Yong/Hael • You're really a barbie girl....

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yongshin ∞ rahael
Il s’était levé à 15h passée, encore une longue nuit de travail pour un mec qu’il ne pouvait pas supporter. Il se demandait bien quand est-ce que leur dette serait payée. Jamais probablement. Même s’ils avaient réparé le préjudice, on ne pouvait pas s’en aller de la mafia comme ça. Il aurait préféré être un gars pauvre et cumulant plusieurs jobs comme son père l’avait fait durant sa courte vie. Etre quelqu’un d’honnête. Devenir un bad boy qu’on craignait par un simple regard était devenu sa seule protection dans ce monde. Il avait une carrure imposante ce qui l’aidait aussi, mais sans ça, il se serait sûrement fait tuer depuis longtemps. Mikki n’était pas là, ça arrivait souvent, ils se croisaient parfois quelques fois avant de pouvoir réellement passer du temps ensemble, m’enfin, ils avaient quand même travaillé ensemble une bonne partie de la nuit. Il était resté dans son lit un moment à se masser l’épaule. Les choses ne s’étaient pas déroulées exactement comme prévues et encore une fois, ils avaient dû se battre. Heureusement pour eux, les autres en face n’étaient que des larbins sans armes et qui voulaient se prouver quelque chose. Peine perdue. Il regarda le bleu qui s’était formé durant la nuit avant de toucher sa lèvre fendue, sa pommette douloureuse. Il aurait pu avoir pire, c’était un fait. Il se leva finalement le dos plein de courbature, comme ses mains. Il se les massa avant de s’étirer à peine vêtu d’un bas de pyjama. Il n’était pas vraiment gêné avec son corps, surtout qu’il se savait seul et même si Mikki pointait le bout de son nez, après 23 ans d’amitié ce n’était plus un tabou entre eux. Il attrapa un reste de nouilles avec un bol kimchi et les avala rapidement. Il avait promis à ses sœurs d’aller les chercher à l’école et de manger une glace avec elles, il n’avait plus vraiment de temps. Après avoir grimpé dans sa douche et s’être habillé, il partit avec sa moto. Les voitures s’étaient pour les riches après tout et s’était la seule chose qu’il avait pu récupérer de son père (même si l’argent passé dans sa restauration lui restait encore en travers de la gorge). Il arriva finalement à temps devant le lycée de la plus grande qui arriva accompagnée de sa cadette. Il fut surpris de les voir toutes les deux ensemble pour le coup et descendit de sa moto pour leur faire un câlin.

Lorsqu’il retira son casque, il eut un sourire face à leurs têtes horrifiées. « Aigoo…. C’est rien ! » « Oppa… » « J’vais bien ! J’ai trébuché en sortant de cette foutue douche, Mikki avait encore laissé traîner ses pantoufles. » Il les attrapa pour les cajoler avant de les regarder dans leurs uniformes de petites princesses. Même s’il n’aimait pas les bourges, il était fier d’avoir pu un peu les sortir de la pauvreté et de les avoir mis dans de bonnes écoles même si elles étaient au bas de l’échelle alimentaire. « Bon on va la manger cette glace ? » « Et tu comptes nous faire monter toutes les deux sur ta moto ? » « Bien sûr que non ! Y’a un glacier pas loin, on va se retrouver là-bas, t’en a pour 5 minutes à pieds ! Yoo Hee, tu grimpes avec moi ! » Il lui donna son casque et l’aida à grimper avec lui. Shi Na aurait pu lui hurler dessus, mais elle aimait trop son grand-frère pour ça. Il s’en alla avec la plus jeune et attendit la plus grande qui arriva rapidement vers eux. Une fois installés à l’intérieur, ils commandèrent tout ce qu’ils pouvaient aimer. Pour elle, il ne disait jamais non. « Alors ça va à l’école ? » Il sirotait son milkshake en les observant. Shishi se mit à rougir directement, lorsque la plus jeune le vit, elle gloussa. « Unnie elle a un amoureux ! » Une tape partit, s’abattant alors sur l’épaule de la plus petite qui râla. Shin les sépara doucement. « Ola doucement, c’quoi cette histoire ? » « C’est vrai, ils s’embrassaient avant que tu viennes ! » « Il est mort, profite de tes derniers moments avec lui. » Quoi ? Elle avait juste 16 ans après tout, et comme toutes les jeunes files de son âge, elle lui lança un regard de tueuse avant de se plonger dans sa glace, ce qui le fit forcément sourire. Au bout d’une grosse heure, il laissa sa moto là avant de les raccompagner toutes les deux grâce à un taxi jusqu’à l’immeuble où elles vivaient encore avec leur mère. Yoo Hee rentra rapidement trop pressée de pouvoir regarder la télé, Shi Na resta en bas avec lui. « Oppa… » Il se tourna vers elle en souriant. « Hm ? » « T’es vraiment tombé ? » « Bien-sûr, tu veux que ce soit quoi d’autre ? » « Tu travailles pas dans la mafia hein ? » Il garda sa surprise intérieure pour lui, souriant simplement à sa petite sœur. « Aigoo, Sushi, tu as trop d’imagination. Allez, rentre à la maison et va faire tes devoirs, l’école ça coûte cher, j’espère que tu es première de la classe. » Il la laissa le câliner avant de la lâcher. Il n’aimait pas lui mentir, mais moins elles en savaient toutes les trois, mieux c’était. Par la fenêtre, il remarqua sa mère avec ses éternels bigoudis qui l’observait de loin, bien sûr, elle aimait l’argent qu’il rapportait, mais elle avait un gros doute sur l’honnêteté de son truand de fils et du coup elle restait distante avec lui. Il retourna à sa moto et passa le reste de sa soirée dans la salle de boxe.

En sortant de la douche des vestiaires, il manqua de faire un bon malaise et de s’effondrer. Les douleurs devenaient de plus en plus intenses, de plus en plus fréquentes. Il se posa sur un banc le temps de récupérer un peu lorsqu’il vit un message sur son téléphone. Il se rendit alors compte de l’heure qu’il était. Déjà 5h qu’il était ici. Il vit alors la requête de Rachel et eut un rire sarcastique. Elle était au Monkey Beach avec un lourdaud sur le dos, comme souvent d’ailleurs. Il soupira avant de lui répondre : Yah, tu m’as pris pour un boyfriend sur commande ou quoi ? Tu peux pas juste lui dire d’aller se faire foutre ? En cas, commande moi une bière, j’vais bien voir si je viens ou pas ! Il n’allait pas lui faire le plaisir de lui envoyer un message des plus mignons. Il n’était pas un chevalier servant. Cependant, il fut quand même devant le bar chic au bout d’une demie heure et s’engouffra dedans casque sous le bras, veste en cuir sur le dos, sexy as hell. Il la trouva rapidement accoudée au bar à essayer de repousser un type. Il soupira, elle avait le chic pour attirer les blaireaux, il se demandait bien pourquoi. Il hésita quelques instant avant de venir derrière elle et de l’enlacer. « Hey bébé, je suis en retard, j’avais des choses importantes à faire. » Il eut un sourire de tueur en fiant le gars qui semblait surpris de le voir. « Tu comptes virer tout seul ou j’te bouge rapidement ? » Il l’attrapa par le bras sans ménagement et le souleva pour se mettre assis à sa place sur le tabouret et soupira en posant son casque sur le comptoir, il dévisagea alors la belle. « T’as vraiment le chic pour les attirer… »

