ici, ton histoire sous forme de chronologie, d'anecdotes, de récit, de journal ou autre ; 300 mots minimum.

Je suis née le 29 septembre 1987 au beau milieu d’un ascenseur bloqué par un imbécile (mon amour de père), accueilli par des parents déjantés.  Il paraît que j’étais tellement pressée de sortir ce soir-là que je n’ai pas pu attendre d'arriver à la clinique. Mais je sais bien que c’était la faute de mon père : son adorable épouse dû le réveiller à coup de poêle parce qu’il avait le sommeil lourd et qu’elle avait perdu les eaux depuis près de quarante minute.  C’est donc dans cet endroit puant et crasseux  que j’ai poussé mes premiers cris. Depuis, vous comprendrez certainement, que moins je les utilise, mieux je me porte.
Au fait, je maintiens le fait que mes parents sont assez barges et je ne risque pas d’en démordre de sitôt ! Mon père était un rêveur instable qui accumulait les petits boulots. Depuis le jour où il avait entendu parler de Youri Gagarine, le premier homme à  voler dans l’espace en 1961, il ne rêvait plus que d’une seule chose : être à son tour un célèbre astronaute. A cette époque, il n’avait que 5 ans mais il se promit de ne pas en démordre… quitte à être l’homme le plus ridicule au monde, mon pauvre papa. Ma mère se plaignait souvent de ses élucubrations et tentait de le ramener à la réalité et de briser ses rêves mais en vain. Son bonheur d’avoir un tel rêve était si communicatif que je disais à tout le monde à l’école que mon père allait bientôt devenir un astronaute. Ma mère était la plus strict, la plus maniaque et donnait l’impression d’être la plus sensée. Il fallait qu’elle ait  le dernier mot ainsi qu’un avis et un conseil sur tout, surtout quand vous ne lui aviez rien demandé. Sa spécialité à part repasser derrière vous et critiquer tout le temps ? Crier ! C’était comme ça qu’elle parlait, en hurlant. Certainement était-ce dû à sa vie au sein d’une famille de maraîchers.  Dieu merci, il m’avait épargné certains traits de caractères de mes fous de parents. Même si mes parents étaient très différents, ils s’aimaient énormément. Malgré les disputes, les remontrances de ma mère, ils ne restaient jamais fâchés bien longtemps. Ma mère et moi étions sa seule stabilité, son ancre, son tout… jusqu’à ce que cela ne lui suffisse plus.  
Alors j’ai grandi au milieu de ces deux énergumènes qui ont fait de moi une jeune fille particulière, compliquée à cause des caractères opposés de ses parents : à la fois maniaque et bordélique, j’étais une petite rêveuse (je n’ai jamais vu les choses en grand) sans ambitions au grand regret de mes géniteurs. A la fois gentille et inoffensive, j’ai toujours été capable de dire ce que je pense avec une sincérité déconcertante. Penseuse, observatrice et tête en l’air, je n’arrivais jamais à retenir un nom, un visage ou une leçon si je n’avais pas fait l’effort de le retenir en me concentrant. Mais ce n’était pas de ma faute : à cause de mon trop plein d’imagination et en pensant à mille chose à la fois il m’était difficile de retenir ce qu’on venait de me dire il y avait à peine deux minutes tout simplement parce que cette pensée avait été chassée par une autre.
Puis un jour mon père nous avait réunis pour nous annoncer la nouvelle qui changerai notre vie de famille. Lorsque j’ai émis l’hypothèse d’un divorce, il a répondu non et j’ai vu que ma mère était soulagée. Mais elle se mit à lui crier dessus lorsqu’il annonça qu’il nous quillait pour réaliser son rêve d’enfant. Malgré tous les arguments de ma mère et moi, il nous a tenu tête et il partit pour les Etats Unis en espérant avoir sa chance auprès de la Nasa. Il y a peu, il m’a annoncé qu’il avait été recruté en Corée du Sud, qui avait envoyé sa première fusée quelques mois auparavant et qu’on pourrait enfin se retrouver. Mais je doute que ma mère en dise autant. Une mère qui après son départ était devenue encore plus maniaque et très mère poule à mon égard. J’ai vite compris que c’était par peur qu’un jour je l’abandonne aussi mais je n’arrive toujours pas à supporter le fait qu’elle m’appelle au moins dix fois en l’espace de vingt-quatre heures.
Entre temps, j’avais découvert une passion pour la photographie. Je ne me cantonnais plus à photographier tous les gens que je rencontrais, les objets, les noms d’animaux ou de plantes que j’aurais pu oublier trop facilement. Très vite, je prenais goût à la technique, au jeu de lumière et après avoir gagné la troisième place d’un concours organisé par un journal de photographie, je décidais de me lancer dans ce domaine d’étude et dans faire ma carrière. Par la suite, je débutai auprès de Velvet Dust par un stage, au bas de l’échelon et je suis assez fière aujourd’hui de pouvoir  voir le résultat de mon travail sur les pages du magazine de mode.  D'ailleurs, je me débrouille plus que bien et mon travail commence à être reconnu. Actuellement je prépare ma première exposition.