sur les épaules, de lui demander d’assumer avec lui. Parce qu’au fond, c’était ça qu’il voulait fuir…. Voir les gars assumer sa maladie avec lui. « J’ai pas besoin de te demander de t’occuper d’elles, je sais que tu le fais, comme le jour où tu l’as sauvé d’une bande de salopards…. » Oui, il était au courant, l’ayant lu dans le journal intime de sa sœur, le feuilletant en se disant qu’il n’y trouverait rien d’intéressant… « Je sais que tu seras là, je sais que Mikki aussi sera là… J’le sais. J’voulais juste… faire les choses correctement avec elles tant que je le peux. J’ai jamais fait ça pour t’éjecter de ma vie…. Et je refuse que tu dises encore ça. Espèce de con…. Tu vois pas que j’peux pas vivre sans toi…. Sans vous…. » Il avait murmuré la fin, complètement épuisé, complètement à bout… Il inspira un grand coup avant d’essuyer son visage du revers de sa manche. C’était dur d’arrêter de pleurer quand on était en train de déverser tout ce qu’on retenait depuis 8 ans et tout ce qui faisait flipper pour le futur. C’était horrible, il ne s’était jamais senti aussi faible…. Aussi humain. Si seulement Hyodae pouvait comprendre au contraire… A quel point il avait mal de savoir qu’il allait le perdre bien trop rapidement. Parce que tout ce que Shin voyait dans sa propre mort, c’était qu’il ne serait plus avec eux… Certes, il ne serait plus envie pour le constater, mais c’était pareil… Il serait seul. Il serait sans eux…. Et cette pensée le dévastait. Il rabaissa sa tête, la tournant sur le côté en fermant ses yeux, espérant enfin se calmer. Quelle nuit….

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Sun Hyo Dae
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« T’es parfait en tragicomédie surtout toi. » « kamsahae hyung », remercia le dit comédien en faisant une petite révérence. Oh oui il le prenait comme un compliment, un éloge même ! Ce qui ne l’empêcha pas de se moquer gentiment du « Sushi » qu’avait laissé échapper Shinie. Le tout prit un tour plus sérieux lorsque celui-ci parla de leur place (inexistante) dans la société élitiste et Yoda reconnut dans ces phrases la philosophie qui avait rythmé leur philosophie ; il y apporta toutefois une touche un brin plus positive : avec le temps il s’était résigné et avait choisi de prendre tout ça avec philosophie. « Aish…. Et c’est moi que tu traites de vieux sage ? Babo. » Il forma un V de l’index et du majeur en souriant fièrement : « Sagesse GNS ! Confucius peut aller se rhabiller j’te dis. » Cette remarque lui aurait valu les foudre des darons s’ils avaient été dans les parages : la famille avait beau se dire chrétienne en tant de fêtes ou pour se libérer de quelques traditions, l’ancêtre restait une référence intouchable – ou une bonne excuse pour la mère Sun pour taper sur sa marmaille. Il comparait sa répartie à de la philosophie Facebook, histoire de casser un peu le sérieux de la réflexion. C’était pour ce genre d’élans que le surnom Yoda lui collait au train depuis quelques années et, même s’il trouvait ça marrant, Dae se sentait tout sauf l’âme d’un penseur. Voyons, ça gâchait l’image de tête brûlée qu’il cultivait avec soin depuis sa naissance !  Sauf que… son plaisir fut carrément gâché par l’annonce de la balade en tête à tête au parc. Juste Hae Ri et lui, comme c’était charmant. Il bougonna ouvertement, mais… « Eh bah justement ! Amuse-toi un peu avec lui non ? Ça libérerait sûrement les tensions ! » « Faux frère, tu te moques bien de mes doléances hein… » Shin avait recouvert les oreilles du petit au cas où et Sundae culpabilisa vaguement. Vaguement, parce qu’il était un poil trop inconscient pour se rendre compte de l’impact que pouvaient avoir ses mots sur un enfant si jeune… et si paumé.