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YONG SHIN & RACHEL

Encore une journée compliquée. Si Rachel adorait quelque chose pourtant, c’était bien son métier. Alors pourquoi finissait-elle régulièrement posée à un bar, devant un verre de soju, à tenter de se changer les idées pour tenter d’oublier un énième mal de tête ? Et comme si ça ne suffisait pas, il fallait que tous les lourdingues des environs considèrent que « puisqu’elle était seule », elle « attendait forcément que quelqu’un vienne lui tenir compagnie ». Témoin l’énergumène posté à sa droite qui avait l’impression de sauver sa soirée en la harcelant. Et encore, il n’était que le troisième. Le premier, elle l’avait croisé en début de soirée alors qu’elle s’apprêtait à entrer dans un pub ; il l’avait interpelé pour un : « Est-ce que tu crois au coup de foudre au premier regard ou est-ce que je dois repasser ? » Bien sûr, elle lui avait dit de repasser. Et elle n’avait aucune idée de s’il l’avait fait ou non, parce que pour sa part elle s’était empressée d’aller voir ailleurs. Puis il y avait eu le type « qui se sentait merguez face à son regard de braise », et maintenant c’était au tour de son fameux voisin de table. Armé jusqu’aux dents de phrases pompées sur le net ou par un texto au 8100 (ou qu’importait le numéro qu’il avait tapé pour recevoir quelques phrases d’accroches minables). Il avait commencé par lui servir du : « Excuse-moi … Tes parents sont des terroristes ? Non, parce que tu es une vrai bombe atomique., puis avait directement embrayé par : Tellement belle, même, que j'ai envie de te mettre dans une maison et de te faire un bébé ! » Elle avait essayé de s’en débarrasser mais il devait être trop soûl pour comprendre qu’elle était tout sauf intéressée.

Lassée, elle récupéra son sac, paya sa note… mais n’eut pas le temps de payer pour partir, puisque l’autre s’accrocha à elle comme une moule à son rocher, à peine dérangé par son cri outré. « Oooh bébé, oups.. mademoiselle, tu voudrais pas arrêter d’te faire prier ? J’pense vraiment qu’t’es intéressée… » « Eh bien vous pouvez tout aussi bien arrêtez de penser, visiblement ce n’est pas votre fort ! », répliqua-t-elle en lui balançant un coup de sac… qui l’ébranla à peine. Dommage que ses p’tits bras ne cachent pas une force herculéenne. Cela dit il lui restait bien l’option Shim Yong Shin…

…

… noooon. Franchement, comme si elle avait besoin de quelqu’un pour la défendre. « Tu aimes faire croire qu’on te force un peu c’est ça ? Ça tombe bien, ce rôle-là me plait… » « Yah ! Otez immédiatement vos sales pattes espèce de taré ! Et vous, vous ne comptez pas faire quelque chose ? » Le barman inutile finit par rappliquer alors qu’elle vociférait à propos de la mauvaise pub qu’elle lui ferait si l’autre taré l’approchait encore, mais même avec l’interdiction prononcée par les employés de l’approcher à moins d’un mètre, il n’avait pas l’air prêt à lâcher l’affaire. Ce fut au dixième « Viens dehors, qu’on aborde les choses sérieuses… » qu’elle se jeta sur son téléphone pour contacter son calvaire/sauveur attitré (aucune mention à barrer, les deux s’appliquaient au « cas Yong Shin »). « Tu vas voir, j’te ferai toucher les étoiles ! » Et il buvait, buvait encore comme le puits sans fond qu’il était. Le calvaire dura encore une demi-heure avant que le héros de fortune ne daigne faire son apparition, juste alors que l’intrus avait une soudaine ‘révélation’ : « Oh ! T’es vierge c’est ça ? T’en fais pas, la virginité c’est comme une mouche sur le cul d’une vache, un coup de queue et ça s’en va ! » Gestes suggestif et clin d’œil (qui se voulait) coquin à l’appui. Absence total de sex appeal, plan drague foiré à en vomir, elle s’en sentait presque malade. Plus dégoûtée par son goût vestimentaire douteux que par son discours dénué d’intérêt, cela dit : elle en avait vu d’autres, et puis on ne pouvait rien y faire si certaines créatures naissaient sans neurones derrière leur faciès pseudo-humain. Mais tout de même, on n’avait pas idée d’aborder une femme vêtu d’une chemise orange pimpante, d’un pantalon vert grenouille et de chaussettes blanches rentrées à la va-vite dans une paire de sandales. Non, non et non ! C’était définitivement ça le plus choquant. « Hey bébé, je suis en retard, j’avais des choses importantes à faire. Tu comptes virer tout seul ou j’te bouge rapidement ? » Rachel se fendit d’une moue indécise. « Des choses plus importantes que moi ? », demanda-t-elle en interprétant le rôle de la petite amie taquine et faussement vexée. « Tu me manquais déjà », ajouta-t-elle avant de se redresser sur la pointe des pieds pour atteindre sa pommette et y plaquer un rapide baiser, puis de le laisser jarter l’autre type sans ménagement. Etrange comme elle parvenait à se montrer nettement plus affectueuse quand elle jouait la comédie que dans le cadre d’une vraie relation… enfin, c’était pour la bonne cause : son propre sauvetage. « Hey ! Tu s’prends pour qui toi… leu.. lâche ma gonzesse okaaaay ? » Et voilà que l’autre baragouinait aussi distinctement que le lui permettait son coup dans le nez. Heureusement, un serveur se chargea de l’entrainer à l’extérieur ; Rachel se permit de souffler et de se laisser retomber gracieusement (bien sûr) dans son siège.
« T’as vraiment le chic pour les attirer… » Elle leva les yeux vers Yong Shin pour lui lancer un regard assassin. « Une demi-heure, grinça-t-elle entre ses dents serrées d’agacement. Ce type a essayé de me tripoter avec son horrible chemise orange et ses ignobles sandales, pendant que tu te faisais attendre. Et est-ce que j’ai précisé que sa tenue jurait atrocement avec la mienne ? Non ? Eh bien ça valait le coup d’être souligné. Aish, ma tête… » C’était insupportable. De pire en pire. Un tambourinement sourd et incessant encore plus lourd que son ‘prétendant éconduit’. « Enfin, je suppose que je te dois des remerciements », concéda-t-elle en faisant glisser vers lui la bière qu’il avait réclamée en échange de ses bons et loyaux services. « Même si je ne vois vraiment pas ce que tu pouvais avoir de si urgent pour ne pas accourir à mon appel. » faussement vexée, disions-nous ? Plutôt carrément outrée ! Elle était Lie Ra hael, que diable.. bon, ce n’était pas le genre d’argument qui le convaincrait. « Ton ami est plus efficace, tu devrais en prendre de la graine ! » Elle faisait référence au voleur de caisse, Sun Min Ki. A cause duquel elle avait rencontré Yong Shin, d’ailleurs. Si ce dernier lui était d’abord apparu comme un larbin sans intérêt, encore moins docile que le premier, elle avait changé d’avis la première fois qu’il était intervenu pour la débarrasser d’un énième homme… Même si elle ne lui avouerait jamais, ôôô grand jamais, qu’il avait réellement un sacré charisme. Quelque chose d’envoûtant. Charme ou non, de toute façon, un larbin restait un larbin, point.
« Mon fake boyfriend est un truand », soupira-t-elle toutefois en retraçant d’un doigt léger les blessures sur le visage de son vis-à-vis. « C’est vrai que j’attire les types louches, je ne t’aurais pas rencontré sinon. Toi tu es un aimant à problèmes, on s’est plutôt bien trouvés. Hum… qu’est-ce que as fait pour en sortir si amoché ? » Pas qu’elle s’inquiétait, hein. Elle ne demandait même pas parce que ça l’intéressait. Plutôt parce que… parce que… ah ! « Lie Rachel en compagnie d’un gangster. C’est parfait, vraiment. Tout ce qu’il me manquait pour finir cette soirée en beauté. » Ton râleur par-dessus le marché ; elle se félicita d’avoir si bien su rattraper la donne.

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yongshin ∞ rahael
Quelle bonne actrice. Il ne pouvait pas s’empêcher de se le dire. Il ne pouvait pas s’empêcher de lui lancer un regard de tueur en même temps mais garda son sourire de circonstance. Il fallait jouer le faux-petit ami le temps que l’autre andouille ne soit éloignée…. Parfait. Il prit la bière dans ses mains et en avala rapidement une gorgée. Elle était vraiment en train de se plaindre de sa pseudo lenteur ? Elle avait envie de mourir ? Aish…. Les femmes étaient vraiment toutes les mêmes, on ne faisait rien ça n’allait pas, on bougeait c’était presque pire. Il soupira sans ménagement. Il essaya d’ouvrir la bouche, mais elle ouvrit la sienne plus rapidement et repartit dans un mini dialogue de sourd. Il était dépité. Il faisait une petite moue d’agacement tout en s’accoudant au bar pour regarder la salle autour d’eux. Il n’avait jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit trop chic et trop cher pour lui. Même s’il gagnait bien sa vie maintenant à force de bosser et de faire des concessions, ses économies n’allaient certainement pas partir là-dedans. Il gardait tout sur des comptes pour les études des filles. Comme ça même si quelque chose lui arrivait, Mikki saurait quoi faire pour les filles. Il était prévoyant même s’il ne le montrait qu’à moitié. Il avait ri doucement quand elle s’était plainte de sa tête. Avec de l’alcool, c’était presque sûr que la douleur n’allait pas passer. Les femmes ne savaient pas tenir avec ce genre de boisson. Il ne fallait pas se leurrer. M’enfin, il n’allait pas rentrer dans un concours de boisson, la seule qu’il s’autorisait restait la bière. Il ne voulait pas détruire son cœur un peu plus encore pour une connerie pareille. Il arrivait souvent esquiver le soju avec les autres gars du milieu en prétextant ne pas vouloir rouler ivre. C’était suffisant. Il avala une seconde gorgée de bière, la regardant complètement désespéré. Il tourna sa tête et vit le regard du serveur qui semblait à la foi compatir à sa détresse et se foutre de sa gueule. Il fut bien servi avec un regard des plus sombres. Ceux qui intimidaient. Le parasite s’en allait bien rapidement alors que Shinie soupirait encore. « Même si je ne vois vraiment pas ce que tu pouvais avoir de si urgent pour ne pas accourir à mon appel. » Il eut un rire éclatant parmi la foule. « Aigooo…. Chincha ? » Il souriait en la regardant. « Des tas de choses en fait. Draguer des filles qui en valent la peine, prendre mon temps en mangeant des ramens, commander du bibimpap ou tout simplement ne pas répondre à mon téléphone pour ne pas me faire chier avec toi. » Il lui souriait. « Au moins, je suis venu non ? La prochaine fois, je ne lèverai pas un petit doigt et tu pourras réellement te plaindre de moi. » Il était vraiment exaspéré par ces gémissements maladifs. Quand elle enchaîna sur Mikki, il eut un sourire en coin, la dévisageant sans complexe. « Aish…. Je suis bien obligé de te faire croire que je suis plus nul que lui, sinon tu vas devenir une vraie sangsue, déjà que tu l’es à moitié et tu ne voudras pas de lui. Les potes priment, tu fais bien de penser qu’il est meilleur que moi. » Argument mensonger ? Pas vraiment, il préférait croire que les grumeaux étaient meilleurs que lui-même si les trois se valaient. Il devait rester dans l’optique du : Je suis bon pour personne. C’était plus facile d’affronter son avenir en pensant comme ça. Même si les gens ne devaient pas forcément comprendre. Ils n’en avaient pas l’utilité de toute façon. Mais là, il jouait avec elle, ce n’était rien d’autre qu’un foutu jeu qu’elle avait enclenché en faisant appel à lui. Il se redressa un peu sur son siège, il n’avait qu’une envie : La laisser seule ici une bonne fois pour toute et aller se tanner dans son canapé (vu que souvent, c’était presque impossible d’atteindre le lit et il finissait par pioncer avec Mikki comme un sac sur le divan.) Il avait mis sa tête dans sa main et l’observer, il avait tellement envie de lui dire : Lie Ra Hael, tu es une plaie. Mais il se retenait. Elle n’avait pas besoin de lui faire une scène en plein bar, il n’avait pas envie d’attirer l’attention sur eux.