Certains auraient sans doute pensé qu’il se sentirait parfaitement à l’aise avec l’aspect « jeux » qu’impliquait son rôle de père, puisqu’il était lui-même un grand gamin. D’autant plus qu’il n’avait généralement  pas de mal avec les enfants des autres… Mais avec son propre rejeton c’était tout le contraire. Il avait conscience du fait qu’Hae Ri avait besoin d’une figure d’autorité et ça le bloquait à un point incroyable. Il se sentait mal à l’aise et démuni, décalé, tout sauf à sa place dans la peau du géniteur responsable. Si Teddy avait été là, est-ce qu’elle aurait su changer les choses... ? C’était ce qu’il se demandait dans les moments durs. Il aurait vraiment voulu qu’elle soit encore là et lui dise comment faire (les femmes étaient plus douées pour ça, elles l’avaient dans le sang non ? Il le supposait du moins) ; qu’elle partage cette foutue histoire d’autorité parce que tout le monde était là pour gâter Harry et qu’il se sentait con de devoir se ramener en mode « mollo sur les bonbons, demi-portion, j’aurai pas de quoi faire soigner tes caries ». Le paternel radin et casse-couille par excellence, non ? Il n’y avait entre l’enfant et lui aucune complicité spontanée ; seulement une frustration latente, de l’incompréhension et des colères mémorables. Dae aurait aimé que Teddy soit là pour que Harry ne pleure pas seul la nuit en se demandant pourquoi sa mère avait préféré mourir plutôt que de devoir l’assumer. En se demandant ce qu’il avait fait pour que son irresponsable de père soit si foutument incapable d’arriver à se comporter correctement avec lui. C’était déjà une chance qu’il ait une famille nombreuse prête à le soutenir (avec forces remontrances au passage), parce qu’il ne pouvait même pas imaginer ce qu’il aurait fait s’il était seul… « Tu fais une bonne mère. » Il ricana en tapotant une nouvelle fois la cuisse de Shinie, tandis que celui-ci était occupé à remonter les couvertures sur Harry.

« Parce que j’ai promis de le faire », vint, plus tard, la réponse à l'une de ses questions après un moment de flottement. Bon gré mal gré, Yong Shin mentionnait son père – il n’eut pas besoin de le préciser pour que Dae le comprenne. Il savait trop bien combien les responsabilités qui étaient tombées sur les épaules alors jeunes de son ami avaient été lourdes à porter. Et l’étaient encore. Il s’était brusquement retrouvé en tant que pilier de toutes les femmes de la famille et, au lieu de s’en plaindre ou de se rebeller, il avait accepté son sort avec un sérieux peu commun, négligeant souvent ses propres besoins au profit de ceux de sa mère ou de ses sœurs. Cette maturité-là, Yoda ne l’avait toujours pas acquise en 6 ans et ne parvenait pas à la comprendre pleinement. Ce qu’il voyait, c’était que Shin donnait plus que ce qu’il avait, qu’il s’agisse d’énergie, d’argent, de temps. Il fixait la barre de ses propres exigences à une hauteur incroyable, visiblement sans se dire que compter sur quelqu’un d’autre les soulagerait, tant lui que ceux qui l’aimaient. Et ça, ça le frustrait, Hyo Dae. Il inversa les situations pour lui faire entendre la façon dont il comprenait les choses, prenant Hae Ri pour exemple, et la réaction fut précisément celle qu’il avait attendue : « Andwae… » Le jeune homme ne masqua pas son sourire, touché par toute l’affection que Yong Shin déversait sur le gamin encore haut comme trois pommes. Sidéré, également, de se sentir incapable de lui donner ouvertement autant d’amour, lui qui avait contribué à lui donner naissance. Il chassa ces pensées pour faire face à un KimShim qui l’écoutait tête basse, mais se figea en sentant une larme échouer sur sa main.

Par pudeur ou par gêne, il détourna les yeux, ne sachant comment réagir. Je ne pleure pas, avait été leur crédo dès l’enfance. Un membre en sang, le souffle court, les pensées en vrac ou le cœur en pièce, ils avaient toujours eu cette manie de fermer les poings, de serrer les dents, de lever les yeux au ciel pour défier la gravité et faire mourir la détresse liquide avant qu’elle ne se déverse en sillons humides le long de leurs joues. Il suffisait qu’un autre soit présent pour qu’ils ravalent leur peine ; Hyo Dae ne se souvenait pas avoir jamais vu son aîné craquer. Mais il le faisait, là, et Dae se sentait paralysé, incapable de comprendre ce qui pouvait le mettre dans un tel état. Il leva le bras en direction de la fenêtre qui les surplombait et l’ouvrit tant bien que mal. « Il pleut… », prétendit-il en fixant le ciel dégagé, comme pour lui offrir une excuse. « Toi et moi on sait que demain on peut se retrouver avec une balle entre les deux yeux. Les types morts jeunes dans notre métier ça arrive toutes les s’maines. Pourquoi on serait des exceptions ? J’assume mes sœurs à en crever à petit feu parce que je sais que j’ai 90% de risque de plus pouvoir le faire d’ici quelques années. J’ai pas besoin de te demander de t’occuper d’elles, je sais que tu le fais, comme le jour où tu l’as sauvé d’une bande de salopards… » Dae acquiesça lentement, partagé. Ses incisives torturèrent un instant sa lippe et il se gratta pensivement la nuque, cherchant quoi dire tandis qu’il se calait de nouveau contre le mur. « Elle t’en as parlé ? J’pensais pas qu’elle le ferait. » Il aurait pensé qu’elle préférerait taire cet épisode pour ne pas inquiéter son frère. « Et pour le reste, hm. C’est vrai mais… la mort », il ne put s’empêcher d’émettre un rire léger, inconscient, tellement cette discussion lui semblait surréaliste – « même sans ça aucun de nous n’y échapperait, elle nous rattrapera bien tôt ou tard. Et même si elle ne nous fauche pas en pleine mission, il suffirait d’un rien pour qu’on la provoque autrement... » Il jeta un coup d’œil en coin à son ami puis précisa, l’air faussement dégagé : « En tombant d’épuisement par exemple, en manquant d’attention sur la route, en s’faisant tabasser dans un coin perdu alors que personne n’est au courant… j’sais pas pourquoi ça te travaille à ce point mais ce serait con que tu en fasses trop au point de clamser avant l’heure. » Etrange qu’il ne se soit pas rendu compte plus tôt de combien cette question obnubilait son hyung… Il se demandait de quoi ça venait. De son père ? La perte qu’il avait subie était peut-être l’une des origines de ses préoccupations… Aish, tout ça avait l’air beaucoup trop compliqué ! La psychologie, c’était franchement pas son truc.

« Je sais que tu seras là, je sais que Mikki aussi sera là… J’le sais. J’voulais juste… faire les choses correctement avec elles tant que je le peux. J’ai jamais fait ça pour t’éjecter de ma vie…. Et je refuse que tu dises encore ça. Espèce de con…. Tu vois pas que j’peux pas vivre sans toi…. Sans vous… » « J’le vois pas tout le temps », avoua-t-il, et l’éclat triste de son regard démentait son sourire détaché. « T’es toujours là pour nous et parallèlement j’ai l’impression que tu mets une barrière autour de ce qui te concerne. Mais… je veux dire, c’est ton droit hein. C’est juste… étrange, parce que j’en ai pas l’habitude–  Yah, ne me fais pas un état chingu, j’disais pas ça pour te mettre mal... ! » Il le fixait bizarrement, et pour cause : Shin avait vraiment l’air mal en point à cet instant précis. « Oublie ça hyung », abdiqua-t-il en reportant sa main au creux de l’épaule de son vis-à-vis en preuve de soutien. Il était mal à l’aise, avec l’impression soudaine de faire intrusion dans les retranchements de Yong Shin, de se trouver en terrain inconnu. Interdit. « Jamkkanman, j’vais nous prendre à boire… » Il se leva pour aller récupérer une bouteille de soju qu’il décapsula et ramena dans la chambre. Il en but plusieurs gorgées avant de la tendre à Shin – celui-ci ne buvait jamais beaucoup alors autant partager. « Aish, j’aimerais que demain n’arrive pas… trop de choses à rattraper, les trois jours de fièvre d’Hae Ri m’ont mis dans un pétrin incroyable. » Il se frotta le coin des yeux, ses deux doigts cernant la base de son nez, anxieux. S’il perdait ce job il… hein ? « Ah hyuuuung ! Tu vois comme tu déteins sur moi avec tes airs préoccupés ? » Habituellement les problèmes de ce genre lui prenaient la tête quelques secondes seulement puis il les oubliait. « Oh et n’utilise pas ça pour me dire que je suis moi-même trop pris pour que tu me demandes quoi que ce soit hein », prévint-il au cas où. « Si je galère avec le loyer en fin de mois c’est parce que je ne peux jamais m’empêcher de mettre de côté pour ma bécane et de m’acheter de nouvelles bombes. Mais ça reste entre nous, pas un mot à mes coloc. » Il lui fit un clin d’œil en lui piquant la bouteille. Dae, les motos et l’art de rue, c’était toute une histoire d’amour, tout le monde le savait. Sur ces points il était incorrigible. Mais il pouvait bien sacrifier ça pour donner un coup de main à son pote de toujours. Si jamais le concerné acceptait de le laisser faire, du moins !