Il ne broncha pas lorsqu’elle posa ses doigts sur son visage, même s’il fallait avouer que c’était désagréable. Elle devait avoir quelques gouttes de soju sur les doigts et sa plaie s’enflamma presque instantanément, mais il garda sa poker face. Il n’avait pas envie de lui montrer le moindre sentiment. Pas maintenant du moins. Et puis, on l’appréciait pour ça non ? Surtout au boulot… L’armoire à glace, l’insensible, le petit génie qui arrivait toujours trouver un plan de secours. Si seulement il savait ce qu’il prévoyait déjà pour récupérer Jaemee. La Princesse ouvrit à nouveau ses lèvres, sa première phrase le fit longuement rouler des yeux. Merci de le comparer à ces abrutis incapables de comprendre un non catégorique, il était loin d’être comme ça. Mafioso oui, salaud non. Il grinça alors des dents à sa remarque avant de rire à sa question. « Tu trouves que ça s’est amoché ? J’ai connu pire. » C’était vrai en plus, à part une pommette douloureuse comme son épaule et sa lèvre piquante, il ne pouvait pas vraiment se plaindre. « T’aimerais pas savoir ce que j’ai fait pour avoir ça, après tu vas fantasmer sur ma force herculéenne ! » Elle ne l’avait jamais réellement vu se battre et il avait déjà pu observer l’effet que ça pouvait avoir sur des donzelles. Il souriait en coin malgré tout. « Mais dis-moi, tu t’inquiètes pour moi ou quoi ? » Il riait doucement en voyant ses joues se teinter de rose. Sérieusement ? Aaaah. Elle enchaîna sur une autre phrase rapidement. « Les gens s’en fichent de Lie Ra Hael, personne ne te regarde ici. » Et Bim, dans tes dents. Il en avait assez de son côté princesse super connue. La vérité était là après tout. Il poussa le verre de Soju qu’elle avait devant le nez. « Arrête de boire déjà et ça ira mieux ! » Il vit la colère monter en elle. Sans prévenir, il lui attrapa le visage dans ses grandes mains et l’attira vers lui pour l’embrasser sans qu’elle ne puisse rien dire. Glissant une main sur sa nuque, l’autre dans son dos, il pressa un peu plus ses lèvres contre les siennes, ni prenant sur le coup, aucun plaisir. Lentement, il se détacha d’elle, il la savait prête à le gifler. « Il regarde par la fenêtre…. Alors si tu veux vraiment qu’il te fiche la paix, tu fais la parfaite actrice et tu joues à la petite-amie contente. Vérifie si tu me crois pas. » Il continuait de sourire en la regardant, posant alors sa main sur son genou, pendant que l’autre tenait toujours Ra Hael par le dos. « T’es vraiment pas un cadeau tu sais Lie Ra Hael… Mais j’te propose un truc : On s’en va d’ici, c’est pas en restant dans le bruit et l’alcool que ton mal de crâne va passer. J’ai ma moto, tu grimpes derrière et je te dépose, sinon tu restes seule ici. A toi de choisir. » Et comme pour montrer le sérieux de ses paroles, il se leva la regardant dans l’attente d’une réponse possible de sa part. Si elle avait envie de rester là, grand bien lui face. Mais ce n’était pas son univers à lui et il ne voulait pas être vu en sa compagnie plus longtemps. Pas spécialement à cause d’elle en elle-même ou de l’agacement mutuel qu’ils avaient l’un pour l’autre. Mais un larbin de la mafia comme lui accompagné d’une fille comme elle, ce n’était pas vraiment ce qu’il y avait de meilleur…. Pour l’un comme pour l’autre.

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« Des tas de choses en fait. Draguer des filles qui en valent la peine, prendre mon temps en mangeant des ramens, commander du bibimpap ou tout simplement ne pas répondre à mon téléphone pour ne pas me faire chier avec toi. » S’il y avait eu une réelle pointe de curiosité au début, Rachel finit par le dévisager avec de grands yeux… avant d’étouffer un rire contre le dos de sa main. « Au moins, je suis venu non ? La prochaine fois, je ne lèverai pas un petit doigt et tu pourras réellement te plaindre de moi. » « Dire que je m’attendais à un discours de pauvre du genre ‘je ne suis pas aussi désœuvré que toi, je travaille dur pour gagner ma pitance‘… Maintenant je comprends mieux que tu finisses toujours par venir : vu les passe-temps que tu viens d’énoncer je suis clairement ce qu’il y a de plus passionnant dans ta piètre existence. Mais tu n’as pas besoin de l’admettre, reste dans ton déni. » Elle lui adressa une œillade moqueuse par-dessus le mini-verre dont elle sirota une gorgée. Il l’avait cherchée en énonçant de telles occupations : autant elle aurait pu se vexer de passer après un plat et des filles dénuées de classe, autant l’occasion de se moquer était trop belle pour être négligée. Elle se détourna ensuite de lui pour redessiner le bord du verre du bout de l’index, faisant mine de ne pas sentir son regard peser sur elle, et glissa une comparaison avec Minki ; ce à quoi il répliqua qu’il valait mieux qu’il se fasse passer pour pus nul que son ami histoire d’éviter qu’elle ne ‘devienne une vraie sangsue’. Comme attendu, il récolta un coup d’œil agacé. « Mission réussie, tu es parfait dans le rôle du bon dernier. » Toujours en rajouter une couche : ils se livraient à ces joutes verbales à chaque fois qu’il se croisait, attisant constamment l’agacement mutuelle. En réalité, et contrairement à ce qu’elle avait affirmé plus tôt, elle n’avait réellement aucune idée de ce qui expliquait qu’il la rejoigne quand elle l’appelait, mais soit : son côté égocentrique se contentait d’en conclure qu’il ne pouvait tout simplement pas s’en empêcher. Il pouvait la gratifier de toutes les critiques qu’il voulait à côté, les actes pesaient plus sur la balance… ou peut-être était-il un brin masochiste ? Hm, elle était quand même mal placée pour parler étant donné qu’elle était celle qui l’appelait, alors qu’elle « ne supportait pas sa compagnie ».

Il n’avait pas tort : elle avait clairement un problème avec tous les types bizarres de Seoul. Plutôt que de simplement encaisser la remarque, elle ne se gêna pas pour l’inclure dans le lot avant d’enchaîner sur une question concernant son état. Contre toute attente, il se mit à rire. « Tu trouves que ça s’est amoché ? J’ai connu pire. T’aimerais pas savoir ce que j’ai fait pour avoir ça, après tu vas fantasmer sur ma force herculéenne ! » « ’Herculéenne’ ? Je t’aurais plutôt comparé à Hulk – tu sais, la brute verte. » Les bagarres n’avaient rien d’héroïque ou d’érotique à son sens ; elle en avait déjà eu à ses côtés, des badboys constamment blessés ou mêlés à toutes sortes d’histoires douteuses, et ça l’avait largement refroidie. C’était encore plus inquiétant qu’impressionnant, elle avait d’ailleurs fini par se barricader derrière une indifférence feinte pour cesser de se ronger les sangs en permanence. Et au final, elle en était venue à se montrer froide avec tous les hommes qu’elle fréquentait, assumant sa réputation d’ice queen sans sentiments… alors même qu’elle était tout simplement incapable de rester de marbre face à des blessures de ce genre. Cela dit, Yong Shin n’avait pas l’air très convaincu par son dédain évident de son mode de vie ; il affichait au contraire un petit sourire tout à fait satisfait et horripilant. « Mais dis-moi, tu t’inquiètes pour moi ou quoi ? » « Mwol ? Micheosseo ? » Son air outré ne fit que tirer un rire à son vis-à-vis ; et pour cause ! Elle rougissait. A quoi bon tenter de démentir alors que son propre corps la trahissait ? Elle s’empressa d’affirmer qu’elle ne voulait pas être vue en compagnie d’un gangster, mais.... « Les gens s’en fichent de Lie Ra Hael, personne ne te regarde ici. » La concernée leva prétentieusement le nez, arquant un sourcil l’air de dire : « quel inculte tu fais ! » Ils ne venaient clairement pas du même monde et, dans celui où elle évoluait, les apparences étaient capitales. Il se permit en plus de repousser sa boisson en lui intimant d’arrêter de boire. Soit il s’était pris pour son père – et ça tombait mal, elle en avait déjà deux à son actif et n’en demandait certainement pas un de plus – soit il l’avait prise pour une soularde et ça elle ne comptait pas le laisser passer.