Un sujet déplaisant lui revint alors à l’esprit. « Tu as eu des nouvelles du mac ces derniers temps ? J’ai reçu aucun appel depuis un moment. Juste la famille qui refuse de m’oublier. » Il préférait ne pas énoncer clairement le terme « mafia » quand le petit était dans les parages. « Pas que le trafic de femmes me manque hein, j’ai bien cru que son gorille m’avait percé un poumon la dernière fois. Mais je ne sais jamais si je dois être soulagé ou inquiet quand il me laisse me la couler douce. » Ce type les avait obligés à travailler pour lui, ce qui avait déjà été une raison pour eux de le prendre en grippe, mais il avait surtout une dent contre Hyo Dae depuis le jour où celui était intervenu en voyant Sansa avec un client. Vendre des femmes était une chose, vendre sa fille en était une autre. Il n’avait pas pu s’empêcher d’intervenir et la jeune femme et lui avaient disparu de la circulation pendant des jours. C’était d’ailleurs à elle qu’il devait d’être encore en vie ; le père Ilang ne pardonnait pas à ceux qui mettaient en rogne ses clients les plus importants. Ou pire : qui les frappaient. Et Dae avait eu la bonne idée de faire les deux. Alors certes, il était sauf, mais toutes les occasions étaient bonnes pour le passer à tabac, le pire étant qu’il n’avait pas le droit de se défendre lors de ces « corrections ». Encaisser des coups sans pouvoir lever le poing était aussi douloureux physiquement que psychologiquement. Autant dire que sa haine envers ce type (si on pouvait le considérer comme un homme) était à son paroxysme…
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++ faire rager Yoda en le gluant pendant une sieste
++ rendre Shishi un peu plus heureuse
++ péter la gueule à des petits cons
++ arrêter de sauver la peau des filles
++ manger du kimchi
++ ne pas crever avant 30 ans
Kimshim • I don't care, I have 'em.
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Je suis unique
UN BONUS POUR TES BEAUX YEUX:
CITATION: Quand tu tends la main, on te dévore le bras.
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Hyoshin • In your darkest night, you are lovely Empty

How cold have I become, I didn't want to lose you by what I've done. In your deepest pain, in your weakest hour, in your darkest night, you are lovely. I don't wanna look you in the eyes. You might call me away, I don't wanna give you the chance to make me stay and the hardest part in all of this is. I know my way back I don't want to go and let you see all that has become of me, I should've know, I should've known. I didn't have a chance
Just the two of us

Je ne pleure pas, je me taie, je ravale, ça ne servira à rien de toute façon. C’était ce qu’ils s’étaient toujours dit. Les larmes, ce n’était bon pour personne. Même à l’enterrement de son père, il n’avait pas su en verser. Le seul moment où tout avait craqué, c’était lors de cette fameuse nuit une fois seul dans sa chambre, une fois la terrible annonce lancée par sa mère qui était déjà trop alcoolisée. Il se rendit compte que ni lui ni les filles ne pouvaient compter sur elle et que les Sun avaient déjà 3 gamins qui leurs donnaient assez de boulot. Pourquoi en rajouter ? Il n’avait jamais voulu de ces responsabilités, il n’avait jamais voulu entendre à 15 ans qu’il crèverait bien assez tôt comme son paternel et qu’il devait si faire. On lui avait foutu un immense coup de pied au cul pour le propulser dans l’âge adulte sans lui demander son avis. Sans les filles… Il se serait révolté. Il n’aurait rien fait de tout ça, il serait sûrement déjà mort à faire deux fois plus le con. Mais lorsqu’il avait vu le regard complètement paniqué de Shishi et l’air perdu de Yoo Hee, il s’était résigné. Elles n’avaient pas méritées de se faire abandonner par tout le monde et certainement pas par lui, pas maintenant du moins. « Il pleut… » Il avait compris, il savait que Yoda détournait ses larmes pour qu’il puisse se ressaisir et les ravaler. Il savait parfaitement, d’un côté, il lui était reconnaissant, de l’autre, ça lui faisait se sentir encore plus minable, comme si tout ça n’était déjà pas suffisant. Néanmoins, il se devait de lui expliquer. « Elle t’en as parlé ? J’pensais pas qu’elle le ferait. » « Ani… Je l’ai lu dans son journal un jour en l’attendant pour l’amener au ciné. Elle l’avait écrit, c’est pour ça que depuis je deviens rouge dès que ça touche à son école et que j’y passe souvent sans lui dire. » C’était mieux, il savait être discret en plus, alors autant en profiter, mais après, il devait se retenir pour ne pas aller pousser de gueulante, il ne voulait pas en rajouter une couche encore et encore. « même sans ça aucun de nous n’y échapperait, elle nous rattrapera bien tôt ou tard. Et même si elle ne nous fauche pas en pleine mission, il suffirait d’un rien pour qu’on la provoque autrement... » C’était vrai…. Personne ne pouvait y échapper mais quand on se savait condamné, les choses changeaient. Quand son père trépassa, Shinie s’efforça de se dire que ça arrivait, que c’était comme ça. Lorsqu’il sut pour la maladie, une trouille s’empara alors de lui et depuis 8 ans, elle était encore là. Comment l’expliquer. Il ne savait pas. « En tombant d’épuisement par exemple, en manquant d’attention sur la route, en s’faisant tabasser dans un coin perdu alors que personne n’est au courant… j’sais pas pourquoi ça te travaille à ce point mais ce serait con que tu en fasses trop au point de clamser avant l’heure. » Il savait qu’il était visé dans les paroles de Yoda, mine de rien, il n’y était pour rien si ça avait autant dérapé cette nuit et il avait tout fait pour rester debout, sans la trahison de Mini-Chang, il n’aurait pas été si arrangé… Du moins, il préférait croire ça dur comme fer. « T’as raison… évitons de clamser avant l’heure… » Enfin, il disait ça mais… c’était de la pure ironie, ironie que Yoda ne pouvait comprendre puisque Shin n’arrivait pas lui expliquer pourquoi ça le démontait autant.