Seulement, elle se retrouva prisonnière de sa poigne la seconde d’après, tandis qu’il l’embrassait sans lui laisser le temps de réagir. Un quart de seconde de blanc. Puis la colère reprit le dessus – comment osait-il ? Elle abattit son poing dans le large thorax pressé contre elle, mais il ne broncha pas plus que s’il s’était agi d’une attaque de... de moustique. « Il regarde par la fenêtre… Indiqua-t-il en se détachant enfin, juste au moment où elle s’apprêtait à ajouter des couleurs à son visage déjà atrophié. Rachel l’assassinat du regard mais se figea tout de même tel un lièvre entre les phares d’une voiture. C’est qu’elle pesait le pour et le contre : de Chemise Orange ou Hulk, lequel était la pire plaie à subir… ? « Alors si tu veux vraiment qu’il te fiche la paix, tu fais la parfaite actrice et tu joues à la petite-amie contente. Vérifie si tu me crois pas. » Oh que oui elle allait vérifier ! Elle n’avait pas du tout confiance, à tous les coups ce profiteur utilisait une fausse excuse pour… ah non. L’autre était bel et bien là.

Son sourire allait en contradiction avec ses propos, il s’appliquait à interpréter son rôle et, lorsqu’il posa une main sur son genou, elle s’appuya contre le bras qui lui tenait le dos pour se lover contre lui, les bras passés autour de son cou. « Tu embrasses comme un pied. Ce qui est assez terrible considérant que ce genre d’activités se pratiquent plutôt avec la bouche », souffla-t-elle à son oreille. « T’es vraiment pas un cadeau tu sais Lie Ra Hael… Mais j’te propose un truc : On s’en va d’ici, c’est pas en restant dans le bruit et l’alcool que ton mal de crâne va passer. J’ai ma moto, tu grimpes derrière et je te dépose, sinon tu restes seule ici. A toi de choisir. » Elle se détacha de lui, sceptique. Ce mal de tête était son seul et unique amant permanent : il ne passait presque jamais. Alors ici ou ailleurs…
Son interlocuteur était déjà debout, à attendre sa réponse, et Hael fut tentée de lui signaler qu’elle pouvait très bien partir comme elle était arrivée : en taxi. Sauf que le pot de glue était toujours scotché à la vitrine et qu’elle ne voulait pas lui donner une autre chance de l’approcher. Elle avait tendance à oublier que c’était elle qui bénéficiait de ce manège… ahem. Elle quitta son siège à son tour, paya la note et récupéra son sac, avant de glisser une main dans la large paume de Yong Shin. C’était trop étrange – elle ne faisait même pas ça avait ses mecs. Raison pour laquelle elle ne put s’empêcher de fixer une seconde leurs paumes jointes, comme l’anomalie qu’elles représentaient… mais c’était beaucoup plus rassurant de pouvoir se cacher derrière la haute carrure du jeune homme que de se retrouver à proximité du soulard. D’ailleurs elle se serra comme une chochotte plus près de son petit-ami de fortune au moment de dépasser l’autre abruti ; sait-on jamais, le manque de goût de ce type était peut-être une maladie contagieuse ? Dépité, le casse-pied finit par tourner les talons en trainant des pieds et en hoquetant. Brrr.

Mais tout de même, pourquoi, pourquoi une moto ? A voir la façon dont elle fixa l’engin, on aurait pu croire qu’elle venait de croiser sa pire ennemie. Et c’était un peu ça d’ailleurs… ! Yong Shin s’installa, elle n’eut d’autre choix que de le rejoindre, mais... elle s’assit aussi loin de lui que l’espace le permettait. Et au lieu de s’accrocher à son torse, elle agrippa deux pans de son haut, comme si ça suffirait à lui permettre de tenir en place une fois qu’il aurait démarré... Connerie : à peine l’appareil eut-il commencé à bouger qu’elle fut bien obligée de se tenir à lui pour ne pas tomber.

Le trajet fut vite fait – elle habitait le quartier. Lorsqu’il s’arrêta devant chez elle, elle hésita un instant avant d’admettre intérieurement qu’elle avait été un poil pénible alors qu’il lui rendait service. Mais vraiment, rien que peu. « Tu entres un moment ? » Autant qu’elle se fasse plus ou moins pardonner si elle voulait qu’il intervienne encore, la prochaine fois qu’elle aurait besoin de lui. Enfin, le mieux serait tout de même qu’il n’y ait pas de prochaine fois !

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yongshin ∞ rahael
« J’embrasse parfaitement bien, j’ai juste aucune envie de t’embrasser, ta bouche ne donne pas envie. » En réalité, si. Mais il se devait de conserver un côté distant. Cela dit, Rachel l’avait titillé dans son orgueil de mal. Lui embrasser comme un pied ? Elle verra bien un jour à quel point elle pouvait avoir tort ! Tsss. Il avait ensuite continué avec une tirade, laissant à la demoiselle tout le loisir de voir ce qu’il pensait d’elle. Franchement, il n’avait pas tort du tout. Pour lui, elle était loin d’être un cadeau. Il préférait largement passer du temps avec les grumeaux que de devoir lui servir de chevalier servant et faussement galant. Il s’était levé, toisant la salle et la demoiselle du haut de son mètre quatre-vingt-huit, comme un géant dans son univers. Elle semblait hésiter, il la voyait en train de regarder par la fenêtre et lorsqu’il vit le poivron encore glué à la vitre, il eut un soupire et un regard de tueur en sa direction, il avait vraiment envie de mourir maintenant ? Décidément, il y avait plus de cons sur cette foutue planète que de gens potentiellement bien, il s’en rendait compte tous les jours et ce qui le dégoûtait réellement, c’était quand il devait tordre un bras ou briser le genou de quelqu’un d’un coup de batte de baseball, parce que c’était comme ça. Parce qu’il était un larbin, parce que sa liberté d’agir ne lui appartenait plus vraiment. Et c’était la même chose pour Mikki et Sundae. Il les avait mis dans la merde. Il s’en voulait tous les jours. Il aurait dû perdre au poker et s’avouer vaincu. Mais il était tellement heureux de pouvoir gagner autant d’argent, tellement content à l’idée d’avoir su berner trois types pareils. Il montrait tellement peu qu’il savait réfléchi qu’à ce moment-là, il avait été réellement fier de lui-même et il savait que les gars aussi avaient dû ressentir la même chose. Mais voilà… Il avait été aveuglé par un surcroît de confiance en lui. Il aurait dû se coucher, il aurait dû se la fermer et partir avec la queue entre les jambes après avoir pris peut-être une claque ou deux. A la place, il avait risqué leurs vies… Ensuite, il les avait fait plonger avec lui dans cette merde… Il avait même impliqué Nana. Comment se le pardonner ? Peut-être justement en jouant les preux chevaliers avec une chieuse comme Ra Hael… Peut-être en étant si loyal envers les grumeaux, peut-être en étant le seul ami de Yu Na, peut-être en leur cachant les choses sur son état. Oui, il se rachetait peut-être en faisant tout ça. Mais était-ce vraiment utile ? Lui qui c’était juré d’être une armoire à glace sans sentiment… C’était loin d’être le cas. Heureusement pour lui, il arrivait toujours feindre l’indifférence ou le dégoût royal quand il fixait quelqu’un, comme si l’autre n’était qu’un parasite à éradiquer, mais intérieurement, il s’en voulait d’être ainsi. Parfois, il aimerait laisser tomber le masque, arrêter, soupirer, pleurer, trembler sur son avenir incertain et juste être le plus humain. Mais il ne pouvait pas. Il fut sorti de ses songes lorsqu’elle se leva enfin, comme si ça avait duré au moins dix minutes à l’attendre. Peut-être à vrai dire. Il n’avait plus aucune notion du temps avec sa vie décalée. Entre dormir la journée, travailler le soir ou la nuit, voir le petit matin et repartir sur une journée pas vraiment reposante, surtout quand il devait un peu s’occuper des filles, il avait vraiment du mal à savoir où il était et qui il était.