« J’le vois pas tout le temps » Ouch, ça faisait mal sans être une réelle surprise en réalité, il ne pouvait sen prendre qu'à lui..... Après tout, ils ne s’étaient jamais dit ce genre de conneries mielleuses mais Shinie aurait bien aimé l’entendre au moins une fois dans sa vie alors que son cœur le torturait à nouveau, lançant des décharges électriques dans tout son thorax, certes il était habitué, mais c’était de plus en plus violent. Le seul moyen efficace à ce moment-là était de fermer ses yeux. « T’es toujours là pour nous et parallèlement j’ai l’impression que tu mets une barrière autour de ce qui te concerne. Mais… je veux dire, c’est ton droit hein. C’est juste… étrange, parce que j’en ai pas l’habitude– Yah, ne me fais pas un état chingu, j’disais pas ça pour te mettre mal... ! » Shin se sentait au pied du mur. Quoi faire... quoi dire ? Comment avouer qu’en mettant ces barrières à la con, il espérait que son décès ferait un minimum de dégâts chez les gars alors qu’en fait, il avait juste envie de les laisser tomber et de tout partager avec eux comme avant. Comme au bon vieux temps. Il le laissa partir sans même le retenir, en profitant pour vraiment effacer ses larmes et ce moment intense de découragement et de trouille obvious. Mais il crevait de chaud. Attrapant une couette plus épaisse en tirant sur son épaule, il l’amena vers lui pour y déposer Hae Ri et lui mettre les couvertures sur le dos et l’oreiller sous la tête, vérifiant que le gamin ne se réveillait pas malgré le changement de matelas. Il se bougea douloureusement pour changer de position et se réinstalla quand Yoda arriva avec une bouteille de soju. Intérieurement, il grimaçait… mais d’un autre côté, il se disait que l’alcool lui ferait un peu de bien pour zapper les douleurs du soir. « Ah hyuuuung ! Tu vois comme tu déteins sur moi avec tes airs préoccupés ? » Il eut un petit rire en avalant une gorgée d’alcool, laissant la bouteille dans sa main en fixant le vide devant lui. « Tu deviens un peu adulte, c’est la fin du monde. » Il eut un petit rire moqueur en avalant une seconde gorgée, le liquide lui brûlait ses lèvres abîmées. « Oh et n’utilise pas ça pour me dire que je suis moi-même trop pris pour que tu me demandes quoi que ce soit hein » Il afficha une bouille d’ange en levant sa main comme pour dire : je ne vois absolument pas de quoi tu parles. « Si je galère avec le loyer en fin de mois c’est parce que je ne peux jamais m’empêcher de mettre de côté pour ma bécane et de m’acheter de nouvelles bombes. Mais ça reste entre nous, pas un mot à mes coloc. » « Parce que tu crois que je le savais pas déjà ? » Il lui céda la bouteille sans soucis. « Aish, t’as toujours été un grand gamin qui avait des étoiles dans les yeux juste à cause de ça et de l’adrénaline, je suis pas dingue hein ? Plus vieux que toi certes mais pas encore gâteux ! » Il le poussa le laissant s’étouffer avec sa gorgée de soju sans ménagement. Il voulait revenir le Yong Shin un peu chiant et râleur que grumeaux appréciaient tant. « Tu as eu des nouvelles du mac ces derniers temps ? J’ai reçu aucun appel depuis un moment. Juste la famille qui refuse de m’oublier. » Aish, autre sujet sensible. Oui, il en avait eu des appels, du moins, Mikki et lui parce qu’ils ne faisaient ça qu’à deux ou trois… Il se souvint alors de la morsure qu’il avait eu la dernière fois et regarda sa main qui était cicatrisée, se rappelant que c’était le soir-là qu’ils avaient trouvé Barbie aussi. « Pas que le trafic de femmes me manque hein, j’ai bien cru que son gorille m’avait percé un poumon la dernière fois. Mais je ne sais jamais si je dois être soulagé ou inquiet quand il me laisse me la couler douce. » « Honnêtement soit soulagé. » Il croisa ses bras et ferma ses yeux avant de finalement s’allonger sur le dos, bras croisés, yeux à nouveau clos. « On a été appelé avec Mikki et… la nouveauté c’est de balader des…. Jeunes fleurs. » A entendre par là, des filles mineurs, mais il essayait de mesurer ses paroles, au cas où… Entre Harry et les filles, il fallait faire attention. « J’ai l’impression de leur livrer Shishi à chaque fois qu’on y va. » Elles avaient le même âge, certaines étaient encore plus jeune… Comment ne pas avoir se sentiment ? Et puis, il savait que Hyodae et Mikki le comprendraient pour ça avec ce qui était arrivé à Nana…