Lorsqu’elle attrapa sa main, au début, il voulut la lâcher violemment avant de penser au rôle qu’il devait tenir, mais voir la petite main de Ra Hael dans la sienne lui donna une drôle de sensation, il leva alors son regard sur elle et la vit pour la première fois comme une jeune femme vulnérable. Avant, elle n’était qu’une chieuse parmi les autres à ses yeux. Il prit le chemin de la sortie en la gardant contre lui. Enfin, elle se gluait à son corps, surtout lorsqu’ils arrivèrent à la hauteur de l’autre pochtron qui semblait prêt à revenir à la charge. Yong Shin le fixa droit dans les yeux et haussa sa lèvre supérieure, prêt à grogner, faisant ainsi reculer l’andouille de plusieurs pas. Il fut soulagé de le voir partir, il n’avait pas envie de se battre encore, il était usé moralement d’utiliser ses poings. Il grimpa avec aisance sur sa fidèle deux roues, enfilant son casque, malheureusement, il n’en avait pas pour elle, celui de Mikki étant resté à la maison. Miss Lie eut un mal de chien à le suivre sur l’engin, visiblement, elle n’était pas habituée à ce mode de transport, sous son casque, il souriait de la voir si nigaude et puis la robe ne devait pas l’aider. En démarrant un peu brusquement, il avait fait en sorte qu’elle se colle à lui. Non pas qu’il voulait absolument que la chieuse le tienne, mais au moins c’était plus sécurisant comme ça dans les virages ou autres. Il ne voulait pas être le responsable de ma mort de Lie Ra Hael. Elle était sûrement du genre à vociférer pour un ongle cassé, alors pour un accident de voiture… Non franchement, il devait faire attention. Il connaissait encore l’adresse, se souvenant du jour où il avait dû rendre service à Mikki en s’occupant d’elle à sa place. Franchement, il se demandait bien comment faire pour qu’elle oublie un peu son BFF. Elle descendit la première, il avait retiré son casque pour lui dire au revoir, mais elle semblait hésitante. Il avait haussé un sourcil en la regardant et avait ouvert sa bouche sous la surprise. Elle l’invitait réellement à monter ? Il hésitait mais finalement, il trouva là l’occasion de pouvoir discuter avec elle. Rapidement, il se leva casque en main pour la suivre. Elle prit alors la route, il ne put s’empêcher de lorgner sur le derrière de la belle brune sans contenance. Après tout, elle avait des formes, autant les admirer l’espace de quelques secondes. Il souriait en coin en la suivant avant de pénétrer dans le hanok. « C’est pas mal mais un peu immense juste pour une femme si petite. » Il riait doucement, il n’avait pas l’habitude d’errer dans des endroits si chics. Il avait retiré ses chaussures et sa veste avant de la suivre ne sachant vraiment comment agir. Finalement, il put s’asseoir et détailla la maison. « C’est vide quand même. » Il ne parlait pas vraiment de la décoration, après tout, Mikki et lui n’avait pas le tiers de ses meubles, mais c’était tellement parfait, comme dans un magazine alors que chez eux, c’était vivant. En bordel, pas toujours propre et vraiment masculin mais parfaitement vivant. Il se mordit un peu la lèvre en réfléchissant avant de la regarder. « Tu pourrais laisser Min Ki en paix ? » Il était parfaitement calme, elle ne l’avait sûrement jamais vu si doux, si tranquille, il n’avait pas de raison d’être sur le qui-vive de toute façon. « Je sais pas ce qu’il a fait pour s’endetter auprès de toi, mais…. Utilise-moi à sa place s’il faut. » Comme souvent, il ne se ménageait pas, la culpabilité le rongeait trop pour laisser passer une occasion pareille. Il attrapa un paquet dans la poche de son pantalon et prit une petite pilule lorsqu’elle eut l’air distraite avant de l’avaler et de camoufler les pilules. Son cœur le tiraillait comme tous les soirs. « Je suis sérieux tu sais… tu as mon numéro, utilise-le et laisse le juste un peu tranquille. C’est pas un pantin. » Il espérait tellement voir les grumeaux hériter un meilleur avenir….

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I'm a barbie girl and you're my knight
YONG SHIN & RACHEL

Pourquoi avait-elle proposé de prolonger la soirée ? Elle avait à peine tourné les talons pour le précéder à l’intérieur qu’elle regrettait déjà cette idée. Ils n’avaient rien à se dire, rien en commun, ils ne s’appréciaient même pas. « Ne te fais pas d’idée sur mes intentions », prit-elle la peine de préciser alors qu’il n’avait rien demandé, pendant qu’elle récupérait sa veste en l’entrée et qu’ils troquaient leurs chaussures contre des chaussons plus confortables. « C’est juste une façon de te… remercier pour le déplacement. » Remerciements qui avaient du mal à sortir, hm. « C’est pas mal mais un peu immense juste pour une femme si petite », commenta-t-il en avisant la taille exagérée du hanok. C’était vrai : ce genre de demeures étaient plus familiales qu’individuelles, ce qui faisais beaucoup d’espace pour elle seule. Enfin, niveau taille elle n’était pas particulièrement dépaysée : l’appartement qu’elle avait quitté peu de temps auparavant, à la Paelliseu Towa, occupait tout un étage. Folie des grandeurs ? Non, juste l’espoir de faire rager son portefeuille humain, mais le bougre était un monstre de maîtrise de soi. Peu importait, elle avait encore des idées pour lui faire payer son indifférence. Revenant à son ‘invité’, elle gratifia Yong Shin d’un sourire doucereux avant de l’inviter d’un geste à s’asseoir au salon. Un décor à l’européenne, avec des canapés plutôt que des coussins à même le sol chauffé. « Je te sers un thé d’orge, un sujeonggwa, une boisson gazeuse ? Ou tu préférerais quelque chose d’alcoolisé ? » Rachel s’éclipsa un moment à la cuisine puis revint les mains chargées d’un plateau sur lequel leurs boissons étaient posées en équilibre. Elle lui tendit un verre et le servit, avant de prendre le sien – du thé ; son employée bien dressée en avait préparé comme tous les soirs. Ce ne fut qu’une fois installée qu’elle prit la peine de répondre à la remarque lancée par Yong Shin un peu plus tôt. « C’est vrai que j’aurais pu viser moins grand. Après tout, comme le disent les français, tout ce qui est petit est mignon. Ils ajoutent aussi que tout ce qui est grand est con mais je ne crois pas qu’on puisse appliquer cette partie du proverbe à un logement. » Par contre, elle l’appliquait clairement à son interlocuteur. « C’est vide quand même. » Elle tiqua et regarda autour d’elle, sourcils froncés. Pour sa part elle trouvait ça parfait, très coloré et chaleureux même. Elle avait chargé un architecte italien de la décoration. C’est qu’elle n’était pas très intérieur, les tâches de femme au foyer n’étaient pas son fort. Habituellement elle feuilletait des magazines avec des amies pour trouver un ensemble tout fait, comme pour son ancien appartement. Le deuxième plan était tout de même moins efficace, l’endroit avait toujours plus ressemblé à une expo de meubles chics, chers et modernes, et d’œuvres d’art incompréhensibles qu’à un lieu de vie ; raison pour laquelle elle avait changé de tactique, cette fois-ci. Et pour couronner le tout, une femme de ménage passait régulièrement enlever la moindre trace poussière : elle réclamait toujours que les pièces principales soient clean, irréprochables. Bref, elle ne voyait pas où il voulait en venir et se contenta de lui retourner un regard dédaigneux. « Nous n’avons sans doute pas les mêmes valeurs. » Elle ne lui avouerait pas qu’elle était curieuse de savoir ce qu’il entendait par là, qu’est-ce qu’un type comme lui avait à apprendre à quelqu’un comme elle de toute façon ? Aish, c’était quand même mal parti pour une soi-disant occasion de le « remercier ». Elle se mordit la langue pour s’exhorter à se montrer aussi... hm, sympathique que possible. Ou du moins, à essayer.
Visiblement, Yong Shin avait ses préoccupations et comptait profiter du moment pour les balancer cash : « Tu pourrais laisser Min Ki en paix ? » Bein voyons ! « Oui, bien sûr que je pourrais le faire ». Elle sirota une gorgée sans le lâcher des yeux, avec un amusement nullement masqué. Elle pouvait faire de ce garçon tout ce dont elle avait envie, c’était leur deal. Après, le ‘laisser en paix’ n’entrait clairement pas dans le domaine de ce qu’elle voulait faire, l’ami de son larbin attitré devait bien l’avoir compris. Il ne se départit pas de son calme, c’était même assez étrange de le voir si à l’aise chez elle. D’une certaine manière, peut-être avait-elle voulu le contraire. Faire étalage de tout ce qui les rendait différents l’un de l’autre, de combien leurs vies étaient opposées. Il pensait qu’elle n’était pas un cadeau ? Il avait tort, c’était juste qu’il était incapable de saisir combien il avait de chance d’avoir mis un pied dans sa vie. Le fait qu’il ne soit pas le moins du monde intimidé par le fossé qui les séparait était assez frustrant. « Je sais pas ce qu’il a fait pour s’endetter auprès de toi, mais…. Utilise-moi à sa place s’il faut. » Elle haussa un sourcil aristocrate sans répondre cette fois, puis détourna le regard de lui pour le poser sur sa tasse, comme si elle pouvait réfléchir à la proposition. Elle ne remarqua même pas qu’il ingurgitait autre chose que sa boisson. « Je suis sérieux tu sais… tu as mon numéro, utilise-le et laisse le juste un peu tranquille. C’est pas un pantin. » « Je ne crois pas que ce soit possible. » Ra Hael s’était clairement fermée – elle n’aimait pas avoir l’impression d’avoir des comptes à rendre, d’où sa réticence à entrer dans les détails. « Je lui ai laissé le choix entre la police ou moi, et il a choisi la deuxième option. Il est même tellement satisfait de son sort qu’il m’a proposé de faire durer notre deal plus longtemps que prévu alors tu vois, inutile de t’inquiéter autant pour lui. » Bien sûr ça ne s’était pas passé exactement comme ça, mais Yong Shin n’avait pas besoin de le savoir. Elle pencha la tête sur le côté en lui adressant un coup d’œil surpris. Mais dis-moi, tu ne disais pas tout à l’heure ne pas vouloir lui faire de l’ombre, de peur que je n’en vienne à l’oublier et à t’appeler systématiquement à sa place ? » Le tout exprimé avec des termes charmants tels que « sangsue », autant dire que ça elle ne l’oublierait pas de si tôt. « Et puis je te l’ai dit, il est beaucoup plus docile, je pense qu’il est fait pour ce rôle d’homme à tout faire. » Docile, c’était beaucoup dire ; insultant et beaucoup trop familier, oui. Horripilant ? Aussi. Mais même si c’était de mauvaise grâce, il s’exécutait et il le faisait bien. En plus, d’une certaine manière, elle aimait bien sa compagnie. Surtout quand il râlait après qu’elle lui ait confié une tâche difficile. Rachel ferme les paupières pour se remémorer ces moments ; s’imaginer le persécuter apaisait un peu ses maux de tête. Juste un peu, mais c’était ça de pris. « Hm. Donne-moi une minute. » Elle quitta de nouveau la pièce, le temps cette fois de récupérer une trousse de secours avant de revenir et de se réinstaller avec un soupir. « Bouge pas, je vais te soigner ça. Je ne peux décemment pas te laisser repartir comme ça. » Oh sa générosité la perdrait, n’est-ce pas ? Non, ça l’agaçait juste de le voir dans cet état.