Il soupira faiblement, attendant que Hyodae s’allonge à ses côtés, il attrapa son téléphone pour mettre un réveil peu fort à 5h30, il savait qu’il l’entendrait de toute façon, il ne voulait pas prendre le risque de paniquer Hae Ri. « Si j’pouvais te prendre le morveux aujourd’hui et aller au parc à ta place, j’le ferai volontiers, Barbara a besoin de se dégourdir les pattes en plus. » Aigoo… On pouvait bien se moquer de lui à ce moment-là tant il faisait vieux papa gâteux, mais il s’assumait plus ou moins, moins que plus quand même. Il grimaça à cause de genou et voulu changer de position, mais en se tournant sur le côté gauche, il grinça des dents à cause de épaule et se remis sur le dos en soupirant. « J’vais faire nuit blanche je crois… » Il se tourna vers Yoda, finalement, le fait d’écraser son genou sur le sol avec son autre jambe faisait un poids non négligeable qui l’aidait à contenir la douleur, une fois en place, il observa le visage de son chingu. « Mianhae…. Pour tout à l’heure… » Il se détestait encore d’avoir agis comme ça. « Entre c’qui s’est passé et la douleur partout, j’crois que ça m’a pas aidé à rester normal. Mais j’vais bien, t’en fais pas, après tout, on en a pris des bonnes raclées hein, on est toujours resté debout. » Il essayait d’occulter tout, la maladie, la peur de l’avenir et tout ce qui allait arriver. « Merci d’avoir aidé Shishi et de veiller sur elle. » Il n’avait pas besoin de le dire à voix haute mais quand même. « C’est Yoo Hee qui va nous donner du boulot plus tard… Une vraie tête brûlée… On dirait moi en plus caractérielle. » Si c’était possible, mais il était vrai que ce petit démon savait y faire et déjà à 11 ans, elle usait de ses charmes pour avoir les gars. Terrible, elle était terrible… « Je t’aide vraiment ? Pour Hae Ri. » Ils se regardèrent alors dans les yeux, il put voir alors l’interrogation dans le regard de son meilleur ami. « On est pareil au fond tu sais. T’en chies pour les factures, pour l’école, pour l’autorité, pour les bons moments. Moi aussi. Ma mère ne fait que passer du temps avec la tienne en délaissant les filles et les responsabilités… Je l’ai pas dit, mais depuis un an c’est pas un loyer que je paye mais deux… Elle a décidé de plus le faire et j’veux pas que les filles se retrouvent dehors. C’est comme de m’appeler pour que je vienne les engueuler ou quand ça concerne l’école. Autant Shi na écoute sans rien dire, autant Yoo Hee finit par me balancer des : t’es pas mon père. Aaaaish… » Il poussa un long soupir. « J’sais bien que Minki et toi vous allez accourir si je le demande… Mais c’qui me révolte c’est de devoir le faire alors que la personne qui devrait prendre ça en main le zappe totalement. J’me suis déjà pris la tête avec elle pour ça, elle refuse de changer. » Il se gratta la tête en soupirant faiblement, se remettant sur le dos avant d’attraper une couverture de libre et de la mettre sur eux. « Tu viendras vraiment pas vivre à l’appart alors ? ça serait peut-être plus facile pour toi si tu venais, pour nous aussi, on serait réunis comme avant et tu trimerais moins avec Hae Ri… J’l’engueulerai s’il faut. » Il n’avait pas besoin d’hausser vraiment le ton avec le gnome, c’était comme avec Sushi, un regard suffisait à les faire s’asseoir. La seule qui lui résistait… enfin les seules étaient Barbie et Yoo Hee pour le moment. « C’est la première discussion qu’on a entre adulte je crois… » Ils ne s’étaient jamais parlé aussi sérieusement en 23 ans. « On craint… » De le faire ou de ne pas l’avoir fait avant ? Il se posait encore la question.

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Lim Raphael
Les squelettes de son placard
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Lim Raphael
tel un warrior j'ai débarqué le : 29/11/2013
tema la secla, j'ai tant de messages : 716
et j'ai déjà la blinde de k₩ : 4888 alors j'suis célèbre à ma façon: :
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et l'actuelle je la dois à : tumblr (avatar) ; dusty scarecrow (signature) ; pandora (rp)
en rp j'suis le sosie de : Jung Taekwoon aka Leo [VIXX]
On me connait en tant que : Red, Raph, Raphou
J'ai la vie d'vant moi, du haut d'mes : 22 ans
Mais j'en ai déjà vécu des choses :
mes journées sont bien remplies : Etudiant en commerce, caissier au McDo et .. Jungwi (mafia)
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DONE
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Réussir mes études • Récupérer l'argent de la prostitution et des salles de jeu • Faire attention à bien garder mon secret • Acheter des super cadeaux à mes frères • Me payer l'intégrale des Tortues Ninja • Acheter ce manteau paru dans VD • Acheter une machine à café pour l'appart, une vraie ! • ..

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