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yongshin ∞ rahael
« Je prendrais ce que tu prendras. » Il n’avait pas spécialement envie de faire son chieur, à vrai dire, il n’avait pas soif, mais il savait que c’était mal poli de ne rien prendre quand on proposait gentiment la chose. Pour une fois qu’il la trouvait plutôt agréable en étant avec lui, autant rester nice aussi. Il passait pour un jeune homme parfaitement à l’aise. Parfois, les gens pouvaient se demander s’il n’avait pas pris des cours de comédie. Il agissait comme s’il connaissait le milieu-là par cœur, comme s’il était déjà venu chez Rahael, comme si la luxure qui dégoulinait de tout ne le dérangeait pas. Il avait déjà vu des endroits splendides à cause du boulot, il était habitué à se cacher derrière des lunettes de soleil ou derrière un regard trop confiant et de marcher dans le lieu comme si tout lui appartenait. Il n’allait pas faire exception avec elle, il n’allait pas la laisser être une Reine face à un sujet. Lui dire clairement ce qu’il pensait de sa maison était une bonne chose à faire quand on voulait assouvir un certain pouvoir, et vu ses sourcils froncés, elle devait être tout sauf heureuse qu’il lui dise ça. Elle devait sûrement le prendre personnellement, penser à la décoration, se demander de quel droit il pouvait dire ça. Il s’en amusait à vrai dire en gardant un sourire en coin tout en observant la belle face à lui qui semblait tellement fulminer. Mais elle était Lie Rahael non ? Elle n’allait pas se laisser démonter par ci peu. Il laissa un petit rire s’échapper à son regard dédaigneux, léger mais audible malgré tout, elle voulait faire une remarque assassine, elle n’y arriva pas. Elle disait simplement une vérité absolue. Ils n’avaient pas les mêmes valeurs, ils ne venaient pas du même monde, ils n’avaient rien en commun à par Mickey Mouse. Mais Mikki était tout pour Shinie et il avait envie d’inverser la vapeur, d’inverser la tendance, il voulait faire réagir Rachel, lui faire comprendre, lui demander d’essayer au moins. Sa réponse franche et rapide le surpris au plus profond, il fallait l’avouer. Un oui ? Comme ça ? Impossible. Elle pourrait le faire, le voudrait-elle au moins ? Personne ne pouvait comprendre pourquoi il allait parler de tout ça avec elle, pas même le principal concerné. Il ne savait pas ce qui se passait dans la tête de Yong Shin depuis des années après tout. Ra Hael n’avait pas besoin de tout savoir, de tout comprendre, juste de savoir qu’il était sincère et prêt à beaucoup de chose pour qu’elle accepte au moins de lâcher un peu la prise qu’elle avait sûr son meilleur ami. Il se devait d’essayer. Il avait porté son thé à ses lèvres et l’avait bu non sans une légère grimace. C’était bien la première fois qu’il goûtait à un truc et sans mauvais jeux de mots, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé… Il déposa son récipient sur la table sans faire le moindre bruit, lui disant qu’il était vraiment sérieux. Il se vendait presque à elle pour lui faire comprendre que tout cela avait de l’importance pour lui. Mais elle semblait camper sur ses positions. Il s’y attendait mais il avait franchement détesté son : je ne crois pas que ce soit possible. Rien n’était impossible non ? Ils se répétaient ça tous les jours en allant au boulot tout en pensant qu’un jour, ils finiraient par sortir de là coûte que coûte.

Il la vit devenir une huître, se tendre, être presque nerveuse, alors qu’il gardait un visage impassible même face à tout ça, il ne devait pas montrer qu’elle remuait en lui trop de sentiment. Il avait simplement ses bras croisés et l’observait sans rien dire, elle semblait prête à parler. Avoir des explications l’aiderait sûrement à mieux s’occuper de la situation même s’il ne savait pas vraiment quoi faire en réalité. Mikki s’était encore fichu dans de sales draps, il avait envie de lui foutre un coup de pied au cul, ça lui remettrait sûrement le cerveau en place. « Nappeun saeki…. » Il méritait bien d’être traité d’enfoiré. De une pour avoir fait un coup pareil sans lui, de deux pour s’être foutu dans des emmerdes comme ça sans lui en toucher un mot. Il savait que Minki était du genre à s’assumer, mais quand même. Il rageait pour ça. Mais ils étaient bien tous pareil : Ma dette, pas la tienne. C’est ce qu’il se répétait depuis cette putain de partie de poker. Mais les gars n’étaient jamais partis. Malgré tout, l’explication de Rahael ne lui plus absolument pas. Lui content d’être enchaîné ? Il connaissait son meilleur ami, il le savait par cœur. Lui accepter ça et aimer ça ? Impossible. Il le savait. Elle l’énervait. Il essayait de rester simplement froid, mais il se leva, prétextant des fourmis dans une jambe pour pouvoir se dégourdir, il avait juste besoin de marcher encore et encore pour réfléchir en même temps. Comment pouvait-elle utiliser ses propres arguments contre lui ? Il se figea en souriant nerveusement avant de claquer sa langue sur son palet dans un : tss, des plus sonores. « J’ai changé d’avis. Ça arrive. » Il n’avait pas spécialement envie d’être rattaché à un spécimen pareil de femelle… mais pour les grumeaux, il était prêt à beaucoup de choses. Trop de choses en réalité. Elle avait une pointe d’amertume au fond de la gorge, il ne s’y attarda pas pour autant reprenant sa marche dans le salon comme si l’endroit était à lui, comme s’il était un lion en cage. Il réfléchissait encore et encore sur quoi faire. Docile ? Elle avait vraiment employé ce mot-là ? Il s’était figé, il lui lançait un regard noir, il refusait qu’elle dise ça. Ses poings se serraient. « Il n’est PAS un chien. » Il avait insisté sur la PAS. Hors de question de Rahael ne dénigre Minki ainsi. Non, jamais, pas devant lui au moins, il n’allait pas la laisser faire. Il détourna le regard pour se calmer. Hurler, faire le chieur, la menacer….

Tout cela n’allait rien arranger, au contraire, ça risquait d’enfoncer son poto un peu plus encore. Elle s’était levée, il s’était finalement remis assis cherchant un moyen de savoir agir. Il maudissait sa bonne intelligence pour le coup, elle ne l’aidait pas à voir les choses d’un point de vue neutre. Mais soudain, il se souvint du début de la soirée, d’où elle était, avec un verre d’alcool comme seule compagnie. Ça venait de faire tic dans sa tête. Elle était seule, probablement bien plus seule que n’importe qui malgré la richesse et la célébrité. Ah c’était beau d’être une star. Mikki n’était pas un jouet, Mikki était un moyen de ne plus être esseulée. Il haussa un sourcil lorsqu’elle revint avec une trousse de secours. Elle se mit prêt de lui, sortant du coton qu’elle imbiba d’alcool, il savait que ça allait piquer, mais la douleur ne serait probablement pas grand-chose en réalité. Il la laissa faire avant de voir qu’elle avait de la pommade pour les bleus et contusions, il baissa ses yeux pour regarder la belle coréenne avant de faire une petite moue de douleur. « Attends. » Il se recula légèrement avant de retirer son haut, lui laissant ainsi un droit de regard sur son torse plutôt bien fait, mais surtout sur son épaule complètement bleuté. Un mauvais coup de pieds. Ça aurait pu être pire, il avait frôlé la luxation, alors se plaindre ça. Mais elle voulait le soigner ? Elle allait être servie. Il vit sa tête choquée et eut un sourire en coin. « T’as jamais vu un homme torse-nu ? ou tu sais juste pas comment passer de la pommade sur un bleu ? » Elle était orgueilleuse, il le savait, la piquer au vif était une bonne chose qui s’avéra payante. En faisant ça, il avait rapproché Rahael de lui, brisant les barrières. « J’te demande pas d’arrêter avec Mikki, il m’achèvera si je venais à mettre un terme à votre contrat. » Il parlait bas, laissant son souffle effleurer la peau de la jeune femme qu’il voyait frissonner légèrement. « Mais diminue la chose…. Et appelle-moi plus souvent à sa place. » Un mot lui écorchait la gorge, devait-il le dire vraiment ? « Si tu y consens, je serais docile. » Il planta son regard dans le sien pour lui faire comprendre qu’il ne disait pas des paroles en l’air et sans crier gare, il posa ses lèvres brûlantes sur celles rosées de Rachel, la tenant contre lui d’un bras pour un baiser enflammé. Elle voulait de la compagnie, elle allait en avoir.

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